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Pour bien voter ADO, il faut respecter un certain nombre de dispositions : l la mobilisation le jour du scrutin Chaque électeur d’ADO doit se lever très tôt le dimanche 31 octobre 2010 et réveiller ses parents, amis, et voisins inscrits sur la liste électorale définitive. Pour optimiser la mobilisation, toutes les techniques seront utilisées, notamment, le SMS, le bouche à oreille, le mail, le porte-à-porte, etc. l Le petit déjeuner Avant d'aller sur le lieu de vote, chacun doit prendre un repas consistant, car la journée sera longue et éprouvante. Chaque électeur devra s'assurer qu'il n'a pas oublié ses cartes d'électeur et d'identité. l Le départ sur le lieu de vote Les électeurs devront être en groupes pour faire échec aux tentatives d'intimidation. Les personnes vulnérables (handicapés, vieilles personnes, les malades, les femmes enceintes, et les illettrés) devront être encadrées par les CMP et toutes les personnes qui savent lire et écrire. Les électeurs d’ADO devront être les premiers dans les rangs devant les bureaux de vote. Ils ne devront pas répondre aux provocations ce jour du 31 octobre 2010. l Le vote Une fois dans le BV, l’électeur d'ADO, doit remplir les formalités devant les membres du BV qui doivent lui remettre un bulletin de vote. Vérifiez qu’il n'est pas tacheté et allez dans l'isoloir pour choisir ADO. Pour bien voter ADO, il faut repérer sa position sur le bulletin unique par la case sur fond vert. Ensuite mettre une croix dans l'espace blanc sous la photo et plier le bulletin dans le sens de la longueur. Cette année, il n'y aura pas d'enveloppes et puisque le vote est secret, le bulletin doit être plié de sorte que les photos des candidats soient à l'intérieur. L'exercice doit se faire en privilégiant la croix mais si un électeur n'est pas capable d'utiliser le stylo, il peut voter en apposant le bout de son doigt imbibe d'encre dans l'espace prévu. Dans ce cas, il essuie son doigt avant de plier le bulletin comme indique plus haut. NB : Toutes les structures doivent s'impliquer dans la formation des électeurs d’ADO (CMP, RJR, RFR, RER, clubs et associations de soutien, etc.). L'erreur à ne pas commettre est de penser que les personnes qui ont été à l'école savent naturellement voter. Elles doivent être sensibilisées et formées à bien voter ADO. l ABENGOUROU Le RDR ratisse large A quelques jours de la date fatidique du 31 octobre, le RDR semble glaner des lauriers dans la capitale de l’Indénié. Avec ses 73060 électeurs potentiels soit 1,26% de l’électorat national, Abengourou semble négligeable dans les élections très prochaines. Si cette idée est vraie à l’échelle nationale, il en est tout autrement dans le microcosme local. Ici, le bloc du RHPD reste opposé au FPI, le parti au pouvoir. Ce dernier part avec des chances très réduites dans la conquête du pouvoir mais surtout pour ce qui est des postes électifs locaux. La malédiction des promesses non tenues La spécialité du FPI pour ce qui est des promesses faramineuses qui ne sont jamais tenues joue en sa défaveur dans l’Indénié. Lors d’une visite d’Etat il y a bientôt trois ans, le Président Gbagbo avait promis 9 km de bitume à la commune d’Abengourou ainsi que le goudronnage d’autres voies et d’autres promesses encore. L’entreprise sollicitée pour les travaux a injecté sur fond propre plus d’un 1 demi milliard dans les travaux préliminaires. Ne voyant pas les fonds promis, elle a plié bagages. Autre fait, même conséquence. Novembre et décembre 2007. De nombreux enseignants voient leurs salaires suspendus pour fait de grève. Quelques mois plus tard, la Première Dame effectue une visite à abengourou. Les enseignants militants du FPI voient là une occasion en or de se faire reverser leur solde suspendue par le Ministre Bleu Lainé. Une liste est dressée et une audience avec mme Simone Gbagbo est vite obtenue. Promesse leur est faite de trouver une solution au problème. Ils attendront en vain. Ce sont d’autres grèves lancées notamment par le SYNESCI De Soro