L`on se souvient, en 2006, que plusieurs personnes ont été victimes d`abus de confiance et d`escroquerie de maisons de placement d`argent. Le processus d`adhésion était quasi identique. Les adhérents devaient remplir un formulaire de renseignement sur lequel il leur était expliqué, en fonction de la structure, les avantages d`une telle adhésion : déposer une petite somme pour percevoir au bout d`un trimestre, voire un an, au moins 500.000 Fcfa ou tout au plus la somme d`un million. En termes clairs, il s`agissait d`investir auprès de ces maisons et de gagner le double de la somme investie en 30 jours, en 45 jours ou 60 jours. Des intérêts miroités à plus d`un ivoirien à telle enseigne qu`ils ont été nombreux à y adhérer. Occasionnant du coup la prolifération de ces maisons de placement financier à Abidjan et à l`intérieur du pays.
Près de deux millions de personnes escroquées
A ce jour, ce sont plus de 307 milliards, principal et intérêts y compris, qui ont été extorqués à 1.667.291 million personnes par 67 maisons de placement d`argent. Un chiffre lourd qui en dit long sur l`impunité qui a régné au niveau de ce secteur. Sidibé Bakary, président de l`association des souscripteurs en E-business de Côte d`Ivoire (Aseb-Ci), a expliqué les maintes tentatives pour récupérer auprès de ces souscripteurs véreux leur argent investi. "Il y a certaines maisons de placement qui avaient pour parrain d`importantes personnalités de l`ancien pouvoir. Par exemple, la maison Nat-Sarl appartenait en réalité à Mme Simone Gbagbo et la maison Ceve à Koré Moïse", nous a confié le président de l`Aseb-Ci. De telle sorte que si certains promoteurs ont été emprisonnés, d`autres par contre, parce que très proches du pouvoir la refondation ou bénéficiant de leur soutien, se sont envolés dans la nature avec leur argent. Pour manifester leur colère et leur désarroi, les victimes de ces souscripteurs ont pris d`assaut les sièges des différentes structures sans toutefois pouvoir obtenir gain de cause. Cela, en raison des nombreuses manœuvres d`intimidations, achat de conscience, débauchage, menace par la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d`Ivoire (Fesci) qu`ils ont subis.
Promesse a été faite
Face donc à cette grave escroquerie que la Côte d`Ivoire a connue ces dernières années, le président de la République, Alassane Ouattara, n`est pas resté insensible. En effet, le 18 novembre dernier, soit dix (10) jours avant le second tour des élections présidentielles, alors qu`il était le candidat du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), il a reçu à la maison du Rhdp à Cocody, les grugés du E-business. Au terme de cette rencontre, il a promis les dédommager, y compris les 26 000 ex-Forces de défense et de sécurité (ex-Fds), victimes également des souscripteurs. "Ce dossier est l`un des premiers que je m`engage à prendre à bras le corps et vous savez qu`un engagement d`Ado, c`est comme quelque chose qui a été déjà fait (…) Je m`engage à rembourser ce qui vous a été volé", avait-il déclaré aux victimes qui lui avaient demandé de les aider à récupérer leur argent. Cela après de nombreuses démarches qui sont restées infructueuses auprès des autorités de l`époque. Pour le chef de l`Etat, alors candidat aux présidentielles, "il est inconcevable que l`Etat ne puisse pas protéger les citoyens. Le problème résidait dans la gestion de la Côte d`Ivoire. Un pays où la justice ne fonctionne pas et où on laisse n`importe qui faire n`importe quoi et dont on ne sait jamais les responsables", avait -il déploré. Cette initiative louable saluée par le porte-parole des victimes, Sidibé Bakary, lui fait dire aujourd`hui qu`il y a bon espoir de croire en cette promesse du président de la République de Côte d`Ivoire. "Compte tenu de la situation, nous comptons relancer les démarches auprès du ministre de l`Intérieur, Hamed Bakayoko, après l`investiture du chef de l`Etat, précisément à la fin de ce mois", nous a-t-il confié, hier, avant de demander aux souscripteurs d`être patients. Aussi, plaide-t-il pour que leur problème soit résolu avant six mois. "Le Président Alassane Ouattara a été la seule personne à avoir eu une oreille attentive à notre problème, donc nous attendons qu`il s`installe d`abord", a-t-il ajouté avant de demander la vigilance aux victimes face aux tentatives d`escroquerie qui s`installent à Abidjan depuis quelques semaines. De quoi est-il question ?
