visite de travail au Burkina Faso : ADO attendu dans la ferveur à Ouaga, ce lundi

Une délégation d’envergure pour une visite qui n’en est pas moins. Après sa visite d’amitié et de travail de la ‘’Terranga’’, le Président de la République se rend ce matin même au pays des ‘’Hommes Intègres’’. Pour cette visite qui est la seconde, après sa prestation de serment et avant son investiture, prévue le samedi 21 mai à Yamoussoukro, le Premier magistrat du pays conduit une délégation grandeur nature, composée de près d’une vingtaine de personnes. Elle est conduite par le chef de l’Etat qui effectuera ce déplacement dans la capitale burkinabé avec son épouse, Dominique Ouattara. Selon les informations recueillies auprès du service du protocole d’Etat ivoirien, la délégation est composée du ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence Amadou Gon Coulibaly, du Ministre des Affaires Etrangères, Kacou Gervais, du Ministre du plan et du Développement Albert Mabri Toikeusse, de la toute nouvelle grande chancelière de l’ordre nationale, le Pr. Henriette Dagri Diabaté, du Directeur Financier de la Présidence, Ibrahim Ouattara, du Chef de cabinet Sidi Touré, de Koné Tiémoko, Diané Mamadou et Mme Kaba Niallé, tous trois conseillers spéciaux du chef de l’Etat, du Directeur du Protocole Eric Taba et son adjoint Jean Claude N’Dri. Du Lieutenant Colonel Vagondo Commandant du GSPR et de biens d’autres membres de la sécurité et du protocole du président de la République et de la Première dame. La délégation quitte Abidjan ce matin à 08 h 30, pour atterrir à l’aéroport International de Ouagadougou, sous le coup de 10 h. De son côté, le Président du Faso, n’a pas voulu, lui non plus, faire les choses à moitié.

Il sera présent en personne à l’aéroport pour accueillir son homologue ivoirien. M. Blaise Compaoré sera accompagné de son épouse Chantale, ressortissante ivoirienne. En plus du couple présidentiel Burkinabé, le Premier ministre, tout son gouvernement au grand complet, les présidents d’Institution, la quasi-totalité du corps diplomatique en poste dans la capitale, et les représentants des Institutions internationales sont signalés à l’accueil. Inutile de mentionner les Ivoiriens basés au Burkina en général et à Ouaga en Particulier. Ils entendent faire, en termes de mobilisation, mieux que ce que l’on a vu au Sénégal. Pour ce faire, les organisateurs prévoient une haie humaine sur tout le parcours de l’aéroport à l’hôtel Libya où le président et sa délégation poseront leurs valises. Pour réussir le pari de la mobilisation, les petits plats ont été mis dans les grands. La mairie de Ouagadougou s’est même impliquée dans l’organisation. Pour quitter l’aéroport, les deux présidents prendront place dans le même véhicule. Preuve de complicité, mais aussi et surtout signe de la normalisation entre les deux pays frères. La délégation ira par la suite au palais de Koffyam où le président Compaoré et son hôte prendront un déjeuner suivi d’un tête-à-tête au cours duquel, la coopération entre les deux pays sera naturellement à l’ordre du jour. En début de soirée, le N°1 ivoirien aura une rencontre avec ses compatriotes résidant à Ouaga. Les échanges, on l’imagine aisément, seront francs, fructueux et sincères. Et auront lieu à l’hôtel Libya avec un peu plus d’un demi-millier de personnes. Le président et sa délégation regagne Abidjan aujourd’hui même en milieu d’après–midi. Seule ombre à cet tableau, les Ivoiriens du Faso auraient vraiment voulu que leur président passe la nuit avec eux afin d’échanger en profondeur avec lui. D’autant plus que nulle n’ignore les enjeux socio-politiques d’une telle visite. En effet, s’il y a un chef d’Etat qui s’est impliqué corps et âme dans la résolution de la crise ivoirienne, s’est bien le président Burkinabé. Il a accueilli, un mois durant les protagonistes de la crise dans le cadre de la signature de l’Accord Politique de Ouagadougou (APO) avec ses différents accords complémentaires. Ce sont tous ces efforts qui ont abouti à l’organisation de la présidentielle d’Octobre 2010. En effectuant cette visite qui se veut plus qu’amicale, ADO entend reconnaître les efforts fournis par son homologue du Faso et lui dire par la même occasion, juste un mot de cinq lettres qui traduit tout : Merci.
Yves M. Abiet

Envoyé spécial à Ouaga