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Politique Publié le vendredi 18 mars 2011 | Le Patriote

Lu dans la presse burkinabé

Moi, Koudou Laurent Gbagbo
Si j'étais Koudou Laurent Gbagbo, je tenterais par tous les moyens de convaincre Simone, Son épouse et compagnon de lutte politique que la messe est dite et bien dite ; que notre pouvoir est terminé et qu'ils nous faut laisser la place. Même si par orgueil je ne dirai pas son nom. Je tenterai de faire de même avec tous les autres camarades de lutte. Car, quelle que soit la noblesse d'un combat, il a toujours une fin. Je leur dirai donc que la fin du combat est arrivée. Et que malheureusement, nous avons perdu la partie. Même si je ne leur dirai pas que c'est depuis le 28 novembre, jour du vote présidentiel.
A Philippe Mangou, Chef d'Etat-major général des Forces de défense et de sécurité et aux autres généraux, je leur dirai au repos ; de baisser la garde et de se ranger du côte de son adversaire pour servir la république, la Côte d'Ivoire, mon pays. Et de faire en sorte qu'aucune perte en vie humaine ne soit enregistrée du fait de cette sombre page dans l'histoire politique et sociale de notre pays. Je leur dirai tout simplement que je reconnais leur loyauté, leur fidélité et leur engagement. Mais, comme aux camarades politiciens, je leur dirai qu'il y a un temps pour se battre, un temps pour dialoguer et un temps pour faire la paix. Nous avons combattu ensemble, mais véritablement, nous avons perdu la bataille. Il n'y a pas de honte à cela.
A Charles Blé Coudé, le « général » de la rue, patron des « jeunes patriotes » et véritable machine à haranguer les foules, je dirai de mobiliser la jeunesse dans des domaines de développement, telle que l'agriculture principalement la culture du cacao dont nous sommes premier producteur mondial, et du café. Sans oublier le riz et les autres cultures vivrières. Car, c'est dans la production que la Côte d'Ivoire sera encore plus forte. Car, avec lui j'ai compris qu'on pouvait mobiliser les jeunes pour qu'ils agissent sans véritablement comprendre ce pour quoi ils agissent. Je lui dirai que je reconnais sa loyauté, la noblesse du combat qu'il a mené, mais que nous avons perdu.
Au peuple de Côte d'Ivoire et à tous ceux qui ont porté leurs voix sur moi, je dirai un grand merci. Tout en indiquant que la démocratie recommande qu'il y ait un gagnant et un perdant. Ayant perdu, je leur dirai de se mettre à la disposition du pouvoir en place pour bâtir la Côte d'Ivoire. A tous ceux qui ont souffert d'une manière ou d'une autre suite à la crise, je présenterai mes excuses. Aux miliciens et mercenaires que j'ai fais venir d'autres pays, je leur dirai de retourner chez eux et permettre à mon pays la paix et le développement.
Aux chefs d'Etat amis qui m'ont soutenu, d'une manière ou d'une autre, je leur dirai également merci. Particulièrement à Blaise Compaoré, je lui dirai que je n'avais pas compris qu'il jouait franchement le jeu. Que, c'est pour cette raison que nous avons estimé à tort qu'il nous a trahis, mes amis du Front populaire ivoirien et moi. A Alassane Ouattara, même si je ne vais pas le nommer pour des raisons d'orgueil, je dirai de bien conduire les affaires de la Côte d'Ivoire. Car je suis Ivoirien et je ne voudrais pas que mon pays soit mal gouverné. Je lui dirai enfin qu'il a l'obligation de réussir même si je lui ai fait perdre trois mois sur son mandat.
Je ferai tout cela et je m'en irai à Mama dans mon village parce qu'au lendemain de l'élection, quand il y a eu ces malentendus, j'ai demandé qu'on nous envoie une commission d'enquête pour voir comment les choses se sont passées. Et que si, à la fin, je n'ai pas raison, je m'en irais. C'est ce qui a été fait. Et comme je n'ai pas raison, au moins, pour une fois au moins dans ma vie… politique, je dois tenir ma parole.
(Source : L'Express du Faso)


