‘’Gbagbo, président par complot’’ Pour nombre d’Ivoiriens, l’avènement de Laurent Gbagbo, leader de l’opposition d’alors à la tête de l’Etat, était souhaité et même encouragé. Mais beaucoup d’observateurs de la politique ivoirienne étaient loin de s’imaginer les méthodes peu démocratiques par lesquelles, Laurent Gbagbo cherchait à conquérir le pouvoir d’Etat en Côte d’Ivoire. Malheureusement c’est par la porte d’un complot qu’il va rentrer à la présidence ivoirienne. En effet, sa première accession à la magistrature suprême de notre pays, en 2000 fut par un complot avec le général Robert Guéi. Ainsi selon le deal conclu avec le chef de la junte militaire en 2000, Laurent Gbagbo devrait accompagner l’ex-chef du Cnsp aux élections en ayant éliminé les poids lourds qu’étaient Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara. A l’issue du scrutin, l’opposant historique laissait la présidence au général et gardait la Primature. Mais en pleine élection, Laurent Gbagbo réalise qu’il peut devenir lui aussi président et décide de rouler Robert Guéi dans la farine. Ayant réussi ce coup, Laurent Gbagbo va ériger le complot en gouvernance politique. Le complot devient alors le premier pilier de son pouvoir politique. Et cela a toujours été à son avantage. C’est justement auréolé de ses succès antérieurs que Laurent Gbagbo veut rééditer son plan diabolique en cette année 2010. Il se donne alors les outils de son complot en nommant Paul Yao N’dré à la tête du Conseil constitutionnel, en débauchant à tour de bras de hauts cadres des partis d’opposition. Mais le peuple de Côte d’Ivoire et le monde entier le connaissent suffisamment. Ils le connaissent assez bien pour se laisser encore une fois de plus berner par le refondateur en chef. Mais aussi en face de lui, Laurent Gbagbo a un Rhdp aussi expérimenté et un président trop averti en la personne du docteur Alassane Ouattara pour être enfariné. Finalement il a été pris à son propre piège et cette pratique de complot qui l’habite depuis longtemps, l’a noyé. Il a fait des complots son fétiche voire sa technologie électorale pour sa réélection. Oubliant du coup que le pouvoir démocratique se donne par le peuple qui en est le vrai détenteur. Or le peuple ne peut vous accorder ce pouvoir que s’il est satisfait de votre travail. Dans une démocratie moderne, ce ne sont pas les billets de banque détournés et placés dans des banques étrangères qui donnent le pouvoir à l’homme. Mais bien au contraire, le peuple pour qui on fait la politique pour son bien-être et non pour sa destruction. Mais notre cher ex-président, comptant sur sa pratique du complot, a mis de côté l’essentiel, c’est-à-dire la population ou encore l’électorat. Or, pendant ses dix ans de règne, le chef de la refondation s’est essentiellement illustré dans des pratiques défiant toute bonne gouvernance. Depuis que Laurent Gbagbo et ses amis ont les pieds au Palais de la République de Côte d’Ivoire, ils se sont servis plutôt que de servir la nation ivoirienne. Les refondateurs ont mis leur intelligence au service des détournements massifs des deniers publics dans la filière café cacao et autres régies financières de l’Etat, de l’enrichissement illicite, de la corruption. La gestion scandaleuse des affaires de l’Etat a mis en exergue toute l’incompétence de Laurent Gbagbo et de ses amis par la promotion de la médiocrité au détriment du mérite recherché dans toute bonne administration. Il en est ainsi des recrutements par complaisance, de la magouille organisée dans les concours de la Fonction publique où seuls les plus offrants, les parents et les proches des responsables du Fpi sont reçus. Mais les Ivoiriens ne sont pas dupes. Seulement Laurent Gbagbo oublie que les électeurs sont les patrons des élus comme le patronat est le chef des employés dans tous les secteurs. Avec le « fous-moi le camp Laurent Gbagbo » que les électeurs viennent de lui administrer à l’issue du scrutin du 28 novembre dernier, l’ancien chef de l’Etat ivoirien comprend que les milliards détournés et détenus dans les banques en Suisse, en Iran, en Inde, au Liban, aux Etats-Unis, au Cap vert et en Afrique du Sud ne suffisent pas pour reconduire un président sortant. Les billets de banque ne peuvent pas mettre les bulletins de vote dans les urnes, cet argent volé qui aurait dû servi à la création d’emploi pour que les dix générations sacrifiées Gbagbo s’accomplissent dans la vie. Le Woody de Mama serait élu au premier tour. Mais comptant sur sa technologie électorale qui est le complot, il a préféré affamer le peuple ivoirien en s’accaparant frauduleusement des moyens qui étaient destinés au fonctionnement de l’Etat. Malheureusement, il est tombé sur plus fort que lui, le Rhdp, regroupement de partis d’expérience avec Alassane Ouattara, un homme averti. C’est pour tout cela, je demande au peuple ivoirien souffrant, de se mobiliser comme un seul homme pour mettre hors de nuire l’ex-président en le chassant de la Côte d’Ivoire.
Le président du comité scientifique
Député Kouassi Alomo Paulin
E-mail : unique_candidat@yahoo.fr
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Député Kouassi Alomo Paulin
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