Une autre forme d`escroquerie naissante
A l`en croire, depuis trois semaines, des individus se faisant passer pour des associations chargées de dédommager les victimes extorquent au nom du gouvernement, la somme de dix mille (10 000 F cfa) ou vingt cinq mille francs (25.000 F cfa). Une somme, qu`ils font croire aux victimes, va servir à constituer leur dossier pour leur dédommagement. "C`est une manière de saboter le travail du Président. Nous avons procédé ce matin (Ndlr : hier matin) à la fermeture d`une association dénommée Collectif des victimes de placement d`argent (Cvpa) sise aux Deux-Plateaux et qui escroquait les victimes", a-t-il fait savoir. Aujourd`hui, les victimes attendent que le président de la République tienne sa promesse et que les coupables soient jugés.
Cinthia R Aka
Près de deux millions de personnes escroquées
A ce jour, ce sont plus de 307 milliards, principal et intérêts y compris, qui ont été extorqués à 1.667.291 million personnes par 67 maisons de placement d`argent. Un chiffre lourd qui en dit long sur l`impunité qui a régné au niveau de ce secteur. Sidibé Bakary, président de l`association des souscripteurs en E-business de Côte d`Ivoire (Aseb-Ci), a expliqué les maintes tentatives pour récupérer auprès de ces souscripteurs véreux leur argent investi. "Il y a certaines maisons de placement qui avaient pour parrain d`importantes personnalités de l`ancien pouvoir. Par exemple, la maison Nat-Sarl appartenait en réalité à Mme Simone Gbagbo et la maison Ceve à Koré Moïse", nous a confié le président de l`Aseb-Ci. De telle sorte que si certains promoteurs ont été emprisonnés, d`autres par contre, parce que très proches du pouvoir la refondation ou bénéficiant de leur soutien, se sont envolés dans la nature avec leur argent. Pour manifester leur colère et leur désarroi, les victimes de ces souscripteurs ont pris d`assaut les sièges des différentes structures sans toutefois pouvoir obtenir gain de cause. Cela, en raison des nombreuses manœuvres d`intimidations, achat de conscience, débauchage, menace par la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d`Ivoire (Fesci) qu`ils ont subis.
Promesse a été faite
Face donc à cette grave escroquerie que la Côte d`Ivoire a connue ces dernières années, le président de la République, Alassane Ouattara, n`est pas resté insensible. En effet, le 18 novembre dernier, soit dix (10) jours avant le second tour des élections présidentielles, alors qu`il était le candidat du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), il a reçu à la maison du Rhdp à Cocody, les grugés du E-business. Au terme de cette rencontre, il a promis les dédommager, y compris les 26 000 ex-Forces de défense et de sécurité (ex-Fds), victimes également des souscripteurs. "Ce dossier est l`un des premiers que je m`engage à prendre à bras le corps et vous savez qu`un engagement d`Ado, c`est comme quelque chose qui a été déjà fait (…) Je m`engage à rembourser ce qui vous a été volé", avait-il déclaré aux victimes qui lui avaient demandé de les aider à récupérer leur argent. Cela après de nombreuses démarches qui sont restées infructueuses auprès des autorités de l`époque. Pour le chef de l`Etat, alors candidat aux présidentielles, "il est inconcevable que l`Etat ne puisse pas protéger les citoyens. Le problème résidait dans la gestion de la Côte d`Ivoire. Un pays où la justice ne fonctionne pas et où on laisse n`importe qui faire n`importe quoi et dont on ne sait jamais les responsables", avait -il déploré. Cette initiative louable saluée par le porte-parole des victimes, Sidibé Bakary, lui fait dire aujourd`hui qu`il y a bon espoir de croire en cette promesse du président de la République de Côte d`Ivoire. "Compte tenu de la situation, nous comptons relancer les démarches auprès du ministre de l`Intérieur, Hamed Bakayoko, après l`investiture du chef de l`Etat, précisément à la fin de ce mois", nous a-t-il confié, hier, avant de demander aux souscripteurs d`être patients. Aussi, plaide-t-il pour que leur problème soit résolu avant six mois. "Le Président Alassane Ouattara a été la seule personne à avoir eu une oreille attentive à notre problème, donc nous attendons qu`il s`installe d`abord", a-t-il ajouté avant de demander la vigilance aux victimes face aux tentatives d`escroquerie qui s`installent à Abidjan depuis quelques semaines. De quoi est-il question ?
Une autre forme d`escroquerie naissante
A l`en croire, depuis trois semaines, des individus se faisant passer pour des associations chargées de dédommager les victimes extorquent au nom du gouvernement, la somme de dix mille (10 000 F cfa) ou vingt cinq mille francs (25.000 F cfa). Une somme, qu`ils font croire aux victimes, va servir à constituer leur dossier pour leur dédommagement. "C`est une manière de saboter le travail du Président. Nous avons procédé ce matin (Ndlr : hier matin) à la fermeture d`une association dénommée Collectif des victimes de placement d`argent (Cvpa) sise aux Deux-Plateaux et qui escroquait les victimes", a-t-il fait savoir. Aujourd`hui, les victimes attendent que le président de la République tienne sa promesse et que les coupables soient jugés.
Cinthia R Aka