C’est indéniable. La paix est un sacerdoce pour le Dr Alassane Dramane Ouattara. En décidant de reporter sa visite à l’Université de Cocody, le candidat du RDR a évité hier matin, un affrontement entre deux groupes d’étudiants, essentiellement membres de la Fesci (Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire). D’un côté, les extrémistes, instrumentalisés par des pontes du pouvoir FPI, foncièrement anti-Ouattara, et de l’autre, les plus nombreux, les modérés qui aspirent à un nouveau souffle pour l’école ivoirienne et donc favorables aux solutions du président du RDR pour sortir l’université des ténèbres.
Il est un peu plus de 11h donc, lorsqu’une foule s’agglutine sur l’esplanade de la Présidence de l’Université de Cocody. Déjà depuis quelques heures, la nouvelle avait fait le tour des lieux : le Dr Alassane Ouattara arrive pour une visite. Certains attendent avec impatience ce moment, car ils rêvent de grands remèdes pour les maux de cet établissement à la dérive et miné par de nombreux problèmes qui asphyxient les étudiants et rendent les conditions d’étude exécrables. En revanche, une poignée de «fescistes», enragent. «On ne veut pas qu’un homme politique vienne faire un meeting ici», tempête un jeune activiste de la Fesci à la barbe hirsute qui n’hésitera pas à abîmer la caméra d’un cadreur de TV5. Histoire de l’empêcher de filmer la scène. Il se ferait, dit-on, appeler «Ben Laden». «Qu’ils arrêtent ça. Nous voulons qu’ADO vienne ici voir comment on souffre», renchérit, à quelques pas de là, une étudiante, la vingtaine environ, impatiente de voir l’illustre visiteur.
Quelques instants plus tard, arrive le ministre Hamed Bakayoko. Look étudiant (casquette, chemise blanche et jeans), il est «escorté» par plusieurs étudiants qui scandent «ADO Président !», «ADO Président !». Le ministre Bakayoko s’arrête au pied de l’estrade qui conduit à la Présidence de l’Université. Sur lequel, sont postés entre-temps, les étudiants qui entendent empêcher tous ceux qui ne pensent pas comme eux de passer.
La tension est visiblement vive. Les nerfs sont à fleur de peau. Dans les deux camps, les partisans d’un affrontement ne cachent pas leur volonté manifeste d’en découdre. Des responsables de la Fesci descendent rencontrer le ministre Hamed Bakayoko. S’en suivent des pourparlers. La pluie s’en mêle. Qu’importe : l’épreuve des nerfs est rude. Le ministre Hamed Bakayoko, courageux, tient tête aux cadors de la Fesci. Mieux, il essaie de leur faire entendre raison. Au fur et à mesure que les minutes s’égrènent, la nervosité gagne les extrémistes des deux camps. Et des risques de bagarre sont perceptibles. Finalement, la force de dissuasion du directeur central de campagne chargé de la Jeunesse du candidat Alassane Ouattara finit par payer. Les deux parties s’accordent sur le principe d’une rencontre à la Salle de conférence de l’université de Cocody, en présence du Secrétaire général de l’Université qui représentait le Pr Aké N’Gbo, président, absent, et des responsables du CROU (Centre régional des œuvres universitaires). Après un conclave de quelques minutes, le ministre Bakayoko redescend. Et, annonce : «Nous avons trouvé un terrain d’entente. Pour éviter des affrontements, nous avons décidé de reporter la visite». Puis, il quitte les lieux, sous les ovations de la foule d’étudiants scandant «ADO Président !», «ADO Président»!
En définitive, ce n’est que partie remise. Le Dr Alassane Ouattara reviendra à l’Université où il effectuera sa visite aux côtés du Pr Aké N’Gbo, du Secrétaire général de la Fesci, Mian Augustin, lui aussi absent hier pour cause de voyage, et du patron du CROU.
Plus qu’un simple report, la décision du candidat Ouattara est une leçon de sagesse. C’est cela aussi la marque des grands leaders.
Y. Sangaré
Il est un peu plus de 11h donc, lorsqu’une foule s’agglutine sur l’esplanade de la Présidence de l’Université de Cocody. Déjà depuis quelques heures, la nouvelle avait fait le tour des lieux : le Dr Alassane Ouattara arrive pour une visite. Certains attendent avec impatience ce moment, car ils rêvent de grands remèdes pour les maux de cet établissement à la dérive et miné par de nombreux problèmes qui asphyxient les étudiants et rendent les conditions d’étude exécrables. En revanche, une poignée de «fescistes», enragent. «On ne veut pas qu’un homme politique vienne faire un meeting ici», tempête un jeune activiste de la Fesci à la barbe hirsute qui n’hésitera pas à abîmer la caméra d’un cadreur de TV5. Histoire de l’empêcher de filmer la scène. Il se ferait, dit-on, appeler «Ben Laden». «Qu’ils arrêtent ça. Nous voulons qu’ADO vienne ici voir comment on souffre», renchérit, à quelques pas de là, une étudiante, la vingtaine environ, impatiente de voir l’illustre visiteur.
Quelques instants plus tard, arrive le ministre Hamed Bakayoko. Look étudiant (casquette, chemise blanche et jeans), il est «escorté» par plusieurs étudiants qui scandent «ADO Président !», «ADO Président !». Le ministre Bakayoko s’arrête au pied de l’estrade qui conduit à la Présidence de l’Université. Sur lequel, sont postés entre-temps, les étudiants qui entendent empêcher tous ceux qui ne pensent pas comme eux de passer.
La tension est visiblement vive. Les nerfs sont à fleur de peau. Dans les deux camps, les partisans d’un affrontement ne cachent pas leur volonté manifeste d’en découdre. Des responsables de la Fesci descendent rencontrer le ministre Hamed Bakayoko. S’en suivent des pourparlers. La pluie s’en mêle. Qu’importe : l’épreuve des nerfs est rude. Le ministre Hamed Bakayoko, courageux, tient tête aux cadors de la Fesci. Mieux, il essaie de leur faire entendre raison. Au fur et à mesure que les minutes s’égrènent, la nervosité gagne les extrémistes des deux camps. Et des risques de bagarre sont perceptibles. Finalement, la force de dissuasion du directeur central de campagne chargé de la Jeunesse du candidat Alassane Ouattara finit par payer. Les deux parties s’accordent sur le principe d’une rencontre à la Salle de conférence de l’université de Cocody, en présence du Secrétaire général de l’Université qui représentait le Pr Aké N’Gbo, président, absent, et des responsables du CROU (Centre régional des œuvres universitaires). Après un conclave de quelques minutes, le ministre Bakayoko redescend. Et, annonce : «Nous avons trouvé un terrain d’entente. Pour éviter des affrontements, nous avons décidé de reporter la visite». Puis, il quitte les lieux, sous les ovations de la foule d’étudiants scandant «ADO Président !», «ADO Président»!
En définitive, ce n’est que partie remise. Le Dr Alassane Ouattara reviendra à l’Université où il effectuera sa visite aux côtés du Pr Aké N’Gbo, du Secrétaire général de la Fesci, Mian Augustin, lui aussi absent hier pour cause de voyage, et du patron du CROU.
Plus qu’un simple report, la décision du candidat Ouattara est une leçon de sagesse. C’est cela aussi la marque des grands leaders.
Y. Sangaré