Visite d’amitié et de travail, le voyage du Président Alassane Ouattara au Sénégal n’en a pas moins été riche en leçons et en symboles. Au-delà de la ferveur populaire qu’a suscitée cette toute première visite à l’étranger du nouveau chef d’Etat ivoirien, cette visite a été marquée notamment par le tête-à-tête vendredi entre Ouattara et Wade à l’hôtel Le Méridien et sanctionné par un communiqué final soulignant les liens forts d’amitié et de coopération entre les deux pays. Un échange important qui a par ailleurs mis un accent sur la position stratégique qu’occupent les deux pays dans la sous-région. La première leçon, c’est que le réchauffement des relations ivoiro-sénégalaises et au-delà le positionnement de la Côte d’Ivoire à la place qui est la sienne et qu’elle n’aurait jamais dû perdre. Ce n’est un secret pour personne que les relations entre les deux pays ont souffert de l’amateurisme de l’ancien régime, celui de Laurent Gbagbo. A l’époque, le doyen des chefs d’Etat de l’Afrique a eu une attitude de prudence vis-à-vis de ceux qu’il a pourtant aidé, à plusieurs reprises, à se tirer d’affaires. La Côte d’Ivoire qui a souffert de la politique incongrue, licencieuse de Laurent Gbagbo est ainsi réhabilitée par le Chef de l’Etat ivoirien qui entend créer les bases d’une nouvelle coopération avec le Sénégal, la sous-région et la communauté des Nations. Ce tête-à-tête entre le président Wade et son homologue ivoirien vendredi, plus qu’une occasion de sacrifier à une tradition diplomatique, apparait comme la consécration de relations anciennes entre les deux pays qui ont toujours fait chemin ensemble à travers l’histoire sur la base de valeurs communes avec une volonté constante de bâtir un avenir radieux pour les deux peuples. A ce sujet, le Président Wade n’a pas manqué de rappeler que l’axe Abidjan-Dakar est, à l’origine, l’œuvre d’Houphouët et de Senghor. Le communiqué final au terme de la visite est sans ambages sur cette vision. En effet, il stipule que « les deux chefs ont constaté avec satisfaction une parfaite convergence de vue sur les relations bilatérales entre leur deux pays, des défis sous-régionaux, régionaux et internationaux».
La deuxième leçon, une conséquence de la première, est relative à la diplomatie ivoirienne qui prend ainsi un nouvel envol, un nouveau dynamisme. Un seul symbole peut expliquer cet état de fait. Le président Ouattara a été accueilli personnellement par son homologue sénégalais, à l’aéroport. Alors que, quelques mois auparavant, à l’occasion du cinquantenaire de l’Indépendance du Sénégal, Gbagbo a été accueilli par le premier ministre. Et le peuple sénégalais ne s’est pas montré aussi enthousiaste qu’il l’a été quand Ouattara est venu.
Comme acte fort également du renforcement diplomatique entre les deux pays, c’est la volonté du Sénégal, tel que souligné dans le communiqué final, à « accompagner la Côte d’Ivoire dans le processus de réconciliation et reconstruction ».
Enfin, comme troisième leçon, cette visite aura permis de révéler que le peuple sénégalais accueille avec beaucoup d’espoir l’accession du président à la tête de l’Etat de Côte d’Ivoire. Espoir pour les qualités intrinsèques qu’il voit en Alassane Ouattara, un homme compétent et intègre. « Il a traîné sa bosse à travers le monde sans qu’on ne lui trouve une quelconque casserole, c’est une espèce rare », nous confiera un confrère sénégalais. En effet, Ouattara s’est engagé à instaurer la démocratie et la justice sociale dans son pays.
Convaincu de la justesse de son combat, le président n’a pas reculé. Sa détermination parfois déconcertante pour le commun des mortels, pour faire respecter la volonté du peuple ivoirien, a été plus forte pendant la crise postélectorale.
Ibrahima B. Kamagaté
(Envoyé spécial à Dakar)
La deuxième leçon, une conséquence de la première, est relative à la diplomatie ivoirienne qui prend ainsi un nouvel envol, un nouveau dynamisme. Un seul symbole peut expliquer cet état de fait. Le président Ouattara a été accueilli personnellement par son homologue sénégalais, à l’aéroport. Alors que, quelques mois auparavant, à l’occasion du cinquantenaire de l’Indépendance du Sénégal, Gbagbo a été accueilli par le premier ministre. Et le peuple sénégalais ne s’est pas montré aussi enthousiaste qu’il l’a été quand Ouattara est venu.
Comme acte fort également du renforcement diplomatique entre les deux pays, c’est la volonté du Sénégal, tel que souligné dans le communiqué final, à « accompagner la Côte d’Ivoire dans le processus de réconciliation et reconstruction ».
Enfin, comme troisième leçon, cette visite aura permis de révéler que le peuple sénégalais accueille avec beaucoup d’espoir l’accession du président à la tête de l’Etat de Côte d’Ivoire. Espoir pour les qualités intrinsèques qu’il voit en Alassane Ouattara, un homme compétent et intègre. « Il a traîné sa bosse à travers le monde sans qu’on ne lui trouve une quelconque casserole, c’est une espèce rare », nous confiera un confrère sénégalais. En effet, Ouattara s’est engagé à instaurer la démocratie et la justice sociale dans son pays.
Convaincu de la justesse de son combat, le président n’a pas reculé. Sa détermination parfois déconcertante pour le commun des mortels, pour faire respecter la volonté du peuple ivoirien, a été plus forte pendant la crise postélectorale.
Ibrahima B. Kamagaté
(Envoyé spécial à Dakar)