L’International démocrate centriste s’est réuni le 08 septembre 2010. Invité de marque de cette assise, le Dr Alassane D. OUATTARA n’a pas pu être présent à ce rendez-vous pour cause de précampagne. Toutefois, sous la houlette du directeur central de campagne chargé des militants de l’Extérieur, Idriss Traoré, une délégation conduite par Cissé Seydou, Délégué Général en Italie et membre de cellule des relations extérieures et Koné Inza Directeur de Campagne Adjoint Europe Asie, s’est rendu à Marrakech. Au terme de cette assise, l’IDC a pris une résolution de soutien à ADO.
RESOLUTION DE MOTION
DE SOUTIEN
Réunis à Marrakech (Maroc) les 08-09 octobre 2010, les membres du Bureau Exécutif de l’IDC, saluent l’annonce de la date des élections présidentielles de Côte d’Ivoire fixée au 31 octobre 2010. Ils enregistrent avec satisfaction que le Dr Alassane Dramane Ouattara, président du RDR (parti membre de l’IDC), soit candidat aux dites élections.
Considérant le fait que le Dr Alassane Dramane Ouattara a exercé les fonctions de Premier Ministre de Côte d’Ivoire ; et qu’à ce titre sa qualité d’homme d’Etat a fait l’unanimité tant au niveau national qu’international ;
Considérant le fait que le Dr Alassane Dramane Ouattara a occupé de hautes fonctions dans le système financier international ; comme Gouverneur de la BCEAO (Banque Centrale des Etats de l’Afrique Ouest) et Directeur Général Adjoint du FMI (Fond Monétaire International) ;
Considérant que fort d’une si grande expérience, le volet économique de son programme de gouvernement offre les perspectives les plus crédibles à la relance économique tant attendue en Côte d’Ivoire et dans la sous région ;
Considérant enfin que son projet politique, soutenu par la philosophie du « Vivre Ensemble », insiste sur les idéaux de paix, de solidarité, de justice et de progrès social ; autant de facteurs indispensables à la renaissance d’une Côte d’Ivoire réconciliée avec elle-même et avec le reste du monde;
Au nom de la grande famille de l’International Démocrate Centriste, nous, membres du Bureau Exécutif de l’IDC, adressons au Dr Alassane Dramane Ouattara nos compliments et tous nos encouragements pour son engagement en faveur de la consolidation de la paix et de l’amélioration des conditions de vie des ivoiriens ;
Nous lui réitérons notre soutien sans faille dans le cadre des prochaines élections présidentielles, afin que la Côte d’Ivoire retrouve sa place et joue pleinement son rôle dans la sous région, de même qu’au sein de la communauté internationale.
Par conséquent, nous appelons au respect des règles de transparence et à la sincérité tant nécessaire pour les prochaines élections présidentielles pour assurer un processus démocratique permettant à la Cote d’Ivoire de retrouver sa place et de jouer on rôle aussi bien dans la sous région qu’au sein de la communauté internationale.
Confiscation du pouvoir d’Etat
Les schémas de Gbagbo
L’opération « Barracuda » se met en place. Il y a une dizaine de jours, un message radio demandait aux différents commissaires d’Abidjan d’ordonner à leurs éléments de débarrasser la capitale économique du restant des pneus usés. Quelques mois auparavant, une première opération avait eu lieu et il n’était pas rare de voir nos postes de police carrément envahis par ces engins. Pour sûr, la démarche n’est pas fortuite. Selon nos sources, elles visent à prévenir les barricades de feu que des mécontents feront au lendemain de la proclamation des résultats de la présidentielle du 31 octobre. Avec cette décision qui émane du ministère de l’Intérieur tenu par le frontiste Désiré Tagro, il ne fait l’ombre d’aucun soupçon que dans l’entendement du régime, les perdants seront sensément le RDR et le FPI. Surtout que depuis un bon moment, le FPI annonce superbement sa victoire dès le premier tour. Cette pratique participe de l’opération baptisée « BARRACUDA », véhiculée par le slogan « on gagne ou on gagne ». Entendez, la victoire par tous les moyens, notamment le passage en force.
