Tout est possible. A condition, bien sûr, de s’en donner les moyens. Hamed Bakayoko l’a encore démontré hier à l’Université d’Abidjan-cocody. Il était sur le campus en dépit de la réticence d’une poignée d’étudiants se réclamant de la FESCI en mission pour le régime Gbagbo. Alassane Ouattara, le candidat du RDR y sera aussi très bientôt. Ce n’était pourtant pas simple. L’Université nationale de Cocody est reconnue être aux mains du syndicat estudiantin FESCI réputé très proche du régime Gbagbo. C’est donc à raison que plusieurs opposants se sont longtemps abstenus d’y mettre les pieds. Lorsque Hamed Bakayoko propose à son candidat une visite des amphis et des dortoirs, il y a eu naturellement des sceptiques. Hier matin pourtant, ils n’étaient pas moins d’un millier à attendre Alassane Ouattara sur le campus. Quand son directeur national de campagne chargé de la Jeunesse, Hamed Bakayoko, arrive en éclaireur c’est une foule en liesse scandant le nom de son leader qui l’accueille. Bien sûr, dans ce contexte et cette atmosphère, il y avait une poignée d’étudiants qui entendaient l’empêcher lui, et Ouattara de faire quoi que ce soit. A cette adversité organisée et non spontanée Hamed Bakayoko a fait face. Avec courage et détermination. Il est resté sur le campus durant 3 heures d’affilée. Il a écouté des étudiants. Il a entendu les cris des autres qui voulaient «qu’on laisse lui aussi (Ouattara, Ndlr) venir nous parler». Il a pu rencontrer le directeur général du CROU et le secrétaire général de l’Université. Il a même eu une séance de travail avec le Bureau exécutif national de la FESCI. Des échanges d’une grande courtoisie et sympathie, a témoigné un participant. La FESCI a mis ces agitations sous le compte de l’incompréhension et s’est engagée à s’impliquer fortement dans l’organisation de la visite de Ouattara très bientôt. «Nous ne souhaitons aucun affrontement aussi minime soit-il entre étudiants, a déclaré Hamed Bakayoko à sa sortie aux nombreux étudiants qui l’attendaient. L’école ivoirienne n’a pas besoin de cela. Ce n’est pas la vision de notre candidat. Ouattara viendra une autre fois». Certes déçue, la foule a tout de même salué cette sagesse d’ Alassane Ouattara traduite par Hamed Bakayoko. C’est pourquoi scandant encore «Ado Président!» elle a escorté Hamed Bakayoko jusqu’à son véhicule. Il est parti pour revenir les tout prochains jours avec son candidat. Une chose est cependant certaine, hier, Hamed Bakayoko a remporté une autre bataille pour son leader. Il a brisé les murs de la peur de l’Université. Le mythe de la Fesci, c’est fini.
KIGBAFORY Inza
KIGBAFORY Inza