Election présidentielle 2010 : le Discours à la Nation du Premier Ministre Dr. Alassane D. Ouattara

Mes Chers compatriotes,

Le 07 août 1960, le père fondateur de la Côte d’Ivoire, le Président Félix Houphouët-Boigny, proclamait l’indépendance de notre pays en ces termes. Je cite :

« Voici arrivée pour toi, ô mon pays, mon pays bien aimé, l’heure tant attendue, où ton destin t’appartient entièrement. Peuple de mon pays, laisse éclater ta joie, tu mérites cette joie.
Tu as souffert plus que tout autre, en patience, longtemps.
Mais ta souffrance n’a pas été vaine…
En ce jour béni du 07 août 1960, je proclame solennellement l’indépendance de la Côte d’Ivoire… ». Fin de citation.

Ces mots nous rappellent le lourd tribut que les pères de notre indépendance ont payé pour la liberté de la Côte d’Ivoire.

Il y a plus de 50 ans, ces hommes et ces femmes, d’horizons divers :
Du Nord, du Sud, du Centre, de l’Est et de l’Ouest ;
D’ethnies différentes : Baoulé, Bété, Dioula, Agni, Senoufo, Dida, Guéré…
Et de religions distinctes : Chrétiens, Musulmans, animistes ;
ont fait fi de leurs différences, pour ne considérer qu’un seul intérêt,
et ne partager qu’une seule vision : l’indépendance de la Côte d’Ivoire.

Ils ont bravé ensemble les persécutions, la prison, l’humiliation et même la mort, pour une cause unique : Celle d’une Côte d’Ivoire Unie et Libre.

Je rends hommage à toutes ces femmes et tous ces hommes d’exception, qui ont su faire de leurs diversités, l’une des plus grandes richesses de notre pays. La grande Côte d’Ivoire est née, grâce à leur combat.

Nous, leurs enfants, enfants d’une Côte d’Ivoire indépendante, avons hérité d’un pays de Paix, d’Union, d’Hospitalité et de Fraternité.
Nous avons chanté et défendu ses valeurs durant des décennies.

Cinquante ans après l’acquisition de notre indépendance, 20 ans après la restauration du multipartisme, 17 ans après la disparition du premier Président, Félix Houphouët-Boigny, je vous invite à jeter un regard sur notre société.
Quel visage présente notre société aujourd’hui ?
En 10 ans, le tissu social de notre pays s’est fragilisé, au point où, nous, fils et filles de ce pays, avons fini par nous regarder avec méfiance.

En 10 ans, la fraternité, la solidarité et l’hospitalité ont fait place à l’intolérance et à l’indifférence.

Chers frères, chères sœurs,

Regardez notre société, au visage de plus en plus enlaidi, par l’insalubrité, l’immoralité, l’insécurité et la pauvreté.
Regardez-la cette belle Côte d’Ivoire, qui chaque jour, perd ses valeurs et sa grandeur.

Regardez notre société, où la cupidité et la course à l’enrichissement illicite, règnent en maître, au point où certains, sont prêts à accepter des déchets toxiques, néfastes à la santé des populations.

Regardez les familles de plus en plus démunies, expulsées de leurs logements et contraintes de se disperser pour survivre ;


Mes chers compatriotes,

Beaucoup trop d'Ivoiriens sont mal logés ;
Beaucoup trop d'Ivoiriens sont exposés aux inondations, à l’insalubrité et à l’insécurité.

Chaque année, en Côte d’Ivoire, c’est au moins 50 000 familles qui demandent des logements.

Regardez, ces pères et ces mères de familles, qui en perdant leurs emplois ont perdu le sommeil, mais aussi leur autorité, leur dignité, parce qu’ils n’arrivent plus à assurer les besoins les plus vitaux de leurs enfants.

Regardez nos femmes, si courageuse, qui chaque jour, sont obligées de se réveiller à 4 heures du matin, pour la corvée d’eau, à cause des coupures intempestives d’eau courante.

