Les chiens ont aboyé et même mordu parfois les passants, mais la caravane RHDP a fini par atteindre sa destination. Maintenant que le navire est à bon port avec l’investiture du Président de la République, le peuple veut bien expérimenter les ‘’Solutions’’ qui lui ont été promises pendant la campagne. La balle est donc désormais dans le camp du Docteur Alassane Ouattara.
Plus de doute ni de crainte. Alassane Ouattara a, depuis samedi dernier, la plénitude de ses pouvoirs. D’abord élu à plus de 54% des suffrages exprimés le 28 novembre 2010, à l’issue du deuxième tour de la présidentielle face à Laurent Gbagbo, il est parvenu, au bout d’un combat postélectoral inutile que lui a imposé son adversaire, à faire valoir la force de la démocratie sur la, dictature. L’investiture historique du samedi 21 mai vient, une fois de plus, confirmer que le Président Ouattara est vraiment l’homme que les Ivoiriens et le monde entier attendaient à la tête de la Côte d’Ivoire. Cette extraordinaire cérémonie à Yamoussoukro accentue l’espoir déjà profond pour un pays fragilisé, de renouer avec la paix et retrouver le chemin du développement.
C’est justement sur ce chemin que les citoyens de tous les bords l’attendent. Longtemps, la corruption, le racket, l’esprit de gain facile et surtout le favoritisme ont été décriés sans que les gouvernants y trouvent des solutions. Le respect du nouveau pouvoir commencera par la transparence dans les conditions d’accès aux emplois publics, notamment, les concours d’entrée à l’école nationale de police, l’école de gendarmerie, l’école normale supérieure, l’ENA, et le recrutement dans tous les autres secteurs étatiques. La présence Gnamien Konan à la tête du département ministériel en charge de l’emploi est un gage de soulagement quand on connaît sa rigueur et son intégrité. C’est un homme sans état d’âme quand il s’agit de travail. Il l’a démontré à plusieurs reprises lors de son passage à la Direction Générale des Douanes Ivoiriennes
Maintenant, il s’agit de gérer des concours d’accès à des emplois publics. Une autre réalité où la tentation de corruption est énorme. Pour éradiquer les agents véreux qui en font voir de toutes les couleurs aux pauvres candidats en les soumettant au chantage et au racket, il va falloir infiltrer les bureaux de réception de dossiers, faire composer les candidats devant les caméras et publier les résultats dans des délais très courts. Si malgré tout, il y en a qui arrivent à contourner ces mesures, il serait intéressant de les arrêter et les exhiber et les humilier à la télévision. La même rigueur devrait s’appliquer au milieu très pourri de l’Education Nationale. Point n’est besoin de rappeler que sous la refondation, les diplômes s’acquéraient en fonction de la couleur du jupon et de l’ardeur militante dans les agoras et parlements et non du niveau réel de l’élève ou de l’étudiant. Les enseignants qui rackettent les élèves aux différents examens doivent être humiliés et jetés en prison. Même si le Président de la République ne le dit pas crument, ses propos à France24 laissent entrevoir cette méthode qui soulagera le peuple tout entier. ‘’Lors de ma gestion de 1990 à 1993, nous avons eu à démettre des hauts fonctionnaires pour leurs gestions malencontreuses des affaires de l’Etat. Nous avons eu à démettre des militaires, des officiers pour leur comportement abusif. Et nous reprendrons le même programme. Il faut mettre fin à l’impunité. Il faut aller plus loin. Nous prendrons des mesures pour assainir la gendarmerie et la police…’’. Ce message qui est déjà passé dans son entourage a été relayé aux étudiants, il y a deux semaines, par le président du RJR, Karamoko Yayoro : ‘’Préparez-vous désormais à la complétion, le temps du favoritisme est passé’’, leur a-t-il recommandé en substance.
