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Art et Culture Publié le vendredi 4 février 2011 | L’intelligent d’Abidjan

ARKADI 2011 / Exposition - A la découverte d’un ‘’télescopage’’ de cultures

Les portes du Centre Culturel Français (désormais Institut français de la Côte d’Ivoire) se sont ouvertes le mardi 1er février sur le vernissage qui a marqué de la 14è édition d’ARKADI. Le public invité a eu droit, au théâtre de la verdure du CCF, à des spectacles lyriques et au défilé de (mode) de quatre (4) stylistes. Ceux-ci transmettant un même langage : la beauté. Sous fond de balafon et de tam-tam au rythme des cultures et sonorités de la Côte d’Ivoire, les stylistes Christy Tadjo, Eloi Sessou, Makodjiby et Wafaa ont, chacun, présenté une collection. Coiffure hippie, style carnavalesque, angélique (Eloi Sessou), allure guerrière ont traduit le style de créativité chez chacun. A la différence d’autres défilés sous fond sonore, ARKADI avec Marie-José Hourantier a mis en scène Pooty, slameur, qui dans un jeu de scène – avec chaque mannequin – a traduit en rime les valeurs de la beauté qui s’expriment à travers les créations exposées. Une mise en scène très appréciée par le public qui a découvert, en lever de rideau, Pooty en duo avec Wendyam, tous deux membres du Bin Kadi So, dans une reprise du texte ‘’Le cantique des cantiques’’. Faisant donc chorus avec le thème de l’édition 2011 ‘’L’odyssée de la beauté’’, Pooty et Wendyam ont, dans un dialogue fait de chant (Wendyam) et de slam (Pooty), transporté les spectateurs.
Mais, l’une des découvertes – ajoutée aux créations et créateurs invités à ARKADI 2011 –, sera sans nul doute le vocaliste Yao Dibi Ange Christian. Dans une interprétation des chants d’opéra ‘’Non pui’’ et ‘’Se Vuol ballare’’ (un air comique de Figaro), Ange Christian, d’une voix de basse qui s’harmonise avec le jeu de piano, annonce ainsi, par cette perche à lui tendu, le début d’une carrière. S’il n’a pu concilier sa fonction de gestionnaire (d’où il démissionne) et son expression musicale, l’ex-étudiant en musique à l’Insaac (2000 – 2004) qui n’a pas fait le choix de l’enseignement, retourne à la musique. Responsable (désormais) de la troupe artistique vocalia, Yao Dibi Ange envisage mettre en place, pour la première fois, en Côte d’Ivoire, un opéra. De sa démarche qu’il veut ‘’méthodique’’, Yao Dibi Ange privilégie l’échange culturel qui est un volet partagé à la 14è édition d’ARKADI.
Aussi l’exposition qui ferme ses portes le 8 février 2011 est une découverte de différentes œuvres d’arts et de styles. ‘’Une manifestation d’art comparée où les cultures peuvent se télescoper’’, dixit Marie-José Hourantier, directeur générale De Bin Kadi So. L’espace livre (ou littéraire) d’ARKADI, dans un décor photographié de Kablan Porquet, est une porte ouverte sur le Liban littéraire. Bassam Baydoun, artiste-peintre du Liban, lui, se propose de faire découvrir son pays et d’autres pays qu’il a pu visiter, à travers ses tableaux postaux. Illustration parmi tant d’autres du tableau à l’adresse new yorkaise nommé Aza Azad. Mais, Bassam n’a pas que ses tableaux postaux qui portent l’adresse de Marie-José Hourantier car il s’exprime autrement dans un style où le jeu de couleur maîtrisé est dominant sur ses toiles. Sur les cimaises, les regards se portent, par ailleurs, sur les formes triangulaires, carré ou en cercle du peintre libanais Ali Abbas qui procède par endroits par collage. Son compatriote Nouad Gouri, dans l’imaginaire des formes qui flottent dans son paysage, donne l’air d’un travail inachevé. Ainsi il propose des œuvres plutôt intrigantes qui côtoient les formes ou personnages disproportionnées de son collègue Hala Dabaji. Avec des influences partagées qui donnent une ambiance de contraste, les plasticiens (paysagistes) Coulibaly, Idrissa Diarra et Kathleen Hugues (qui également y expose avec la libanaise Nada Zédi leurs collections de colliers) plongent les visiteurs dans un espace reposant, dominé de végétation ou la symphonie des couleurs est leur expression. Aux plasticiens, s’ajoutent des noms connus tels Youssouf Bath et Stenka… La visite des lieux est une redécouverte.
Koné Saydoo



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