Football : Coupes africaines (16e de finale)
Les clubs ivoiriens engagés en compétitions continentales ne sont pas au bout de leurs peines. Dans l'impossibilité de préparer convenablement ces joutes africaines à cause de la situation de crise en Côte d'Ivoire, ils viennent de recevoir un autre coup de massue sur la tête. Cette fois-ci de la Confédération africaine de football (CAF). Dans une correspondance adressée par l'instance dirigeante du football africain à la Fédération ivoirienne de football (FIF), le mercredi dernier, il est fait cas «de transférer les matches des équipes ivoiriennes prévus d'être joués à domicile soit sur le terrain de l'équipe adverse soit dans un pays neutre». La CAF a justifié cette décision par «le développement de la situation en Côte d'Ivoire». Une situation tendue qui rend «impossible d'organiser actuellement des matches sur le territoire ivoirien», selon la note de la Confédération. La CAF s'est donc adossée à l'article 5 alinéa 15 du Règlement de la CAF Champions League. Une clause qui fait obligation aux clubs ivoiriens de jouer leur qualification en un seul match. Ainsi, la Côte d'Ivoire qui a trois représentants dans les compétitions de la CAF voit ses chances de passer les 16e de finale s'amenuiser. L'Asec Mimosas qui s'est envolée, hier pour affronter les Zimbabwéens de Motor Action FC, ce samedi 19 mars au Rufaro Stadium de Harare est donc en mission suicidaire. S'étant préparés pour le match aller simplement, les Mimos n'ont plus droit à l'erreur suite à la décision de la CAF. Puisqu'ils sont contraints de jouer leur qualification sur cette seule confrontation. En clair, les jaune et noir n'auront pas l'occasion de disputer un match retour à Abidjan. Une décision qui est tombée comme un couperet sur la tête des Mimos trois jours avant le match crucial à Harare.
La JCA-T en Ligue des Champions et l'Africa Sports d'Abidjan en Coupe de la Confédération sont également dans le même cas. Contrairement à l'Asec qui joue ce week-end, Abidjanais et Aiglons auront encore deux semaines pour préparer ce qu'il convient d'appeler maintenant l'ultime bataille. La JCA-T devrait se déplacer à Tripoli (Libye) pour affronter la formation d'Al Ittihad de Tripoli. Comme en Côte d'Ivoire, la Libye est sujette à une crise armée. La confrontation entre les deux équipes est donc prévue le week-end du 1er au 3 avril prochain sur un stade qui reste encore à déterminer.
L'Africa jouera dans la même période à Ouagadougou contre l'Union sportive des Forces armées du Burkina (USFA) pour une place en 8e de finale de la Coupe de la Confédération. Le match aller entre ses deux formations était prévu ce samedi au stade Robert Champroux à Marcory (Abidjan).
C'est donc un désavantage considérable pour les clubs ivoiriens qui doivent batailler dur pour passer le cap des 16e de finale des compétitions continentales. Une qualification qui doit se jouer sur un seul et unique match.
Une décision cruciale prise par la CAF à cause de la situation de guerre que vit la Côte d'Ivoire. Le pays connaît une crise sans précédent depuis que le président sortant Laurent Gbagbo a décidé de confisquer le pouvoir après sa défaite à la présidentielle du 28 novembre dernier remportée par Alassane Ouattara. Une victoire proclamée par la Commission électorale indépendante (CEI) et certifiée par l'ONU. Depuis fin février, des militaires et milices fidèles à l'ancien président attaquent à l'arme lourde les populations civiles des communes d'Abobo, Williamsville, au motif de débusquer des insurgés connus sous le nom de «Commando invisible».
OG
Ce que disent les textes de la CAF
«Les équipes de pays en guerre et/ou dont la situation interne ne permet pas le déroulement normal des matches de la CAF seront tenues de jouer leur qualification en un seul match conformément aux dispositions suivantes :
a) Si le match aller est en dehors du pays en guerre, l'équipe adverse qui sera responsable de l'organisation du match aller, prendra les mesures nécessaires pour la tenue de la rencontre (invitation des arbitres et du commissaire du match).
Si l'équipe adverse se présente, elle jouera un match unique.
En cas de match nul à la fin du temps réglementaire, il sera fait recours directement à la séance des tirs du point de réparation pour déterminer le vainqueur.
L'équipe qui aura réussi le plus grand nombre de tirs au but sera qualifiée.
Si l'équipe visiteuse ne se présente pas, les officiels de la CAF constateront le forfait et l'équipe absente sera éliminée de la compétition.
b) Si le match aller est prévu dans le pays en guerre, et que l'équipe adverse, les arbitres et le commissaire sont dans l'impossibilité de rejoindre le pays en question et par conséquent le lieu du match, la rencontre sera jouée en une seule manche sur le terrain de l'équipe adverse conformément aux dispositions du paragraphe (a) ci-dessus ».