Lu dans la presse burkinabé
Laurent Gbagbo : Un discours “indiscourable”
En effet, ni les sanctions politico-diplomatiques, ni la stratégie d'asphyxie financière, ni la menace d'invasion militaire, pas même les multiples réunions et médiations entreprises jusque-là ne sont pas parvenues à lui faire entendre raison. Dernière tentative en date, le panel des chefs d'Etat mis en place début janvier pour trouver une issue négociée à la crise. Là aussi, les bonnes volontés sont allées se noyer comme les initiatives précédentes dans la lagune Ebrié, puisque le locataire illégitime du palais de Cocody est toujours resté sourd aux suppliques et aux imprécations. Laurent Gbagbo avait portant promis depuis 72 heures de s'adresser solennellement à la Nation après le verdict du panel. Jusqu'à hier, au moment où on traçait ces lignes, on attendait encore cet indicible discours, ce discours «indiscourable » comme qui dirait. Mais on se perdait donc en conjectures sur le contenu probable de cette allocution. Va-t-il enfin écouter la voix de la raison en rendant un pouvoir indûment arraché ? Va-t-il s'arc-bouter davantage sur son fauteuil en tenant un propos guerrier ?
En réalité, nombre d'observateurs de la scène politique ivoirienne penche pour la seconde hypothèse même s'il n'est pas interdit de penser qu'une voix providentielle lui souffle la sagesse.
Car autrement, la Côte d'Ivoire fera un pas de plus dans sa marche résolue vers le chaos, puisqu'en fait, les prémices d'une reprise de la guerre civile sont là : affrontements entre les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les Forces armées des Forces nouvelles (FAFN) dans l'Ouest. Sans oublier le fameux commando invisible dont l'homme sans visage ne serait autre que le sergent-chef Ibrahim Coulibaly, dit IB, qui donne du fil à retordre aux soldats loyalistes à l'intérieur même d'Abidjan. En effet, de la commune d'Abobo, par petites frappes successives, ces mystérieux combattants sont en train de s'approcher du cœur du pouvoir. La présence du commando est signalée à Yopougon, à Port-Bouët, à Treichville…
Pendant donc que Gbagbo se fait désirer, à moins qu'il ne soit entré en laboratoire pour peaufiner son allocution dont les mots doivent être pesés et soupesés, c'est plutôt Alassane Dramane Ouattara (ADO) qu'on a entendu mardi dernier s'adresser aux Ivoiriens. Un ADO qui a certes la communauté internationale avec lui, mais qui n'a pas la réalité du pouvoir, puisqu'il ronge son frein à l'hôtel du Golf en attendant de s'installer dans le fauteuil que l'enfant terrible de Mama aura quitté de gré ou de force.
Dans son intervention, le président élu de Côte d'Ivoire a invité les forces vives de la Nation à s'engager pour la paix. Aux forces armées il a lancé cette phrase : « Militaires, gendarmes, policiers, éléments des forces paramilitaires, que vous soyez officiers généraux, officiers supérieurs, officiers, sous-officiers, militaires du rang : il n'est pas tard, mettez- vous à la disposition de la patrie en appuyant la volonté du peuple ». Pour Laurent Gbagbo, il a eu ces mots : « Il doit comprendre qu'il s'agit là, pour lui-même et pour ses proches, de la dernière chance pour une sortie pacifique et honorable. Sa responsabilité est personnellement engagée ». Les membres du Conseil constitutionnel n'ont pas été oubliés : « L'occasion vous est donnée de vous racheter et de participer à la réconciliation des Ivoiriens que vous avez divisés ». Est-ce qu'ADO sera entendu ou est-il en train de prêcher dans le désert pour ne pas dire dans la forêt ivoirienne ? On le saura certainement quand Gbagbo se décidera à parler, à moins que ce ne soit déjà fait au moment où vous nous lisez.
(Source : L'Observateur Paalga)