Le premier schéma de confiscation du pouvoir a consisté à préparer les esprits au triomphe du camarade socialiste. A travers au moins six sondages commandés et commandités à l’institut français SOFRES, les résultats bien effarants pour ses initiateurs, a conclu que Gbagbo remporterait le scrutin au second tour. Au sein du camp présidentiel, passé le temps de l’euphorie, personne n’a cru à ces sondages qui présentaient le candidat du FPI comme l’homme qui tiendra ses promesses, comme un actant de la paix et comme un homme de parole. Laurent Gbagbo lui-même a rejeté du revers de la main ces données achetées à plusieurs milliards, par ce véritable pavé dans la mare : « je n’irai pas aux élections comme un mouton qu’on conduit à l’abattoir ».
Au regard de son bilan catastrophique, après dix ans de pouvoir émaillés par toutes sortes de scandales, l’ancien opposant historique semble avoir opté pour le passage en force, en utilisant tous les moyens en rupture totale avec les exigences démocratiques.
Des rafles systématiques à compter du 20 octobre
Avec la distribution des cartes d’identité et d’électeurs, la refondation consciente de n’avoir pas réussi la grande mobilisation de ses partisans, entend initier à compter du 20 octobre, un schéma pour le moins grotesque. Arracher les cartes de personnes triées sur le volet bien tribal, comme faisant partie des électeurs de l’opposition, notamment du Rassemblement Des Républicains. Selon un sous officier qui a requis l’anonymat, une réunion sécrète s’est tenue le lundi 4 octobre dernier, dans l’après midi, à la Préfecture de Police, où l’idée des rafles a été retenue à compter du mercredi prochain. A cette date, des patrouilles vont occuper les communes et rafleront sans sommation tous ceux qui auront le malheur de se trouver la nuit dans la capitale économique. La mission est très claire. Il s’agira de délester de leurs cartes d’identité et d’électeur, les citoyens présentés, selon le réflexe tribal, comme étant des militants de l’opposition. Cette pratique a déjà ses premières victimes, signalées à Bonoua et à Adjamé. Elle n’a certainement pas grande chance de prospérer, dans la mesure où les militants de l’opposition, alertés par leurs différents Etats- Major, ont décidé de garder en lieu sûr leurs différentes pièces, dans l’attente du rendez- vous du 31 octobre.
L’armée va-t-elle choisir un camp ?
Comme en octobre 2000, le régime FPI compte sur une partie de l’armée pour se maintenir au pouvoir. En d’autres termes, sur la force des armées plutôt que sur le verdict des urnes. Nos sources font état de nombreuses armes distribuées ça et là aux partisans de la refondation. La première menace reste les miliciens. Depuis qu’on parle de désarmement, on n’a pas fait cas de ses bandes armées, qui « ne font que du jogging », selon la belle image de Gbagbo. A deux semaines du scrutin, on semble avoir oublié ce grand danger sur la voie de la paix et de la réconciliation. Des miliciens qu’on avait cachés à Agboville, seraient en ce moment même au camp d’Akouédo, en attendant les dernières consignes, pour se mettre en branle. A ce sujet, toujours selon nos sources, le samedi 2 octobre dernier à Cocody, le CECOS a mis le grappin sur les occupants d’un véhicule de type 4x4, bourré d’armes. Cependant, suite à un ordre venu d’en haut, ces individus ont été relaxés. Ils feraient partie de la FESCI. Une autre source révèle que des armes ont été déposées dans les entrepôts d’un supermarché de la place. Elles sortiront le soir du vote pour être distribués à des soldats et loubards qui auront pour tâche de contenir les opposants de la partie sud d’Abidjan, dès l’autoproclamation du FPI annonçant sa victoire au premier tour.
Dans un tel contexte, tous les regards sont tournés vers l’armée. La « grande muette », qui a pour mission de protéger les Ivoiriens, toutes tendances confondues, semble donner des signes d’inquiétude. La hiérarchie s’est-elle laissé griser par les derniers grades octroyés par Laurent Gbagbo ? Le dimanche 10 octobre dernier au camp Gallieni, elle a donné dans des propos d’une extrême gravité, s’adressant au candidat de la refondation : « L’armée est prête à accomplir n’importe quelle mission qu’il (Laurent Gbagbo) voudra bien leur confier… Il ne s’agit pas de choisir un parti politique, ni un frère encore moins un coreligionnaire. Il s’agit de choisir un chef en qui nous nous reconnaissons ». Il faut espérer que l’armée ne penche pas pour un homme mais respecte le choix des Ivoiriens, dans la mesure où Laurent Gbagbo lui-même n’a de cesse de dire que le fauteuil présidentiel est la propriété exclusif du peuple qui le donnera au plus valeureux et compétent des candidats au terme du scrutin.