Regardez nos filles, qui se livrent à la prostitution, dans nos lycées, nos universités, nos quartiers, parce qu’on leur a fait croire à un monde de facilité, avec villa et véhicule 4x4 à l’appui.

Regardez nos jeunes, qui ne croient plus en l’avenir, parce que les relations priment sur les diplômes - aujourd’hui, ils sont plus de 4 millions de chômeurs, rêvant d’un avenir meilleur- nos jeunes, qui désertent de plus en plus les salles de classe au profit des salles de cyber café, à la recherche d’éventuelles victimes à arnaquer.

Chers frères et sœurs, aujourd’hui, notre jeunesse est hélas championne de la cybercriminalité en Afrique de l’Ouest.

Regardez nos paysans, qui après des années de durs labeurs, ont enrichi le pays et certaines autorités, mais n’arrivent pas à soigner leurs familles et à scolariser leurs enfants.

Regardez, ce visage de la Côte d’Ivoire et posons-nous les bonnes questions.

Alors que nos parents, nous ont légué une Côte d’Ivoire, Grande, Riche, Belle et Généreuse, nous, quelle Côte d’Ivoire, voulons-nous laisser à nos enfants ?

Que voulons-nous, pour notre pays, pour nos familles, pour nos enfants ?

Mes chers Compatriotes,

Laissez-moi vous livrer ma vision, pour la Côte d’Ivoire.

La Côte d’Ivoire dont je rêve, est à l’image du courage de Marie-Koré, et de toutes ces femmes vaillantes et magnifiques qui, en décembre 1949, décidèrent de marcher les mains nues, sur la prison de Grand-Bassam, pour libérer leurs époux, leurs fils et leurs frères emprisonnés arbitrairement.

La Côte d’Ivoire dont je rêve, est à l’image de la sagesse de tous ces chefs traditionnels et religieux, qui ont mis leur expérience et leur discernement au service de notre pays, afin de réconcilier tous ses enfants.

La Côte d’Ivoire dont je rêve est à l’image de planteurs comme le Vieux Adépra, Yao MEH, Boa BONZOU, Kadet Germain, Abdou YAO, qui par leur travail acharné ont grandement participé au développement de la Côte d’Ivoire.

La Côte d’Ivoire dont je rêve, est à l’image de la volonté de Laurent Pokou, Gabriel Tiacoh, Didier Drogba, Kolo Touré et de tous ces sportifs qui par l’effort et la détermination, ont porté et continuent de porter haut, le drapeau de notre pays ;

La Côte d’Ivoire dont je rêve, est à l’image de l’inspiration d’Ahmadou Kourouma, d’Henri Duparc, d’Alpha Blondy, de Tiken Jah, d’Akissi Delta, de toutes ces femmes et tous ces hommes de Culture, qui par leurs talents, ont gravé le nom de la Côte d’Ivoire dans les étoiles.

La Côte d’Ivoire dont je rêve, est à l’image du génie créatif de Christian Lattier, de Cyprien Kablan, de Séka Roger, de Gilles Touré, de Miss Zahui et de tous ces hommes et ces femmes du monde de l’Art et de la mode, qui peignent et représentent la Côte d’Ivoire, sous ses plus beaux traits.

La Côte d’Ivoire dont je rêve, est à l’image de la détermination de tous ces journalistes qui, malgré les menaces, continuent d’informer et d’éclairer les populations, par la seule arme de leur plume.

Elle est à l’image de ces hommes et ces femmes dans nos administrations, nos hôpitaux, à l’image de ces corps habillés, qui dans un système qui favorise la corruption et les malversations, ont décidé de servir honnêtement le pays et les populations.

La Côte d’Ivoire dont je rêve, est aussi à l’image de ces femmes et de ces hommes inconnus, qui chaque jour, se battent sur nos marchés, dans nos ports, nos gares, nos rues, pour gagner dignement leur vie et assurer un meilleur avenir à leurs enfants.