Aussi, les pots de vin érigés en règle d’or dans l’administration générale (douanes, trésor, impôts, hôpitaux…) doivent être combattus avec la dernière énergie. Sur les routes également, le racket des agents n’est plus à démontrer. Pourtant, il suffira d’appliquer des sanctions sévères et humiliantes pour y mettre fin ou en réduire le degré. Pourquoi les policiers n’emprunteraient pas par exemple des véhicules de transport en commun pour prendre les mauvais grains, la main dans le sac ? La presse, toute tendance confondue, pourrait être sollicitée aussi pour accompagner cette croisade contre les tracasseries routières et autres trafics d’influence de certains agents indignes de l’uniforme.’’Nous avons entièrement confiance au Président Alassane Ouattara pour sa compétence mais, en même temps, nous avons un peu peur. Aura-t-il le courage nécessaire de punir ses compagnons de lutte s’ils se rendent coupables de fautes graves dans l’exercice de leur fonction ?’’, s’interrogeait, récemment, Fofana S., un taxi-maître partagé entre doute et espoir. Comme lui beaucoup d’autres citoyens retiennent leur souffle quant à l’application réelle des promesses faites pendant la campagne et sur lesquelles le chef de l’Eta revient régulièrement comme pour rassurer les Ivoiriens de sa volonté de remettre la Côte d’Ivoire sur les rails par la bonne gouvernance. Il en a les moyens. Reste que la chèvre et le chou soient bien ménagés.
Récompenser les plus méritants
Réclamer une gestion saine, combattre les mauvaises habitudes et inculquer une nouvelle mentalité supposent la politique du bâton et de la carotte. Car, il ne s’agira pas seulement de punir et décourager les brebis galeuses mais il faudrait accompagner les actes coercitifs de mesures d’encouragement et reconnaissance de mérite. Ainsi, des prix d’excellence devraient être attribués aux plus méritants afin de les pousser à aller plus loin. Autant les indélicats doivent être punis et humiliés publiquement, autant les agents qui se mettent véritablement au service du peuple doivent être honorés par la République.
C’est à ce prix que la Côte d’Ivoire parviendra rapidement à se relever des dégâts du folklore de Gbagbo et consorts.
MASS DOMI
massoueudomi@yahoo.fr
Plus de doute ni de crainte. Alassane Ouattara a, depuis samedi dernier, la plénitude de ses pouvoirs. D’abord élu à plus de 54% des suffrages exprimés le 28 novembre 2010, à l’issue du deuxième tour de la présidentielle face à Laurent Gbagbo, il est parvenu, au bout d’un combat postélectoral inutile que lui a imposé son adversaire, à faire valoir la force de la démocratie sur la, dictature. L’investiture historique du samedi 21 mai vient, une fois de plus, confirmer que le Président Ouattara est vraiment l’homme que les Ivoiriens et le monde entier attendaient à la tête de la Côte d’Ivoire. Cette extraordinaire cérémonie à Yamoussoukro accentue l’espoir déjà profond pour un pays fragilisé, de renouer avec la paix et retrouver le chemin du développement.
