Très déçus. Les journalistes nationaux qui ont été conviés à la visite du Président de la République au Palais présidentiel hier, ont eu bien du mal à faire le compte rendu de cette importante cérémonie. En effet, alors qu’ils étaient pour la plupart présents sur les lieux depuis 9h pour certains et bien plus tôt pour d’autres, ils n’ont pu avoir accès à l’enceinte du Palais. A part quelques journalistes de la presse étrangère et leurs photographes et preneurs d’images, aucun journaliste ni photographe de la presse ivoirienne, n’y a eu accès. Sous prétexte que les locaux à visiter ne seraient pas suffisamment spacieux pour accueillir les nombreux journalistes. C’est du moins la seule explication à eux donnée par le service de protocole qui a été rapportée aux médias. Il leur a été demandé d’attendre la fin de la visite que le président a effectuée sans journalistes pour que ceux-ci viennent lui demander ses impressions. La question est de savoir comment des journalistes peuvent rendre compte d’une visite du Palais présidentiel s’ils n’y ont pas eu accès? Ils auraient voulu ‘’vivre en direct’’ la visite pour capter et décrire les premières émotions du nouveau président dans les locaux qu’il doit occuper. Quel a été le tout premier geste d’ADO lorsqu’il a mis les pieds au Palais? Quel était l’expression de son visage? Quels documents a-t-il touchés en premier une fois à l’intérieur? Des détails certes, mais qui intéressent les Ivoiriens. Les services du Protocole et de la communication ont certes leurs exigences, mais la presse et les journalistes aussi ont leurs impératifs. La préoccupation des professionnels est d’autant plus fondée que ce sont les services de la communication qui ont appelé, 24 h avant, les responsables des rédactions leur demandant de faire parvenir les noms d’un reporter et d’un photographe pour la couverture de la cérémonie. S’ils se sont rendu compte, à la dernière minute, qu’il y avait quelques petites difficultés, ils auraient dû tout simplement en informer les journalistes avant l’heure de la visite. Parce que justement, tout le monde connaît l’intérêt que le président de la République accorde à la communication en général et à la presse dans l’exercice de ses fonctions en particulier. Pour la réussite de sa mission, tous les services doivent jouer leur partition. Nul n’est sans ignorer que beaucoup de défis attendent le premier magistrat du pays qui est un homme de clarté, de transparence et dont les actions ont besoin d’être sues par ses compatriotes qui l’ont porté à la magistrature suprême. Que ce genre d’actes ne se répète plus pour une meilleure collaboration entre les journalistes et les services de communication du palais.
YMA
YMA