Motus - Hors jeu

Il a laissé le titre de reporter sportif et de chroniqueur, pour descendre dans l’arène politique. Nasser El Fadel, c’est de lui qu’il s’agit, a décidé de répondre à l’opinion du journaliste émérite, Venance Konan, qui, avec hauteur et efficacité, a démontré pourquoi les Ivoiriens voteront pour le candidat du RHDP au second tour de l’élection présidentielle du 28 novembre prochain. Avec force argumentation, il a montré comment en dix ans, Laurent Gbagbo a coulé le pays de Félix Houphouët-Boigny, avec ces scandales à n’en point finir. Pour lui donc, pour le second tour, il n’y a pas match. Les Ivoiriens épris de paix, de développement et de bonheur voteront massivement pour Alassane Ouattara. Comme un répondeur automatique, l’ami Nasser El Fadel est descendu dans l’arène, pour en découdre. Comme un vulgaire gladiateur ! A la lecture des deux textes, la différence saute aux yeux. Là où Venance Konan a parlé avec raison, son contradicteur a donné dans l’émotion. En témoigne le champ lexical de l’injure et de la calomnie, marques des petites gens. Alors que Venance Konan nous fournit des arguments pour refermer la honteuse et chaotique parenthèse de la vague refondation, Nasser El Fadel, en manque d’arguments, choisit de s’attaquer à son confrère. Plutôt que de convaincre l’opinion, il a voulu la contraindre à épouser sa thèse sans épaisseur. Il a certainement oublié que « nul n’est constructif dans le blâme et l’anathème outrancier ». La sortie de Nasser n’est certainement pas à la hauteur et il faut sans doute renvoyer l’homme à sa copie. Il n’est pas au fait des réalités de notre pays. Le débat qui se pose depuis un bon moment aux Ivoiriens, c’est de sortir de l’impasse dans laquelle Gbagbo et ses amis dits socialistes ont plongé notre pays. Et la personne idoine à même de nous sortir de cette situation, n’est autre que le Président Alassane Ouattara. Laurent Gbagbo lui-même le disait avec force dans une interview à Jeune Afrique : « Ouattara est brillant et travailleur ». Pourquoi Nasser veut-il être plus royaliste que le roi ? Ses motivations doivent être ailleurs. Pour tout dire, le confrère doit comprendre que la Côte d’Ivoire en a assez des lieux communs, des arguments de commande et des jugements de valeur. Il serait plus judicieux pour lui de rester dans les gradins des stades, à commenter les exploits de nos sportifs.
Bakary Nimaga