ABIDJAN - Investi lors d`une cérémonie samedi à Yamoussoukro, Alassane Ouattara est désormais pleinement président de la Côte d`Ivoire, mais il aura fort à faire pour rassembler et réconcilier, priorité pour un pays déchiré par six mois d`une sanglante crise post-électorale.
"ADO", comme le surnomment ses partisans, assis sur son majestueux fauteuil présidentiel, et entouré dans la capitale politique d`une vingtaine de chefs d`Etat, dont le président français Nicolas Sarkozy, et du secrétaire général de l`ONU Ban Ki-moon: la fête avait tout d`un couronnement.
Même s`il est aux commandes depuis plus d`un mois, "il fallait à Ouattara le sacre de l`investiture: d`une façon symbolique, il a maintenant l`autorité", explique un expert à l`AFP.
L`intronisation a marqué l`épilogue de la crise née du refus de Laurent Gbagbo de céder le pouvoir après sa défaite au scrutin de novembre 2010, qui a conduit à dix jours de guerre dans Abidjan et à l`arrestation de l`ex-président le 11 avril.
D`emblée, le nouveau chef de l`Etat a placé son mandat sous le signe de l`unité retrouvée: "la Côte d`Ivoire se réconcilie et se rassemble".
Mais la tâche s`annonce particulièrement ardue après six mois de violences - près de 3.000 morts, selon le nouveau pouvoir - et une décennie de crise politico-militaire.
La sécurité reste un défi majeur. Elle incombe encore aux Forces républicaines de Côte d`Ivoire (FRCI) de M. Ouattara, c`est-à-dire aux ex-rebelles du Nord, qui à leur arrivée à Abidjan se sont livrés à des pillages massifs et sont parfois accusés de règlements de comptes, dans la
capitale économique et le reste du pays.
"Il n`y a pas plus de 20% des forces jadis loyales à Gbagbo qui sont revenues au travail", souligne l`expert, pointant l`immense chantier de la réorganisation des forces armées, sur fond de méfiance entre anciens ennemis.
Alassane Ouattara a confié à son Premier ministre Guillaume Soro, "chef incontesté des FRCI", le soin de "régler ce problème", indique une source diplomatique africaine.
Selon des sources proches du dossier, M. Soro doit en effet garder la tête du "gouvernement d`union" attendu "dans les prochains jours", et chargé de la délicate consolidation du pouvoir, a priori jusqu`aux législatives prévues avant fin 2011.
Le camp Gbagbo, dont le chef est en résidence surveillée à Korhogo (nord) et entendu par la justice ivoirienne, est censé y compter des ministres, ce qui signerait de premières retrouvailles.
Mais, privé de l`essentiel de ses hauts cadres - en résidence surveillée aussi ou en exil, en particulier au Ghana -, il reste pour l`instant sans voix.
Le nouveau président a créé une Commission pour le dialogue, la vérité et la réconciliation, mais promis dans le même temps qu`aucun crime commis depuis le 28 novembre ne resterait impuni. Il a demandé à la Cour pénale internationale (CPI) d`enquêter sur les crimes les plus graves.
Cependant, alors que l`Etat et l`économie se remettent peu à peu en branle, autres conditions essentielles d`un nouveau départ, la quiétude est loin d`être revenue partout, avertissent des ONG internationales.
"Insécurité et violences sexuelles continuent d`accabler des communautés en Côte d`Ivoire, empêchant de rentrer chez eux des centaines de milliers de déplacés actuellement dans des camps ou des villages de Côte d`Ivoire et du Liberia" voisin, alertait cette semaine International Rescue Committee (IRC).
"ADO", comme le surnomment ses partisans, assis sur son majestueux fauteuil présidentiel, et entouré dans la capitale politique d`une vingtaine de chefs d`Etat, dont le président français Nicolas Sarkozy, et du secrétaire général de l`ONU Ban Ki-moon: la fête avait tout d`un couronnement.
Même s`il est aux commandes depuis plus d`un mois, "il fallait à Ouattara le sacre de l`investiture: d`une façon symbolique, il a maintenant l`autorité", explique un expert à l`AFP.
L`intronisation a marqué l`épilogue de la crise née du refus de Laurent Gbagbo de céder le pouvoir après sa défaite au scrutin de novembre 2010, qui a conduit à dix jours de guerre dans Abidjan et à l`arrestation de l`ex-président le 11 avril.
D`emblée, le nouveau chef de l`Etat a placé son mandat sous le signe de l`unité retrouvée: "la Côte d`Ivoire se réconcilie et se rassemble".
Mais la tâche s`annonce particulièrement ardue après six mois de violences - près de 3.000 morts, selon le nouveau pouvoir - et une décennie de crise politico-militaire.
La sécurité reste un défi majeur. Elle incombe encore aux Forces républicaines de Côte d`Ivoire (FRCI) de M. Ouattara, c`est-à-dire aux ex-rebelles du Nord, qui à leur arrivée à Abidjan se sont livrés à des pillages massifs et sont parfois accusés de règlements de comptes, dans la
capitale économique et le reste du pays.
"Il n`y a pas plus de 20% des forces jadis loyales à Gbagbo qui sont revenues au travail", souligne l`expert, pointant l`immense chantier de la réorganisation des forces armées, sur fond de méfiance entre anciens ennemis.
Alassane Ouattara a confié à son Premier ministre Guillaume Soro, "chef incontesté des FRCI", le soin de "régler ce problème", indique une source diplomatique africaine.
Selon des sources proches du dossier, M. Soro doit en effet garder la tête du "gouvernement d`union" attendu "dans les prochains jours", et chargé de la délicate consolidation du pouvoir, a priori jusqu`aux législatives prévues avant fin 2011.
Le camp Gbagbo, dont le chef est en résidence surveillée à Korhogo (nord) et entendu par la justice ivoirienne, est censé y compter des ministres, ce qui signerait de premières retrouvailles.
Mais, privé de l`essentiel de ses hauts cadres - en résidence surveillée aussi ou en exil, en particulier au Ghana -, il reste pour l`instant sans voix.
Le nouveau président a créé une Commission pour le dialogue, la vérité et la réconciliation, mais promis dans le même temps qu`aucun crime commis depuis le 28 novembre ne resterait impuni. Il a demandé à la Cour pénale internationale (CPI) d`enquêter sur les crimes les plus graves.
Cependant, alors que l`Etat et l`économie se remettent peu à peu en branle, autres conditions essentielles d`un nouveau départ, la quiétude est loin d`être revenue partout, avertissent des ONG internationales.
"Insécurité et violences sexuelles continuent d`accabler des communautés en Côte d`Ivoire, empêchant de rentrer chez eux des centaines de milliers de déplacés actuellement dans des camps ou des villages de Côte d`Ivoire et du Liberia" voisin, alertait cette semaine International Rescue Committee (IRC).