Lu dans la presse burkinabé
Tueries massives à Abidjan
L’ONUCI n’a pas établi l’existence d’un charnier à N’Dotré
L'ONUCI n'a identifié aucun endroit pouvant abriter un charnier ni des traces de charnier à N'dotré, a déclaré jeudi à Abidjan, son porte-parole, Hamadoun Touré, lors du point de presse hebdomadaire de la mission.
Le porte-parole, en donnant les résultats de l'enquête sur des allégations d'existence de charnier dans cette localité lancées en décembre 2010, a précisé que les deux équipes d'investigation n'avaient pas trouvé de corps _ la morgue de N'dotré où l'on avait fait état de l'existence de corps conservés.
« Etant donné que cette morgue est une construction inachevée ne disposant pas d'infrastructures comme une chambre froide, des corps n'auraient pas pu y être conservés pendant une longue période », a souligné M. Touré qui lisait un communiqué. Cependant, a-t-il ajouté, pour ce qui est de l'existence d'un charnier ou d'un massacre à N'dotré, des enquêtes pourraient être poursuivies pour réunir d'éventuelles preuves. Dans le cadre de la flambée de violence actuelle née de l'impasse politique, M. Touré a annoncé que l'ONUCI avait noté un accroissement du nombre des victimes avec 18 nouveaux cas de décès, dont 4 femmes. Cela porte à 410 le nombre de personnes tuées dans le pays depuis la mi-décembre 2010, a-t-il annoncé.
Dans le même cadre, a indiqué le porte-parole, l'ONUCI voudrait mettre un accent particulier sur le sort des enfants qui souffrent de la crise postélectorale. « Certains d'entre eux sont atteints dans leur intégrité physique, tués, mutilés à vie et souvent contraints de quitter leur famille et d'abandonner l'école pour fuir les combats », a noté M. Touré. A cela, a-t-il poursuivi, il faut ajouter les énormes traumatismes psychologiques de ces enfants dont les parents sont parfois tués sous leurs yeux.
M. Touré a rappelé la position de l'ONUCI face à ces violences en condamnant ces violations graves commises contre des enfants et demandé que leurs auteurs soient comptables devant les juridictions compétentes.
Avant de clore ce chapitre. M. Touré a réitéré la disponibilité de la mission onusienne, conformément à son mandat et à ses ressources, à apporter son soutien aux initiatives visant à la protection de tous les enfants sur le territoire ivoirien.
Sur le volet militaire, le porte-parole a annoncé la nomination d'un nouveau Commandant de la Force de l'ONUCI, le Général Gnakoudè Béréna, du Togo, en remplacement du Général Abdul Hafiz du Bangladesh, dont le mandat s'achève le 22 mars 2010. Au chapitre des opérations, M. Touré a indiqué que la Force avait exécuté 841 patrouilles terrestres et aériennes la semaine dernière avant de rappeler que les hélicoptères armés Mi 24 avaient commencé leurs vols depuis le 3 mars 2011.
Par ailleurs, il a indiqué qu'une patrouille de l'ONUCI composée de 3 véhicules blindés avait sillonné Attecoubé, près du siège de la Mission, où des individus non identifiés à bord d'un véhicule ont lancé mardi soir une grenade sur les civils faisant un mort et 18 blessés. Les blessés ont été pris en charge par la clinique de l'ONUCI, a dit M. Touré qui a ajouté qu'au total entre mardi et mercredi, la clinique onusienne avait reçu 55 blessés dont quatre avaient succombé à leurs blessures. Il a fait état d'une embuscade contre un convoi de la mission obligeant l'escorte à riposter pour se frayer un chemin.

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