En visite de quelques heures au Burkina Faso, ADO déchaine les passions à Ouaga

Elle se voulait exceptionnelle. Elle l’a effectivement été. Hier la mobilisation à l’aéroport international de Ouagadougou pour accueillir le président de la République et sa délégation n’a pas failli. Tant il y avait une foule impressionnante venue des quatre coins de la capitale burkinabé. Les Ivoiriens résidant à Ouaga et les centaines de burkinabés n’ont pas voulu se faire conter cet événement majeur de ce début de semaine. C’est pourquoi, très tôt le matin, ils ont envahi l’aéroport et ses alentours. Chants, danse, cris de joie, ont meublé l’intermède avant l’arrivée de président de la République de Côte d’Ivoire. Des centaines de personnes, dont certaines vêtues de tricots à l’effigie du chef de l’Etat et d’autres à l’effigie du RHDP, ont bravé le soleil de plomb qui dardait ses impitoyables rayons sur la capitale burkinabé. Ici, de jeunes ivoiriens improvisent des chansons zouglou pour rendre hommage à leur président. Là des femmes entonnent des chants louant les mérites d’ADO. Pendant ce temps, juste à côté, dans le salon d’honneur de l’aéroport, ambassadeurs et diplomates, officiels burkinabé et ivoiriens, membres du gouvernement burkinabé, représentants d’organisations internationales, se côtoient dans la fraternité et la bonne humeur. En tout état de cause, pour cette première visite d’ADO à son voisin du Nord, les différentes personnalités en poste dans la capitale du pays des hommes intègres ne se sont pas faits prier pour être les témoins privilégiés de cette visite d’amitié et de travail. C’est dans cette ambiance bon enfant que l’avion présidentiel burkinabé qui avait à son bord le président et sa délégation atterrit à l’aéroport international de Ouaga. Les cris de joie s’intensifient. Chanteurs et danseurs rivalisent de talent et d’ardeur. Et la foule cosmopolite, muni qui de pancartes, qui de banderoles, qui du drapeau ivoirien et burkinabé est comme en transe. L’enthousiasme et l’émotion sont à leur comble lorsque, à 10 h 26 précises, le chef de l’Etat sort de l’avion, les bras en l’air en guise de salutation à cette marée humaine dressé devant lui. C’est l’hystérie. Au bas de l‘échelle de coupée, attend en personne le numéro un du pays des hommes intègres, Blaise Compaoré qui avait à ses côtés, Boureima Badini, son représentant spécial en Côte d’Ivoire dans la cadre de la résolution de la crise qui a secoué le pays. ADO et Compaoré se donnent les accolades suivies de chaleureuses poignées de mains. Les deux présidents, la démarche magistrale, reçoivent les honneurs militaires et passent les troupes en revue. Ce qui a fait dire à un confrère ceci : «La Côte d’Ivoire a maintenant un président.» Au salon d’honneur où ils sont assis, les preneurs d’images se bousculent. Chacun voulant être le premier à immortaliser l’événement.
YMA