Christophe Boibouvier n’a pas pu s’empêcher de s’exclamer après cette comparaison entre Nelson Mandela et Alassane Ouattara. «Vous n’y allez pas un peu fort là ?», interroge le journaliste. «J’ai dit ce que je pense », rétorque Michel Camdessus, l’interviewé. C’est que l’ancien directeur général du Fonds monétaire international (Fmi), invité, hier, de la rédaction de la radio française, Rfi, a tenu des propos forts flatteurs à l’endroit d’Alassane Ouattara. «J’ai connu les principaux dirigeants de l’Afrique depuis la décolonisation : Niéréré, Kanda, Houphouet-Boigny lui-même, Mandela. Eh bien, il est de la trempe de Mandela», a-t-il argué. Tout en reconnaissant son amitié avec le président ivoirien, Michel Camdessus insiste sur la hauteur morale de ce dernier. «Je l’ai choisi pour être le numéro 2 du Fonds monétaire international. Je l’ai fait parce qu’il était le meilleur économiste d’Afrique, parce que j’ai vu à l’épreuve sa trempe morale, ses qualités de caractère et de courage», a-t-il soutenu. «Le vote des Ivoiriens a montré qu’il y a un moment où l’opinion publique souhaite que ses dirigeants soient des gens honnêtes, compétents, capables de remettre le pays sur le chemin de la croissance sur lequel il était il y a vingt ans», a-t-il commenté l’accession à la magistrature suprême de son ancien collaborateur.
Bamba K. Inza
Bamba K. Inza