x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Afrique Publié le mercredi 23 mars 2011 | Le Temps

Ça y est, les armes sont entre les mains de nos enfants

Dans une de nos éditions, nous écrivions que les casses et autres destructions de biens publics et privés qui suivent les manifestations des élèves et étudiants qui se réclament de l’Association nationale des élèves et étudiants du Burkina n’honorent pas cette Association. Que chacun de nous a connue en tant qu’étudiant, même à l’extérieur. On nous a traités pour cela de tous les noms d’oiseaux de mauvais augure. A la limite, cela nous a valu des injures de toute sorte sur le net. Qu’à cela ne tienne. Aujourd’hui, après des marches et des casses, à Ouahigouya et à Dori, de petits enfants, sacs au dos, se sont emparé des armes. Qu’ils n’ont pas eu peur de brandir dans la rue. (Confère des images publiées par notre confrère L’Evènement dans son édition N°205 du 10 mars 201). Sidwaya a publié des images de jeunes filles en train de chausser des rangers d’hommes de tenue dérobés après des manifestations. De jeunes enfants ont pillé des résidences et des services publics et ont emporté des objets, souvent de valeur. Où se trouve l’honneur quand on sait qu’ici, l’objectif premier est d’exiger la lumière et la justice sur la mort de Justin
Zongo ? L’opinion nationale dans sa grande majorité approuve les marches, mais désapprouve les casses. Cela est connu. Dans un autre papier, nous nous étonnions du fait que ce sont désormais nos enfants que nous avons mis au monde, pour lesquels nous nous battons tous les jours pour leur bien-être qui nous dictent aujourd’hui, la conduite à tenir. Ils peuvent avoir raison, mais pas jusqu’à casser ce que nous avons construit à la sueur de nos fronts pour eux. Une fois de plus ; on nous a lapidés avec de grosses pierres. Qu’à cela ne tienne.
Si nous n’avions pas raison, l’histoire est en train de nous montrer une fois de plus que nos enfants ont les armes en main. Pourquoi faire ? Quel est le père qui a envoyé son fils à l’école pour qu’il aille dans des commissariats ou des postes de douanes s’emparer de fusils? Quel est le père qui a envoyé son fils à l’école pour qu’il aille piller des biens privés ? Quel est le père qui a envoyé son fils à l’école pour qu’il aille casser des biens, soient-ils publics ? En revanche, tout enfant souhaite hériter de son père. Autrement, garder un souvenir de celui-ci. Quelles que soient les conditions dans lesquelles il a été élevé.

Dabaoué Audrianne Kani
L’Express du Faso
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Titrologie

Toutes les vidéos Titrologie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