Abobo, Adjamé et Anyama ont encore une fois démontré et revendiqué leur qualité de bastions du parti d`Alassane Dramane Ouattara. Hier, tour à tour, ces communes ont fait un véritable triomphe au leader du Rassemblement des républicains, venu leur demander de sortir massivement pour voter le 31 octobre. Partout, les populations fortement mobilisées avec à leur tête les "baramogos" (jeunes transporteurs, commerçants et autres pratiquants de petits métiers) ont été formelles. "Le dimanche 31 octobre, ya fohi, ADO sera assis au palais présidentiel", ont-elles promis. A Adjamé, lorsqu`aux environs de midi, le cortège du président en provenance de Williamsville apparaît non loin de la gare Nord, les populations accourent pour voir et entendre celui qu`ils appellent désormais "la solution". Obligeant la longue file de véhicules 4x4 à avancer à pas de tortue. Tous voulant se tenir au plus prêt de lui, finalement, c’est du haut de son véhicule de campagne qu`il obtient la ferme promesse de ses hôtes de le porter au pouvoir dès le 1er tour. A Anyama, c`est au milieu d`un véritable serpent humain qu`ADO fait sont entrée dans la commune. Il est acclamé et escorté jusqu`au stade de la ville, bourré de monde. Là, la très forte mobilisation des "Anyamakas" finie par leur porter préjudice. Ils n`entendront pas le message de leur président. Certains, debout sur les baffles, d`autres criant hystériquement le nom de leur candidat empêcheront totalement la voix d`ADO de porter loin. "Aujourd`hui, on veut juste le voir et lui dire qu`on est prêts pour lui", tranche un militant. C`est également dans la liesse populaire qu’Alassane Ouattara est accueilli à Abobo.
Djama Stanislas
Djama Stanislas