Mamadou qui permettra aux 4000 enseignants de rentrer dans leurs fonds. Devant tant de frustrations, beaucoup de militants ou de sympathisants du parti au pouvoir sont sceptiques quant à la capacité de leur parti à gérer les affaires publiques, surtout dans l’indénié. Des témoins racontent que le DDC adjoint du FPI, Ettien Amoakon, réunissant des jeunes du quartier agnikro leur aurait demandé de préparer des projets en vue de se créer des emplois. Ceux-ci prenant les propos du chef de cabinet du Ministre de la défense à la lettre ont fait des projets, qui pour créer une plantation, qui pour un kiosque ou un maquis. La conséquence de tout ceci est que les chances des candidats potentiels du FPI sont beaucoup réduites. Le Ministre Assoa Adou (DDC de gbagbo) que beaucoup soupçonnent d’être l’instigateur officieux (?) des dénonciations calomnieuses (il a accusé le leader de la jeunesse du RHDP de fraude sur la nationalité dans un quotidien de la place) ne jouit pas d’un véritable charisme dans l’Indénié. « Quand il vient, on ne sait même pas qu’il est là »confie un militant du FPI qui désapprouvait les accusations sans fondement dont ont été victimes les fils du nord. Comme pour montrer son impopularité auprès de la population, les autochtones agni ne le porteraient pas beaucoup dans leur cœur. Il est snobé par un autre fils de Sankadiokro (son village), l’indétrônable député PDCI et Président du conseil général Boa Edjampan Thiémélé. Il y a peu, son projet de rencontres avec les groupements régionaux s’est arrêté nette quand les ressortissants du Bafing à Abengourou n’ont pas porté de gant pour lui asséner certaines vérités. Depuis, l’homme se fait discret. Pire le FPI reste discret et mobilise difficilement. La visite de Mamadou Koulibaly qui entendait rencontrer les nordistes a été un échec en terme de mobilisation. Beaucoup parmi le maigre public sont venus par courtoisie ou par curiosité. Rebelote pour Blé Goudé malgré tous les moyens injectés dans sa visite il y a quelques mois. Le FPI est donc en mauvaise posture à Abengourou et le dernier meeting animé par Laurent Dona fologo dans la capitale de l’indénié a démontré que le parti des refondateurs a peu de chances de sortir de l’ornière. Telle une araignée Modestement mais sûrement, le RDR tisse sa toile de façon très efficace. Les responsables locaux du parti logé à la rue Lepic ont pu effacer de l’esprit des autochtones agni 16 ans de diffamation et de préjugés sur leur parti et son leader. A Abengourou, le premier agni que l’on croisera dira qu’il est prêt à suivre ADO s’il est celui qui peut sauver la Côte d’Ivoire. Les deux visites du mentor du RDR cette année ont été de véritables succès qui ont dépassé les espérances des observateurs et des organisateurs. Un monstre sacré du monde paysan Boa Bonzou n’a pas hésité à rejoindre le RDR. Les ralliements officieux et officiels sont nombreux et la qualité des admirateurs d’ADO surprendra aux prochaines joutes électorales. Malgré les intimidations et la présence supposée d’une milice armée à Sankadiokro et l’annonce de l’implantation d’une caserne de CRS pour « mater sans réfléchir », les militants du RDR récupèrent leurs cartes pour un vote massif en faveur de leur leader. Déjà les sections et comités de base sont en plein dans la formation des militants et autres scrutateurs. Et la campagne qui a commencé le 15 octobre bat son plein. Les responsables locaux de la campagne d’ADO travaillent au corps à corps avec la population et des cibles bien choisies afin de les rallier aux idéaux de leur mentor. Les visites de proximité sont multipliées par le DDC Cissé Daouda Salif et son équipe. C’est donc des militants plus que jamais déterminés qui attendent les élections dans les tout prochains jours. L’optimisme de ce militant averti mérite bien que l’on s’y arrête : « Face au RDR seul, le FPI n’a aucune chance. Mais avec le RHPD ce sera pire ». La visite de ADO prévue pour ce jeudi 21 renforcera certainement les acquis des militants déjà gonflés à bloc. Armand Déa, (correspondant)