(Source : Règlement de la ligue des champions, Article 5, alinéa 15)
Football : Eliminatoire Can 2012
Vers la délocalisation Côte d'Ivoire-Bénin
La délocalisation du match Côte d'Ivoire-Bénin se dessine à petits pas. La Confédération africaine de football (CAF) a adressé un courrier le mercredi 16 mars dernier à la Fédération ivoirienne de football (FIF) dans lequel elle signifie son «impossibilité d'organiser actuellement des matches sur le territoire ivoirien.» Une décision motivée, selon l'instance africaine, par les derniers développements de la situation de crise en Côte d'Ivoire. Dans cette correspondance, la CAF a informé la FIF de la décision de «transférer les matches des équipes ivoiriennes prévus d'être joués à domicile soit sur le terrain de l'équipe adverse soit dans un pays neutre». Ainsi donc, les clubs ivoiriens sont dans l'obligation de disputer leurs rencontres des 16e de finale des coupes africaines hors du territoire ivoirien. Pis, les représentants ivoiriens ne disputeront pas de matchs en aller et retour mais un seul match pour la qualification en 8e de finale. Et pourtant, les matchs retour étaient prévus les 1er, 2 et 3 avril prochains. Cette décision compromet également la tenue du match de la 3e journée du groupe des qualifications de la CAN 2012 entre la Côte d'Ivoire et le Bénin, le samedi 26 mars prochain au stade Félix Houphouët-Boigny à Abidjan. Si la CAF est dans l'impossibilité d'organiser des matches sur le territoire ivoirien actuellement, c'est dire qu'elle ne prendra pas le risque de faire venir les Ecureuils du Bénin dans cette fournaise. Le Bénin a, d'ailleurs, saisi la Confédération en ce sens. Les autorités béninoises ont fait cas de l'insécurité dans le pays pour justifier leur volonté de voir la rencontre se disputer dans un pays tiers. Du côté ivoirien, des clubs employeurs marqueraient leur désapprobation quant à la tenue du match en Côte d'Ivoire. Ils chercheraient même des subterfuges pour empêcher leurs joueurs de venir en sélection au cas où la CAF maintiendrait le match à Abidjan.
La fédération ivoirienne de football était en réunion, hier, pour voir la conduite à tenir. Mais inexorablement, le président Jacques Anouma et son équipe devraient s'aligner sur la décision de la CAF. L'attaque du bus des Eperviers du Togo dans l'enclave du Cabinda (Angola) lors de la dernière CAN est encore présente dans les esprits. Et l'instance continentale ne veut prendre aucun risque. Encore moins la FIF.
OG
Les clubs ivoiriens engagés en compétitions continentales ne sont pas au bout de leurs peines. Dans l'impossibilité de préparer convenablement ces joutes africaines à cause de la situation de crise en Côte d'Ivoire, ils viennent de recevoir un autre coup de massue sur la tête. Cette fois-ci de la Confédération africaine de football (CAF). Dans une correspondance adressée par l'instance dirigeante du football africain à la Fédération ivoirienne de football (FIF), le mercredi dernier, il est fait cas «de transférer les matches des équipes ivoiriennes prévus d'être joués à domicile soit sur le terrain de l'équipe adverse soit dans un pays neutre». La CAF a justifié cette décision par «le développement de la situation en Côte d'Ivoire». Une situation tendue qui rend «impossible d'organiser actuellement des matches sur le territoire ivoirien», selon la note de la Confédération. La CAF s'est donc adossée à l'article 5 alinéa 15 du Règlement de la CAF Champions League. Une clause qui fait obligation aux clubs ivoiriens de jouer leur qualification en un seul match. Ainsi, la Côte d'Ivoire qui a trois représentants dans les compétitions de la CAF voit ses chances de passer les 16e de finale s'amenuiser. L'Asec Mimosas qui s'est envolée, hier pour affronter les Zimbabwéens de Motor Action FC, ce samedi 19 mars au Rufaro Stadium de Harare est donc en mission suicidaire. S'étant préparés pour le match aller simplement, les Mimos n'ont plus droit à l'erreur suite à la décision de la CAF. Puisqu'ils sont contraints de jouer leur qualification sur cette seule confrontation. En clair, les jaune et noir n'auront pas l'occasion de disputer un match retour à Abidjan. Une décision qui est tombée comme un couperet sur la tête des Mimos trois jours avant le match crucial à Harare.
La JCA-T en Ligue des Champions et l'Africa Sports d'Abidjan en Coupe de la Confédération sont également dans le même cas. Contrairement à l'Asec qui joue ce week-end, Abidjanais et Aiglons auront encore deux semaines pour préparer ce qu'il convient d'appeler maintenant l'ultime bataille. La JCA-T devrait se déplacer à Tripoli (Libye) pour affronter la formation d'Al Ittihad de Tripoli. Comme en Côte d'Ivoire, la Libye est sujette à une crise armée. La confrontation entre les deux équipes est donc prévue le week-end du 1er au 3 avril prochain sur un stade qui reste encore à déterminer.
