Le président Ouattara, lors de sa première visite officielle au Sénégal, a clairement laissé entendre qu'il est conscient non seulement des difficultés des Ivoiriens, mais aussi et surtout de leurs attentes. Ces attentes ont été bien perçues par le président sénégalais Abdou Diouf qui a déclaré : " Ouattara est venu me demander des conseils. Je suis le doyen des chefs d'Etat. J'ai plusieurs expériences de toutes les situations qu'on ne peut imaginer. Je lui disais ce matin : ne fais pas les erreurs que j'ai faites. Il m'a demandé trois conseils. Je lui ai dit : il faut désarmer les gens. On ne peut pas gouverner un pays où il y a des gens avec des pistolets, des kalachnikovs ou des canons ou même des mortiers. Il y a deux voies. La première, c'est de lancer un appel patriotique à tous les Ivoiriens pour désarmer. Deuxième voie, c'est que vous achetiez les armes. Ça a été déjà fait. Il faut fermer les frontières et faire un bon contrôle. Deuxième conseil, je lui ai dit le pardon. Sans le pardon, la loi d'amnistie n'existerait pas. Le troisième conseil, c'est la jeunesse. Il faut penser à la jeunesse. La jeunesse a tellement été impliquée. Aujourd'hui, l'Université est fermée. Ouattara est très attaché à l'Enseignement. Nous allons voir avec des amis pour financer des pavillons dans l'Enseignement supérieur pour que les Etudiants viennent rattraper le retard ". Ces attentes non exhaustives énumérées par Me Wade concernent aussi les droits de l'homme, la sécurité, la justice, le mieux-être, l'emploi, la santé, etc. En chef d'Etat avisé qui veut éviter les erreurs du passé dans lesquelles sont tombés certains de ses prédécesseurs africains, le président Alassane Ouattara est formel, qui rassure : " J'ai dit que j'ai été élu pour un mandat de cinq ans. J'espère que j'aurai la vie et la santé de le faire. Je le ferai au mieux de mes capacités, en toute conscience dans l'intérêt des Ivoiriens ".
P. B
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