Dominique Strauss-Kahn a démissionné hier jeudi de son poste de Directeur général du Fonds
monétaire international, via une lettre écrite depuis la prison de Rikers Island, à New York, et
envoyée au Conseil d`Administration de l’institution. « Je veux préserver cette institution que j`ai
servie avec honneur et dévouement, et surtout, je veux consacrer toutes mes forces, tout mon
temps et toute mon énergie à démontrer mon innocence », a-t-il écrit dans une lettre envoyée au
FMI.
A travers ce communiqué, il a présenté sa démission à la tête du FMI. S’il est vrai que ces
derniers jours, l’institution de Bretton Woods se plaçait de plus en plus dans une phase post-DSK, ce dernier qui a d’abord évoqué sa femme qu’il aime plus que tout (sic) et ses proches, a aussi eu une pensée pour ses collègues.
Côté bilan, DSK a réussi une recapitalisation du FMI, permis un léger rééquilibrage des droits de vote au profit des économies émergentes et modernisé des instruments de prêt et de surveillance. Il a par ailleurs introduit des prêts à taux zéro pour les pays pauvres.
Dès le début de la crise, DSK avait appelé les grandes économies de la planète à mettre en œuvre des plans de relance, évitant ainsi un blocage de l’économie mondiale. Un choix qui a aussi modéré la tradition très libérale du FMI, qui donnait la priorité aux privatisations et à la délégation.
Pourtant, son image reste désastreuse dans les pays en développement et la finance internationale n’a pas vraiment gagné en transparence, bien que le FMI ait des marges de manœuvre très limitées sur le sujet.
Plusieurs profils pourraient prendre la suite de DSK à la tête du FMI, la tradition voulant que ce soit un Européen. Mais l`essor des pays émergents pourrait aboutir à un processus de sélection ouvert à tous les pays membres. L`Allemand Axel Weber, ex-président de la Bundesbank, a failli prendre la tête de la Banque centrale européenne et dispose d’une expérience et d’un profil adéquats. La ministre de l’Economie Christine Lagarde pourrait aussi se porter candidate, bénéficiant d’une solide expérience et du respect des milieux de la finance. Sa nationalité joue toutefois contre elle : outre l’affaire DSK, le FMI a été dirigé par un Français pendant 26 des 33 dernières années. Son possible passage devant les tribunaux, dans le cadre de l`affaire Tapie, pose également problème. D’autres noms sont aussi évoqués, dont le Turc Kemal Dervis, le Sud-Africain Trevor Manuel, le Mexicain Agustin Carstens, le Brésilien Arminio Fraga ou encore le Canadien Mark Carney.
BENJAMIN SORO
monétaire international, via une lettre écrite depuis la prison de Rikers Island, à New York, et
envoyée au Conseil d`Administration de l’institution. « Je veux préserver cette institution que j`ai
servie avec honneur et dévouement, et surtout, je veux consacrer toutes mes forces, tout mon
temps et toute mon énergie à démontrer mon innocence », a-t-il écrit dans une lettre envoyée au
FMI.
A travers ce communiqué, il a présenté sa démission à la tête du FMI. S’il est vrai que ces
derniers jours, l’institution de Bretton Woods se plaçait de plus en plus dans une phase post-DSK, ce dernier qui a d’abord évoqué sa femme qu’il aime plus que tout (sic) et ses proches, a aussi eu une pensée pour ses collègues.
Côté bilan, DSK a réussi une recapitalisation du FMI, permis un léger rééquilibrage des droits de vote au profit des économies émergentes et modernisé des instruments de prêt et de surveillance. Il a par ailleurs introduit des prêts à taux zéro pour les pays pauvres.
Dès le début de la crise, DSK avait appelé les grandes économies de la planète à mettre en œuvre des plans de relance, évitant ainsi un blocage de l’économie mondiale. Un choix qui a aussi modéré la tradition très libérale du FMI, qui donnait la priorité aux privatisations et à la délégation.
Pourtant, son image reste désastreuse dans les pays en développement et la finance internationale n’a pas vraiment gagné en transparence, bien que le FMI ait des marges de manœuvre très limitées sur le sujet.
Plusieurs profils pourraient prendre la suite de DSK à la tête du FMI, la tradition voulant que ce soit un Européen. Mais l`essor des pays émergents pourrait aboutir à un processus de sélection ouvert à tous les pays membres. L`Allemand Axel Weber, ex-président de la Bundesbank, a failli prendre la tête de la Banque centrale européenne et dispose d’une expérience et d’un profil adéquats. La ministre de l’Economie Christine Lagarde pourrait aussi se porter candidate, bénéficiant d’une solide expérience et du respect des milieux de la finance. Sa nationalité joue toutefois contre elle : outre l’affaire DSK, le FMI a été dirigé par un Français pendant 26 des 33 dernières années. Son possible passage devant les tribunaux, dans le cadre de l`affaire Tapie, pose également problème. D’autres noms sont aussi évoqués, dont le Turc Kemal Dervis, le Sud-Africain Trevor Manuel, le Mexicain Agustin Carstens, le Brésilien Arminio Fraga ou encore le Canadien Mark Carney.
BENJAMIN SORO