C’est justement sur ce chemin que les citoyens de tous les bords l’attendent. Longtemps, la corruption, le racket, l’esprit de gain facile et surtout le favoritisme ont été décriés sans que les gouvernants y trouvent des solutions. Le respect du nouveau pouvoir commencera par la transparence dans les conditions d’accès aux emplois publics, notamment, les concours d’entrée à l’école nationale de police, l’école de gendarmerie, l’école normale supérieure, l’ENA, et le recrutement dans tous les autres secteurs étatiques. La présence Gnamien Konan à la tête du département ministériel en charge de l’emploi est un gage de soulagement quand on connaît sa rigueur et son intégrité. C’est un homme sans état d’âme quand il s’agit de travail. Il l’a démontré à plusieurs reprises lors de son passage à la Direction Générale des Douanes Ivoiriennes
Maintenant, il s’agit de gérer des concours d’accès à des emplois publics. Une autre réalité où la tentation de corruption est énorme. Pour éradiquer les agents véreux qui en font voir de toutes les couleurs aux pauvres candidats en les soumettant au chantage et au racket, il va falloir infiltrer les bureaux de réception de dossiers, faire composer les candidats devant les caméras et publier les résultats dans des délais très courts. Si malgré tout, il y en a qui arrivent à contourner ces mesures, il serait intéressant de les arrêter et les exhiber et les humilier à la télévision. La même rigueur devrait s’appliquer au milieu très pourri de l’Education Nationale. Point n’est besoin de rappeler que sous la refondation, les diplômes s’acquéraient en fonction de la couleur du jupon et de l’ardeur militante dans les agoras et parlements et non du niveau réel de l’élève ou de l’étudiant. Les enseignants qui rackettent les élèves aux différents examens doivent être humiliés et jetés en prison. Même si le Président de la République ne le dit pas crument, ses propos à France24 laissent entrevoir cette méthode qui soulagera le peuple tout entier. ‘’Lors de ma gestion de 1990 à 1993, nous avons eu à démettre des hauts fonctionnaires pour leurs gestions malencontreuses des affaires de l’Etat. Nous avons eu à démettre des militaires, des officiers pour leur comportement abusif. Et nous reprendrons le même programme. Il faut mettre fin à l’impunité. Il faut aller plus loin. Nous prendrons des mesures pour assainir la gendarmerie et la police…’’. Ce message qui est déjà passé dans son entourage a été relayé aux étudiants, il y a deux semaines, par le président du RJR, Karamoko Yayoro : ‘’Préparez-vous désormais à la complétion, le temps du favoritisme est passé’’, leur a-t-il recommandé en substance.
Aussi, les pots de vin érigés en règle d’or dans l’administration générale (douanes, trésor, impôts, hôpitaux…) doivent être combattus avec la dernière énergie. Sur les routes également, le racket des agents n’est plus à démontrer. Pourtant, il suffira d’appliquer des sanctions sévères et humiliantes pour y mettre fin ou en réduire le degré. Pourquoi les policiers n’emprunteraient pas par exemple des véhicules de transport en commun pour prendre les mauvais grains, la main dans le sac ? La presse, toute tendance confondue, pourrait être sollicitée aussi pour accompagner cette croisade contre les tracasseries routières et autres trafics d’influence de certains agents indignes de l’uniforme.’’Nous avons entièrement confiance au Président Alassane Ouattara pour sa compétence mais, en même temps, nous avons un peu peur. Aura-t-il le courage nécessaire de punir ses compagnons de lutte s’ils se rendent coupables de fautes graves dans l’exercice de leur fonction ?’’, s’interrogeait, récemment, Fofana S., un taxi-maître partagé entre doute et espoir. Comme lui beaucoup d’autres citoyens retiennent leur souffle quant à l’application réelle des promesses faites pendant la campagne et sur lesquelles le chef de l’Eta revient régulièrement comme pour rassurer les Ivoiriens de sa volonté de remettre la Côte d’Ivoire sur les rails par la bonne gouvernance. Il en a les moyens. Reste que la chèvre et le chou soient bien ménagés.
Récompenser les plus méritants
Réclamer une gestion saine, combattre les mauvaises habitudes et inculquer une nouvelle mentalité supposent la politique du bâton et de la carotte. Car, il ne s’agira pas seulement de punir et décourager les brebis galeuses mais il faudrait accompagner les actes coercitifs de mesures d’encouragement et reconnaissance de mérite. Ainsi, des prix d’excellence devraient être attribués aux plus méritants afin de les pousser à aller plus loin. Autant les indélicats doivent être punis et humiliés publiquement, autant les agents qui se mettent véritablement au service du peuple doivent être honorés par la République.
C’est à ce prix que la Côte d’Ivoire parviendra rapidement à se relever des dégâts du folklore de Gbagbo et consorts.
MASS DOMI
massoueudomi@yahoo.fr