Bakary NImaga
RESOLUTION DE MOTION
DE SOUTIEN
Réunis à Marrakech (Maroc) les 08-09 octobre 2010, les membres du Bureau Exécutif de l’IDC, saluent l’annonce de la date des élections présidentielles de Côte d’Ivoire fixée au 31 octobre 2010. Ils enregistrent avec satisfaction que le Dr Alassane Dramane Ouattara, président du RDR (parti membre de l’IDC), soit candidat aux dites élections.
Considérant le fait que le Dr Alassane Dramane Ouattara a exercé les fonctions de Premier Ministre de Côte d’Ivoire ; et qu’à ce titre sa qualité d’homme d’Etat a fait l’unanimité tant au niveau national qu’international ;
Considérant le fait que le Dr Alassane Dramane Ouattara a occupé de hautes fonctions dans le système financier international ; comme Gouverneur de la BCEAO (Banque Centrale des Etats de l’Afrique Ouest) et Directeur Général Adjoint du FMI (Fond Monétaire International) ;
Considérant que fort d’une si grande expérience, le volet économique de son programme de gouvernement offre les perspectives les plus crédibles à la relance économique tant attendue en Côte d’Ivoire et dans la sous région ;
Considérant enfin que son projet politique, soutenu par la philosophie du « Vivre Ensemble », insiste sur les idéaux de paix, de solidarité, de justice et de progrès social ; autant de facteurs indispensables à la renaissance d’une Côte d’Ivoire réconciliée avec elle-même et avec le reste du monde;
Au nom de la grande famille de l’International Démocrate Centriste, nous, membres du Bureau Exécutif de l’IDC, adressons au Dr Alassane Dramane Ouattara nos compliments et tous nos encouragements pour son engagement en faveur de la consolidation de la paix et de l’amélioration des conditions de vie des ivoiriens ;
Nous lui réitérons notre soutien sans faille dans le cadre des prochaines élections présidentielles, afin que la Côte d’Ivoire retrouve sa place et joue pleinement son rôle dans la sous région, de même qu’au sein de la communauté internationale.
Par conséquent, nous appelons au respect des règles de transparence et à la sincérité tant nécessaire pour les prochaines élections présidentielles pour assurer un processus démocratique permettant à la Cote d’Ivoire de retrouver sa place et de jouer on rôle aussi bien dans la sous région qu’au sein de la communauté internationale.
Confiscation du pouvoir d’Etat
Les schémas de Gbagbo
L’opération « Barracuda » se met en place. Il y a une dizaine de jours, un message radio demandait aux différents commissaires d’Abidjan d’ordonner à leurs éléments de débarrasser la capitale économique du restant des pneus usés. Quelques mois auparavant, une première opération avait eu lieu et il n’était pas rare de voir nos postes de police carrément envahis par ces engins. Pour sûr, la démarche n’est pas fortuite. Selon nos sources, elles visent à prévenir les barricades de feu que des mécontents feront au lendemain de la proclamation des résultats de la présidentielle du 31 octobre. Avec cette décision qui émane du ministère de l’Intérieur tenu par le frontiste Désiré Tagro, il ne fait l’ombre d’aucun soupçon que dans l’entendement du régime, les perdants seront sensément le RDR et le FPI. Surtout que depuis un bon moment, le FPI annonce superbement sa victoire dès le premier tour. Cette pratique participe de l’opération baptisée « BARRACUDA », véhiculée par le slogan « on gagne ou on gagne ». Entendez, la victoire par tous les moyens, notamment le passage en force.
Le premier schéma de confiscation du pouvoir a consisté à préparer les esprits au triomphe du camarade socialiste. A travers au moins six sondages commandés et commandités à l’institut français SOFRES, les résultats bien effarants pour ses initiateurs, a conclu que Gbagbo remporterait le scrutin au second tour. Au sein du camp présidentiel, passé le temps de l’euphorie, personne n’a cru à ces sondages qui présentaient le candidat du FPI comme l’homme qui tiendra ses promesses, comme un actant de la paix et comme un homme de parole. Laurent Gbagbo lui-même a rejeté du revers de la main ces données achetées à plusieurs milliards, par ce véritable pavé dans la mare : « je n’irai pas aux élections comme un mouton qu’on conduit à l’abattoir ».
