« Si le dialogue est l’arme des forts, la sagesse est celle des braves », dit un adage africain. C’est cette arme des braves que le Dr. Alassane Dramane Ouattara a fait prévaloir hier en ajournant sa visite au campus de l’Université de Cocody, face à la provocation d’un groupe d’Etudiants manipulés. Si le candidat des républicains avait voulu, par orgueil, forcer les choses, tels que des individus cyniques, ont habitué les Ivoiriens en pareille circonstance, nul doute qu’il y aurait eu des affrontements inutiles. Ainsi, au meilleur des cas, ce serait de jeunes Ivoiriens qui seraient blessés et internés dans des centres de santé. Et le régime FPI qui prend eau de partout pendant cette précampagne, en ferait ses choux gras avec toute l’ampleur inimaginable. A quelques heures de l’ouverture de la campagne, le RDR et son leader seraient présentés comme étant des violents. Le FPI et ses mouvements satellites ergoteraient autour de l’effet et non la cause de cet affrontement planifié et exécuté depuis les couloirs du Palais. Le piège était trop gros pour ne pas être vu. Le vrai combat est ailleurs et à d’autres moments. En ajournant sa venue au campus de Cocody, ce n’est ni un acte de faiblesse, ni un signe de résignation. Reculer pour mieux sauter fait partie des stratégies de tout génie si téméraire soit-il. Pour ADO, il faut aller à l’essentiel. Et l’essentiel, à ce stade du combat contre les forces de l’obscurantisme et de la dictature obséquieuse, est bien la proposition de programme pertinent pour redresser la Côte d’Ivoire. C’est ce qu’attendent les Ivoiriens dans leur ensemble. Et non de petites combines politiciennes pour occulter sa peur réelle face à l’adversaire. Car, la Côte d’Ivoire revient de loin. ADO avec son programme de Gouvernement qui est une première dans l’histoire moderne de la Côte d’Ivoire, trouble le sommeil des Refondateurs qui apprennent à leurs dépens, que les temps ont changé et les mentalités avec. Le pouvoir FPI entend embrigader l’Université. Alors qu’en tant que temple du Savoir, l’Université regorge de toutes les sensibilités politiques du pays. Pourquoi donc chercher à empêcher que d’autres sensibilités y émergent et s’expriment ? Cela s’appelle tout simplement la dictature.
I.B. Kamagaté
I.B. Kamagaté