Les supporters de l’Africa Sport d’Abidjan peaufinent les stratégies d’approche pour coopter un nouveau président, en remplacement de Kuyo Téa Narcisse, actuellement en difficulté après l’arrestation de son mentor, Laurent Gbagbo.
«De toutes les façons, ce n’est pas l’arrestation de Kuyo Téa Narcisse au plan politique qui nous amène à chercher un nouveau président. Il est bon de savoir que Kuyo Téa a été incapable d’organiser l’AG élective du club dans les délais. Depuis la fin de la saison écoulée, il était forclos. L’Africa aura un président d’ici peu », promet un farouche opposant au président Kuyo Téa Narcisse. En tout cas, le club vert et rouge traverse la page la plus sombre de son histoire suite à la chute du régime Laurent Gbagbo le 11 avril dernier. Les joueurs tirent le diable par la queue et le club a été incapable de financer un match de coupe africaine, à la surprise générale. « Rien ne va au sein du club. Nous n’avons pas de véritables interlocuteurs, dans la mesure où le président-délégué, Eric Tiacoh, en charge de la section football, n’est pas joignable. On ne sait pas où il se trouve et il est toujours injoignable. On est désespéré et la reprise de la Ligue 1 le 28 mai nous agace », précise un joueur vert et rouge, joint hier au téléphone. Et de poursuivre : « je ne sais pas si tous les joueurs du club ont pu se mettre à l’abri pendant cette guerre qui a secoué Abidjan, parce que sans argent, il était difficile de se déplacer. C’est malheureux pour un club comme l’Africa. Le club n’a pas de pilier, c’est regrettable ». Mieux, à en croire toujours ce joueur, le club avait du mal à faire face aux salaires et autres primes de matches. « Au moment où tout était normal, on souffrait, ce n’est donc pas aujourd’hui que tout va s’arranger avec l’arrestation de notre président qui était bien loin des réalités du club », estime-t-il. Qui peut sauver le soldat Africa Sport d’Abidjan ?
Une donne qui effraie
A l’Africa Sport d’Abidjan, l’on coopte un président à l’issue d’une AG élective souvent bâclée. Parce que c’est le jour des échéances électorales que l’on dénombre les supporters sans cartes de membres. L’essentiel étant de plébisciter le « gourou », « boss » ou « mentor » prêt à lâcher les billets de banques pour plaire aux supporters et autres sympathisants du club. Une fois l’AG terminée, le club est délaissé par le président ainsi coopté. Après Simplice Zinsou. Doré Lacina et Alain Donwahi ont pris le relai. « On avait cru que la position de Kuyo auprès du Président Gbagbo allait nous permettre de construire l’Africa. A l’arrivée, on s’est trompé, parce qu’au lieu d’amener des sponsors, Kuyo s’est servi de l’Africa pour remplir ses poches. L’Africa n’a ni siège, ni car pour assurer le transport des joueurs. Les mises au vert constituent un casse-tête chinois pour Kuyo qui s’est fait entourer de petits collaborateurs », n’a pas manqué de relever Digbeu Cyriaque, un membre du comité national des supporters du club. Où sont passés Bahi Antoine, Vagba Alexis et autres opposants au président Kuyo ? Nul ne le sait au sein de la grande famille vert et rouge où l’on attend le « messie » qui viendra sauver l’Africa Sport d’Abidjan. Avec le retour à la normalité, les sympathisants et supporters du club prévoient une réunion de crise incessamment pour décider de la conduite à tenir. « On verra s’il n’y a pas lieu de mettre un comité de transition en place avant la tenue d’une AG élective. Il faut voir aussi la situation des joueurs avant le début de la Ligue 1. Le temps presse », a conclu pour sa part un baron de l’Africa Sport d’Abidjan. Pour l’heure, le club vert et rouge cherche preneur en ces temps difficiles. Y aura peut-être, espérons-le, un Dieu pour l’Africa.
Annoncia Sehoué
«De toutes les façons, ce n’est pas l’arrestation de Kuyo Téa Narcisse au plan politique qui nous amène à chercher un nouveau président. Il est bon de savoir que Kuyo Téa a été incapable d’organiser l’AG élective du club dans les délais. Depuis la fin de la saison écoulée, il était forclos. L’Africa aura un président d’ici peu », promet un farouche opposant au président Kuyo Téa Narcisse. En tout cas, le club vert et rouge traverse la page la plus sombre de son histoire suite à la chute du régime Laurent Gbagbo le 11 avril dernier. Les joueurs tirent le diable par la queue et le club a été incapable de financer un match de coupe africaine, à la surprise générale. « Rien ne va au sein du club. Nous n’avons pas de véritables interlocuteurs, dans la mesure où le président-délégué, Eric Tiacoh, en charge de la section football, n’est pas joignable. On ne sait pas où il se trouve et il est toujours injoignable. On est désespéré et la reprise de la Ligue 1 le 28 mai nous agace », précise un joueur vert et rouge, joint hier au téléphone. Et de poursuivre : « je ne sais pas si tous les joueurs du club ont pu se mettre à l’abri pendant cette guerre qui a secoué Abidjan, parce que sans argent, il était difficile de se déplacer. C’est malheureux pour un club comme l’Africa. Le club n’a pas de pilier, c’est regrettable ». Mieux, à en croire toujours ce joueur, le club avait du mal à faire face aux salaires et autres primes de matches. « Au moment où tout était normal, on souffrait, ce n’est donc pas aujourd’hui que tout va s’arranger avec l’arrestation de notre président qui était bien loin des réalités du club », estime-t-il. Qui peut sauver le soldat Africa Sport d’Abidjan ?
Une donne qui effraie
A l’Africa Sport d’Abidjan, l’on coopte un président à l’issue d’une AG élective souvent bâclée. Parce que c’est le jour des échéances électorales que l’on dénombre les supporters sans cartes de membres. L’essentiel étant de plébisciter le « gourou », « boss » ou « mentor » prêt à lâcher les billets de banques pour plaire aux supporters et autres sympathisants du club. Une fois l’AG terminée, le club est délaissé par le président ainsi coopté. Après Simplice Zinsou. Doré Lacina et Alain Donwahi ont pris le relai. « On avait cru que la position de Kuyo auprès du Président Gbagbo allait nous permettre de construire l’Africa. A l’arrivée, on s’est trompé, parce qu’au lieu d’amener des sponsors, Kuyo s’est servi de l’Africa pour remplir ses poches. L’Africa n’a ni siège, ni car pour assurer le transport des joueurs. Les mises au vert constituent un casse-tête chinois pour Kuyo qui s’est fait entourer de petits collaborateurs », n’a pas manqué de relever Digbeu Cyriaque, un membre du comité national des supporters du club. Où sont passés Bahi Antoine, Vagba Alexis et autres opposants au président Kuyo ? Nul ne le sait au sein de la grande famille vert et rouge où l’on attend le « messie » qui viendra sauver l’Africa Sport d’Abidjan. Avec le retour à la normalité, les sympathisants et supporters du club prévoient une réunion de crise incessamment pour décider de la conduite à tenir. « On verra s’il n’y a pas lieu de mettre un comité de transition en place avant la tenue d’une AG élective. Il faut voir aussi la situation des joueurs avant le début de la Ligue 1. Le temps presse », a conclu pour sa part un baron de l’Africa Sport d’Abidjan. Pour l’heure, le club vert et rouge cherche preneur en ces temps difficiles. Y aura peut-être, espérons-le, un Dieu pour l’Africa.
Annoncia Sehoué