Elle est également à l’image, de la fougue et de l’ardeur de tous ces jeunes anonymes, qui ne sont pas fils ou filles « de », mais qui, partis de rien et animés d’une grande Ambition, sont en train de se réaliser.

Ces hommes, ces femmes, ces jeunes, ne demandent pas à être connus.

Tout ce qu’ils demandent, c’est le droit de rêver, le droit de croire en un avenir meilleur, le droit de croire que l’Etat dans lequel ils évoluent, leur donnera une chance de réaliser leurs rêves.

En effet, je rêve d’une Côte d’Ivoire, où l’on peut rêver et être certain que nos rêves deviendront réalités ;

Aujourd’hui, notre pays a besoin d’Ambitions et de Vision, donc de CHANGEMENT.

Mes chers compatriotes,

Ne nous trompons pas de combat.

Le combat pour l’indépendance de notre pays, est un acquis, grâce à nos parents. Le débat n’est plus à ce niveau !

Oui, nous pouvons nous inspirer de leur courage, de leur volonté, de leur détermination et de leur sagesse…

Oui, comme eux, nous pouvons nourrir de grandes ambitions pour notre pays ;

Et comme eux, nous devons mettre notre Amour pour la Côte d’Ivoire avant tout et au dessus de tout.

Mais, retenons que notre combat, doit être celui du renforcement de l’unité et de la Paix.
Notre combat sera aussi, le combat pour le développement économique du pays et l’épanouissement des populations. Oui, la Côte d’Ivoire a besoin de changement.

Notre plus grand mérite, sera donc de conserver notre unité, dans nos diversités.
Notre plus grand défi, sera également d’avancer, de toujours avancer, Ensemble, malgré nos difficultés, pour un vrai changement dans notre pays.

Mes chers compatriotes, chers ivoiriens,

Rêvons ensemble, d’une Côte d’Ivoire où les fils et les filles du pays, se donnent la main et regardent dans une même direction…
Cette Côte d’Ivoire là, nous pouvons la bâtir ensemble, si nous le voulons. Nous pouvons tourner le dos à la situation actuelle.

Chers frères et sœurs,

Pour réaliser notre rêve, nous avons besoin d’un État Fort, Impartial et Juste.

Un État Fort est un État, qui écoute et analyse avant de décider, qui mobilise l'intelligence et l'imagination de toutes les forces vives de la Nation et s'assure que les décisions sont effectivement mises en œuvre et qu'elles permettent d'obtenir les résultats escomptés.

Un État fort est un État, qui laisse la liberté des initiatives et des activités aux citoyens et aux opérateurs économiques, en instaurant des règles simples, claires et rigoureuses.

Un État Fort est un État, qui observe et corrige les irrégularités ;qui se préoccupe des plus défavorisés et agit concrètement en leur faveur ; qui organise la Nation pour qu'elle produise le maximum de richesses ; et les redistribue en toute équité.

Un État fort est enfin un État loyal qui respecte ses engagements.

En plus d’un Etat fort, nous avons également besoin d’un État Impartial et juste.

Un État Impartial et juste, est un État qui offre à tous, une égalité de chance ; qui respecte et protège les droits de Tous ses citoyens ; qui traite ses prisonniers de façon humaine ;

Un État Impartial et juste, est un État où la loi s’applique, sans distinction, aux politiciens comme aux citoyens ordinaires ; aux hommes proches du pouvoir ou pas ; aux riches comme aux pauvres.

C’est seulement ainsi, que nous, enfants de Côte d’Ivoire, pourrons redonner à notre cher pays, son visage Radieux.


Mes chers Compatriotes, chers frères et sœurs,

Nos origines ethniques et nos appartenances religieuses variées ont été utilisées ces dernières années pour nous diviser.

Nous devrons tous être attentifs à ne plus jamais réveiller ces velléités, mais au contraire, à mettre en valeur nos extraordinaires complémentarités.

Rappelons-nous, nos parents ont su transformer nos diversités en une Richesse, et ont ainsi jeté les jalons de la Nation ivoirienne.

