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Politique Publié le mercredi 29 décembre 2010 | Nord-Sud

Un convoi UN attaqué, hier - Un véhicule incendié, des soldats blessés

Un convoi de trois véhicules de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci) avec à bord 22 Casques bleus, a été attaqué hier, à Yopougon. Ce convoi qui revenait de Yamoussoukro a d'abord essuyé des jets de pierres, avant de se voir encerclé par une foule nombreuse. Bilan, un véhicule incendié et deux soldats blessés dont un à la machette. Ces soldats de la paix n'auront eu leur salut que grâce à l'intervention du chef d'état-major, le Gal Philippe Mangou qui, tant bien que mal, réussit à calmer la situation. Dans un communiqué, l'Onuci a « condamné vigoureusement cette attaque, et réitéré sa détermination à poursuivre son travail au service du peuple ivoirien ». Cet incident survient au moment où une délégation de trois présidents de la Cedeao est sur le sol ivoirien pour tenter une dernière médiation pour le départ de Laurent Gbagbo pacifiquement. Cela fait bientôt deux semaines que le torchon brûle entre le camp Gbagbo et l'Onuci, quand le premier a “exigé'' le départ du second. Au contraire, le mandat de l'Onuci a été prorogé pour une période de six mois. Depuis lors, les soldats de la paix sont vraisemblablement, persona non gratta dans certaines communes abidjanaises. Mais, jamais les choses n'étaient allées si loin. Quand ce ne sont pas aux partisans civils de Laurent Gbagbo qu'elle a affaire, c'est aux forces de défense et de sécurité, notamment la garde républicaine et le Cecos. En effet, en début de semaine dernière, une patrouille de l'Onuci avait été contrainte de rebrousser chemin, aux barrages installés par des jeunes ivoiriens à la Riviera 3, un quartier de la commune de Cocody. Le week-end dernier, non loin du siège du Rhdp, dans cette même commune, une patrouille de l'Onuci a subi les affres du Cecos. Toutes ces menaces, loin d'intimider la force de l'Onu en Côte d'Ivoire, la conforte plutôt dans son désir de restaurer l'ordre et la paix en Côte d'Ivoire. Le chef de la division des droits de l'Homme de l'hôtel Sebroko (siège de l'Onuci), Simon Munzu, s'est prononcé récemment, sur les empêchements de circuler dont l'organisation est victime : « nous avons une force de frappe suffisamment forte, mais l'utiliser reviendrait à anéantir tout le travail que nous avons fait ici en Côte d'Ivoire ». Mais jusqu'à quand restera-t-elle passible à ces attaques ?
Anne-Marie Eba
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