Le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, a visité, hier à Yamoussoukro, divers sites stratégiques pour la cérémonie d’investiture du président de la République. Il a échangé avec des policiers qu’il a invités à être républicains.
La cérémonie d’investiture du président Alassane Ouattara est prévue dans onze jours. Un rendez-vous au cours duquel les autorités doivent montrer leur savoir faire. Plusieurs invités de marque sont attendus dont vingt chefs d’Etat, selon Hamed Bakayoko. Alors que le jour-j avance à grands pas, le ministre de l’Intérieur s’est rendu, hier à Yamoussoukro, la capitale politique, pour voir l’état d’avancement des travaux. A cette occasion, Hamed Bakayoko a échangé avec des policiers à la préfecture de police. Il les a félicités pour s’être mis au service de la République. « Nous ne sommes pas venu faire une chasse aux sorcières », a-t-il rassuré. Le patron de l’Intérieur a soutenu que le président de la République a un grand projet pour la Côte d’Ivoire. Et, qu’il a besoin que la police joue sa partition dans le succès de cette ambition. «Je vous demande d’accompagner ce projet… Mais pour ceux qui ne veulent pas suivre, nous serons fermes. Nous les mettrons de côté », a-t-il prévenu. « Nous mettrons hors d’état de nuire ceux qui veulent nous distraire », a-t-il insisté. L’intervenant a confié que le nouveau pouvoir veut donner à la Côte d’Ivoire une police digne. Il a promis des moyens pour atteindre cet objectif.
Hamed Bakayoko a fait la revue de troupes. Pour la plupart, les policiers étaient en civil. Selon Nakobo Joachim, adjoint du préfet de police, leurs tenues ont été perdues lors de la récente crise post-électorale. Tout comme des bâtiments abritant leurs services. Il a affirmé que 80,5% des agents ont repris le travail. Au passage du ministre, des travaux de réfection étaient justement en cours.
Hamed Bakayoko est arrivé à la préfecture de police dans le cadre d’une visité marathon qui a commencé à la Fondation Félix Houphouet-Boigny. Comme pour s’assurer que tout va bien, il a posé des questions sur l’accueil des chefs d’Etat invités à l’investiture du président Ouattara. Il a mis un accent particulier sur l’aspect sécuritaire.
En compagnie du gouverneur du district de Yamoussoukro et de proches collaborateurs, il a visité la grande salle de 2000 places. C’est là que se déroulera la cérémonie d’investiture. Des ouvriers étaient encore à l’ouvrage. De nouveaux tapis en train d’être placés sur les marches. La couleur rouge de la salle est fascinante. « Le Vieux a fait un grand boulot. C’était un bâtisseur », ne peuvent s’empêcher de s’exclamer des membres de la délégation. «Malheureusement que l’autre, au lieu de continuer, a voulu tout détruire », rétorque quelqu’un.
Cap est ensuite mis sur la résidence du président pour une visite-éclair du Giscardium, baptisé du nom de Valéry Giscard d’Estaing. Les armes entreposées par Laurent Gbagbo sont encore là. Le cortège s’est ébranlé vers l’aéroport. En route, on constate que le travail d’assainissement de la ville est en marche. Les herbes qui bordent la route jusqu’à l’aéroport ont été coupées. Le ministre a échangé avec les responsables des lieux. Et, a conclu à la nécessité d’une bonne synchronisation entre la sécurité et le protocole «pour qu’il n’y ait pas de cafouillage». Il a terminé sa course par une réunion avec tous ses collaborateurs.
Bamba K. Inza, envoyé spécial