Mes chers Compatriotes,

Je crois en une Nation Unie et Forte.
Je crois en une Nation qui rassemble
Je crois en une Nation démocratique ;
Je crois en une Nation qui donne du travail à ses jeunes et les moyens aux familles de bien se nourrir, de bien se soigner et de bien se loger ;

A ce stade de mes propos, je voudrais solennellement m’engager sur le chemin de l’unité, de la Paix et de la réconciliation, en formant un gouvernement de large rassemblement, intégrant toutes les compétences issues des différentes forces politiques et de la société civile.

Je m’engage également à faire en sorte que les nominations aux postes gouvernementaux et aux postes de responsabilité dans la Fonction Publique, s’opèrent sur la base de critères de mérite, tout en respectant l’équilibre géographique.

Nous inviterons des jeunes au gouvernement et dans l’administration. Ils n'ont pas vécu de près les vieilles querelles qui nous ont trop longtemps opposés.

Ils sont lucides quant à la situation présente et ses risques ; ils sont confiants dans les atouts du pays ; ils sont pleins d'énergie.
Leur avenir et celui de leurs jeunes enfants sont leurs soucis prioritaires.

Un principe essentiel, animera l'action de mon gouvernement : planifier, agir et rendre compte au peuple ; c’est l’essence même du changement que je vous propose !

Chers frères et sœurs,

Nous nous doterons également, d’une Justice indépendante, impartiale et efficace, au service de tous.

En parlant de justice, je pense à Pascal. Sa femme est enceinte de 8 mois ; il est en prison depuis 6 mois, suite à une altercation avec son patron et il est dans l’attente d’un procès incertain, parce que son dossier a étrangement disparu…

Dans nos prisons, combien de Pascal y a-t -ils ? ;

La Côte d’Ivoire doit se relever : cela, se fera avec chacun et chacune d’entre nous. Aujourd’hui, plus que jamais, la Côte d’Ivoire a besoin de changement ; elle a besoin de l’Amour et de la Force de tous ses enfants.

Aujourd’hui, une page blanche s’ouvre devant nous. Blanche comme le blanc de notre drapeau, symbole d’espérance, d’unité et surtout de Paix.

Et, c’est ensemble que nous allons écrire notre Histoire.
Pour l’unité du pays, nous réaffirmons l'importance des principes de neutralité et de laïcité de l'État ; ainsi que les principes de tolérance de toutes les convictions religieuses et non religieuses ;



Mes chers Compatriotes,

Pour que la Côte d’Ivoire, reprenne sa marche vers le développement, j’ai des Solutions :

Je parle du processus de décentralisation que nous allons reprendre en profondeur en établissant un véritable plan opérationnel.

Je parle du développement de nos infrastructures sanitaires, par la construction de nouveaux C.H.U et de centres de santé communautaires, afin de faciliter l’accès de tous, aux soins de santé ;

En effet, lorsqu’une femme démunie, vivant à Sassandra, et qui est sur le point d’accoucher, est obligée de s’endetter pour se rendre à Abidjan, pour subir une césarienne, qui lui coûtera au moins 145 000 francs, sans compter les autres frais, nous nous devons d’agir ;

Je parle également de la construction de nouvelles universités, de nouvelles écoles et de la réhabilitation de celles existantes, pour donner à nos enfants et à la jeunesse, des meilleures chances de formation et d’insertion ;

Je parle du renforcement et de la construction de nos routes et de nos ponts, pour améliorer les conditions de transport de nos populations et pour favoriser les activités économiques.

A propos des activités économiques :
- nous favoriserons une concurrence saine et loyale entre les opérateurs économiques ;

- nous appuierons également toutes les initiatives visant à l'implantation de nouvelles entreprises, à l'amélioration des performances techniques et commerciales de celles qui existent déjà ;

Je parle également du développement de notre Agriculture, pour :
- assurer la sécurité alimentaire des Ivoiriens ;
- procurer des revenus décents et réguliers à nos parents paysans ;
- et créer des milliers d’emplois permanents ;

Je parle aussi, de l’amélioration du cadre de vie de nos populations.
A cet effet, nous allons faire de la production massive d'habitat social, une priorité, en construisant des maisons à coût réduits et en luttant efficacement contre l’insalubrité.