Au regard de son bilan catastrophique, après dix ans de pouvoir émaillés par toutes sortes de scandales, l’ancien opposant historique semble avoir opté pour le passage en force, en utilisant tous les moyens en rupture totale avec les exigences démocratiques.
Des rafles systématiques à compter du 20 octobre
Avec la distribution des cartes d’identité et d’électeurs, la refondation consciente de n’avoir pas réussi la grande mobilisation de ses partisans, entend initier à compter du 20 octobre, un schéma pour le moins grotesque. Arracher les cartes de personnes triées sur le volet bien tribal, comme faisant partie des électeurs de l’opposition, notamment du Rassemblement Des Républicains. Selon un sous officier qui a requis l’anonymat, une réunion sécrète s’est tenue le lundi 4 octobre dernier, dans l’après midi, à la Préfecture de Police, où l’idée des rafles a été retenue à compter du mercredi prochain. A cette date, des patrouilles vont occuper les communes et rafleront sans sommation tous ceux qui auront le malheur de se trouver la nuit dans la capitale économique. La mission est très claire. Il s’agira de délester de leurs cartes d’identité et d’électeur, les citoyens présentés, selon le réflexe tribal, comme étant des militants de l’opposition. Cette pratique a déjà ses premières victimes, signalées à Bonoua et à Adjamé. Elle n’a certainement pas grande chance de prospérer, dans la mesure où les militants de l’opposition, alertés par leurs différents Etats- Major, ont décidé de garder en lieu sûr leurs différentes pièces, dans l’attente du rendez- vous du 31 octobre.
L’armée va-t-elle choisir un camp ?
Comme en octobre 2000, le régime FPI compte sur une partie de l’armée pour se maintenir au pouvoir. En d’autres termes, sur la force des armées plutôt que sur le verdict des urnes. Nos sources font état de nombreuses armes distribuées ça et là aux partisans de la refondation. La première menace reste les miliciens. Depuis qu’on parle de désarmement, on n’a pas fait cas de ses bandes armées, qui « ne font que du jogging », selon la belle image de Gbagbo. A deux semaines du scrutin, on semble avoir oublié ce grand danger sur la voie de la paix et de la réconciliation. Des miliciens qu’on avait cachés à Agboville, seraient en ce moment même au camp d’Akouédo, en attendant les dernières consignes, pour se mettre en branle. A ce sujet, toujours selon nos sources, le samedi 2 octobre dernier à Cocody, le CECOS a mis le grappin sur les occupants d’un véhicule de type 4x4, bourré d’armes. Cependant, suite à un ordre venu d’en haut, ces individus ont été relaxés. Ils feraient partie de la FESCI. Une autre source révèle que des armes ont été déposées dans les entrepôts d’un supermarché de la place. Elles sortiront le soir du vote pour être distribués à des soldats et loubards qui auront pour tâche de contenir les opposants de la partie sud d’Abidjan, dès l’autoproclamation du FPI annonçant sa victoire au premier tour.
Dans un tel contexte, tous les regards sont tournés vers l’armée. La « grande muette », qui a pour mission de protéger les Ivoiriens, toutes tendances confondues, semble donner des signes d’inquiétude. La hiérarchie s’est-elle laissé griser par les derniers grades octroyés par Laurent Gbagbo ? Le dimanche 10 octobre dernier au camp Gallieni, elle a donné dans des propos d’une extrême gravité, s’adressant au candidat de la refondation : « L’armée est prête à accomplir n’importe quelle mission qu’il (Laurent Gbagbo) voudra bien leur confier… Il ne s’agit pas de choisir un parti politique, ni un frère encore moins un coreligionnaire. Il s’agit de choisir un chef en qui nous nous reconnaissons ». Il faut espérer que l’armée ne penche pas pour un homme mais respecte le choix des Ivoiriens, dans la mesure où Laurent Gbagbo lui-même n’a de cesse de dire que le fauteuil présidentiel est la propriété exclusif du peuple qui le donnera au plus valeureux et compétent des candidats au terme du scrutin.
Bakary NImaga