L'Africa jouera dans la même période à Ouagadougou contre l'Union sportive des Forces armées du Burkina (USFA) pour une place en 8e de finale de la Coupe de la Confédération. Le match aller entre ses deux formations était prévu ce samedi au stade Robert Champroux à Marcory (Abidjan).
C'est donc un désavantage considérable pour les clubs ivoiriens qui doivent batailler dur pour passer le cap des 16e de finale des compétitions continentales. Une qualification qui doit se jouer sur un seul et unique match.
Une décision cruciale prise par la CAF à cause de la situation de guerre que vit la Côte d'Ivoire. Le pays connaît une crise sans précédent depuis que le président sortant Laurent Gbagbo a décidé de confisquer le pouvoir après sa défaite à la présidentielle du 28 novembre dernier remportée par Alassane Ouattara. Une victoire proclamée par la Commission électorale indépendante (CEI) et certifiée par l'ONU. Depuis fin février, des militaires et milices fidèles à l'ancien président attaquent à l'arme lourde les populations civiles des communes d'Abobo, Williamsville, au motif de débusquer des insurgés connus sous le nom de «Commando invisible».
OG
Ce que disent les textes de la CAF
«Les équipes de pays en guerre et/ou dont la situation interne ne permet pas le déroulement normal des matches de la CAF seront tenues de jouer leur qualification en un seul match conformément aux dispositions suivantes :
a) Si le match aller est en dehors du pays en guerre, l'équipe adverse qui sera responsable de l'organisation du match aller, prendra les mesures nécessaires pour la tenue de la rencontre (invitation des arbitres et du commissaire du match).
Si l'équipe adverse se présente, elle jouera un match unique.
En cas de match nul à la fin du temps réglementaire, il sera fait recours directement à la séance des tirs du point de réparation pour déterminer le vainqueur.
L'équipe qui aura réussi le plus grand nombre de tirs au but sera qualifiée.
Si l'équipe visiteuse ne se présente pas, les officiels de la CAF constateront le forfait et l'équipe absente sera éliminée de la compétition.
b) Si le match aller est prévu dans le pays en guerre, et que l'équipe adverse, les arbitres et le commissaire sont dans l'impossibilité de rejoindre le pays en question et par conséquent le lieu du match, la rencontre sera jouée en une seule manche sur le terrain de l'équipe adverse conformément aux dispositions du paragraphe (a) ci-dessus ».
(Source : Règlement de la ligue des champions, Article 5, alinéa 15)
Football : Eliminatoire Can 2012
Vers la délocalisation Côte d'Ivoire-Bénin
La délocalisation du match Côte d'Ivoire-Bénin se dessine à petits pas. La Confédération africaine de football (CAF) a adressé un courrier le mercredi 16 mars dernier à la Fédération ivoirienne de football (FIF) dans lequel elle signifie son «impossibilité d'organiser actuellement des matches sur le territoire ivoirien.» Une décision motivée, selon l'instance africaine, par les derniers développements de la situation de crise en Côte d'Ivoire. Dans cette correspondance, la CAF a informé la FIF de la décision de «transférer les matches des équipes ivoiriennes prévus d'être joués à domicile soit sur le terrain de l'équipe adverse soit dans un pays neutre». Ainsi donc, les clubs ivoiriens sont dans l'obligation de disputer leurs rencontres des 16e de finale des coupes africaines hors du territoire ivoirien. Pis, les représentants ivoiriens ne disputeront pas de matchs en aller et retour mais un seul match pour la qualification en 8e de finale. Et pourtant, les matchs retour étaient prévus les 1er, 2 et 3 avril prochains. Cette décision compromet également la tenue du match de la 3e journée du groupe des qualifications de la CAN 2012 entre la Côte d'Ivoire et le Bénin, le samedi 26 mars prochain au stade Félix Houphouët-Boigny à Abidjan. Si la CAF est dans l'impossibilité d'organiser des matches sur le territoire ivoirien actuellement, c'est dire qu'elle ne prendra pas le risque de faire venir les Ecureuils du Bénin dans cette fournaise. Le Bénin a, d'ailleurs, saisi la Confédération en ce sens. Les autorités béninoises ont fait cas de l'insécurité dans le pays pour justifier leur volonté de voir la rencontre se disputer dans un pays tiers. Du côté ivoirien, des clubs employeurs marqueraient leur désapprobation quant à la tenue du match en Côte d'Ivoire. Ils chercheraient même des subterfuges pour empêcher leurs joueurs de venir en sélection au cas où la CAF maintiendrait le match à Abidjan.
La fédération ivoirienne de football était en réunion, hier, pour voir la conduite à tenir. Mais inexorablement, le président Jacques Anouma et son équipe devraient s'aligner sur la décision de la CAF. L'attaque du bus des Eperviers du Togo dans l'enclave du Cabinda (Angola) lors de la dernière CAN est encore présente dans les esprits. Et l'instance continentale ne veut prendre aucun risque. Encore moins la FIF.
OG