Je parle de la promotion du sport et de la culture, pour l’épanouissement de nos compatriotes afin que tous ces hommes et ces femmes, par leur passion, leur talent et leur art, puissent porter haut, le drapeau de notre beau pays.

Je parle enfin du rôle que la Côte d’Ivoire devra jouer dans le concert des Nations, aussi bien en Afrique que dans le monde.

Mes chers Compatriotes,

Pour toutes ces ambitions, la Côte d’Ivoire doit se remettre au travail.
Elle doit se remettre au travail, pour donner du travail et de l’espoir à nos jeunes, qui, après leurs études, sont condamnés au chômage.

La Côte d’ivoire doit se remettre au travail, parce que seul le travail fera reculer le seuil de pauvreté; parce que cette pauvreté touche plus d’un Ivoirien sur deux, et frappe les couches les plus vulnérables de la société, que sont les femmes et les handicapés ;

- nous allons encourager les femmes à entreprendre des activités génératrices de revenus, par le financement de leurs projets ;

- nous faciliterons l’insertion socioprofessionnelle des handicapés, dans tous les secteurs d’activités du pays.

La Côte d’Ivoire se remettra donc au travail, parce que nous bâtirons une société plus juste et plus démocratique, en nous basant sur le socle de la Discipline ; seul, le Travail, nous permettra de léguer à nos enfants, un pays Riche et Développé.
Chers Ivoiriens, Chères Ivoiriennes, mes chers compatriotes,

Voici arrivée pour nous, l’heure tant attendue, où notre destin nous appartient entièrement, pour apporter le changement à notre pays.

Nous nous apprêtons à écrire, une nouvelle histoire pour la Côte d’Ivoire.


Cette histoire, je veux l’écrire avec vous, pour que plus jamais, nos populations ne meurent dans nos hôpitaux, par manque de moyens financiers et matériels ;

Je veux l’écrire avec vous, pour que plus jamais, une femme, qui est sur le point d’accoucher, ne soit obligée de parcourir des dizaines de kilomètres, au risque de perdre sa vie et celle de son enfant ;

Je veux l’écrire avec vous, pour que le droit de chaque Ivoirien et de chaque Ivoirienne soit respecté, quel que soit son statut social.
Pour que des citoyens, comme Pascal, ait un procès juste et équitable.

Je veux l’écrire avec vous, pour que nos jeunes tournent le dos à la cybercriminalité et retrouvent le chemin de l’école ; Une école reformée, réhabilitée et qui donne envie d’apprendre ;
Je veux l’écrire avec vous, tout simplement, parce que, tout comme vous, je suis animé et guidé par l’Amour de notre chère Côte d’Ivoire, par le sens du devoir et de l’honneur.

Pour moi, cette nouvelle histoire, est à portée de main et elle commence, dès aujourd’hui, à cet instant !

Elle prendra forme, au soir du 31 Octobre, où les Ivoiriens et les Ivoiriennes de tous bords, décideront de donner un meilleur avenir à notre mère patrie, en confiant la destinée de la Côte d’Ivoire, à un Homme qui dit ce qu’il sait faire et qui est capable de faire ce qu’il dit.

Chers compatriotes,

Je suis Alassane Ouattara.

Je suis Candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2010.

J’ai des Solutions et les Capacités pour changer la Côte d’Ivoire, pour bâtir avec VOUS, une Nation prospère, plus juste et plus Solidaire, dans l’Union, la Discipline et le Travail.

Je vous demande de voter pour moi ; pour changer la Côte d’Ivoire en cinq ans !
Que Dieu nous bénisse et bénisse notre pays, la Côte d’Ivoire.

Je vous remercie.

Abidjan, le 15 octobre 2010