Alphonse Djédjé Mady (PDCI) : «C’est une attitude irresponsable»
« Le FPI n’a pas à poser de condition. Nous devons aller à une réconciliation
qui doit sauver toute la Côte d’Ivoire. Devant la gravité de cette situation que
nous venons de vivre, être encore dans une telle logique, c’est exprimer une
volonté manifeste de ne pas donner la paix à ce pays. Je trouve cette attitude
irresponsable. Le FPI doit pouvoir faire d’abord le bilan exact des dégâts qui ont
été posés dans ce pays. Chacun doit contribuer de manière la plus souhaitable,
pour arriver à la réconciliation nationale. Il n’a donc pas de condition à poser,
si ce n’est pas pour bloquer le processus de rassemblement des Ivoiriens. C’est
au gouvernement d’union nationale qui sera formé de répondre aux conditions
que les militants du FPI posent. Mais, il ne faut pas attendre que d’autres
personnes réalisent ces conditions. »
Anne-Désirée Ouloto (RDR) : «Un chantage honteux à la Côte d’Ivoire»
« Je crois que le FPI est en train de faire du chantage, non pas au Président de
la République, mais au peuple de Côte d’Ivoire. Ce peuple qui attend, à travers
ce gouvernement, cette nouvelle Côte d’Ivoire réconciliée. Ce peuple attend de
voir les fils et filles de ce pays rassemblés dans la paix autour du président de la
République, Alassane Dramane Ouattara. Et contre toute attente, le FPI se
comporte comme s’il ne s’était rien passé en Côte d’Ivoire. Or, que l’on fasse
l’investiture du président de la République en mai 2011 veut bien dire qu’il y a
eu de graves problèmes en Côte d’Ivoire. De la date de l’élection en novembre
2010 à mai 2011, il y a eu de graves problèmes du fait du FPI. Il ne peut donc
pas se comporter comme s’il n’y a avait pas eu ces milliers de morts. Je suis
aujourd’hui très surprise de voir ce parti faire un tel chantage, en posant des
conditions au moment où les Ivoiriens n’ont même pas encore fini de pleurer
leurs morts. Je crois qu’il est temps que chacun s’arme de beaucoup de sagesse
et d’humilité. J’invite nos frères du FPI à plutôt se remettre en cause. Qu’ils
fassent leur mea-culpa et demandent pardon au peuple de Côte d’Ivoire. C’est
ce que les Ivoiriens attendent aujourd’hui d’eux. Et il n’y a pas meilleur pardon
qu’ils donneraient aux Ivoiriens qu’en entrant au gouvernement. Cela, sans
condition. Parce qu’ils n’ont pas de condition à poser. Que le président de la
République décide de leur tendre la main n’est pas un signe de faiblesse. Au
contraire, c’est un signe de fraternité, de considération, de paix et de
réconciliation. Ils devraient accueillir cette main tendue avec beaucoup
d’amour, au nom du peuple de Côte d’Ivoire. »
Affoussy Bamba (Forces Nouvelles) : «Des conditions à ne pas prendre au sérieux»
Nous ne sommes pas surpris de la conditionnalité dont parle Mamadou
Koulibaly. Personnellement, je pense que ce n’est pas le FPI qui pose ces
conditions. Je pense qu’il s’agit de la position de Mamadou Koulibaly. Mais en
tout état de cause, que ce soit sa position ou celle du FPI, ces conditions ne
sont pas à prendre au sérieux. Parce qu’on ne peut pas demander d’élargir ces
conditions aux personnes retenues en ce moment pour des faits graves. Ils ne
peuvent pas poser des conditionnalités que par l’effectivité de leur entrée au
gouvernement.
Bamba Moriféré (PPS) : «Les conditions posées me paraissent irrecevables»
Les conditions posées par le FPI me paraissent irrecevables Effectivement,
le président de la République avait pris l’engagement de rassembler les
sensibilités politiques dans un gouvernement d’ouverture. Cela est tout à fait
judicieux. Parce qu’aujourd’hui, il faut privilégier l’union et la réconciliation
nationale. C’est dans cette logique que le président de la République a décidé
de s’inscrire. Mais cela ne veut pas pour autant dire qu’il fait fi de ce qui s’est
passé. A savoir les crimes économiques et crimes de sang commis par certains
membres du FPI. Il faut éviter de faire l’amalgame. Poser des conditions
aujourd’hui, n’est pas du tout sérieux de la part du FPI. D’ailleurs, cette
démarche du Président de la République s’est déjà produite par le passé. Je
voudrais prendre l’exemple de la France, après la libération du régime hitlérien
en 1945. Il y a eu le regroupement de l’ensemble des sensibilités politiques.
Les Communistes aux socialistes en passant par les radicaux et les gaullistes.
Ils se sont retrouvés dans un gouvernement d’union nationale. Le Président
de la République a donc tout à fait raison de lancer un tel appel. Mais que le
FPI ne profite pas de cet appel pour faire du chantage. C’est au Président de
la République d’en tirer les conséquences et de se raviser. Alassane Ouattara
n’a jamais dit que le fait de regrouper les sensibilités politiques signifie ne pas
pouvoir appliquer son programme. Il a déroulé son programme de façon claire.
Il ne peut donc se soumettre à un chantage. De toutes les façons, s’il s’agit de
faire allusion aux formations appartenant à la sensibilité de gauche, il y en a qui
n’ont jamais trahi cette sensibilité et qui sont prêts à travailler avec le président
de la République.
Recueillis par Diawara Samou
« Le FPI n’a pas à poser de condition. Nous devons aller à une réconciliation
qui doit sauver toute la Côte d’Ivoire. Devant la gravité de cette situation que
nous venons de vivre, être encore dans une telle logique, c’est exprimer une
volonté manifeste de ne pas donner la paix à ce pays. Je trouve cette attitude
irresponsable. Le FPI doit pouvoir faire d’abord le bilan exact des dégâts qui ont
été posés dans ce pays. Chacun doit contribuer de manière la plus souhaitable,
pour arriver à la réconciliation nationale. Il n’a donc pas de condition à poser,
si ce n’est pas pour bloquer le processus de rassemblement des Ivoiriens. C’est
au gouvernement d’union nationale qui sera formé de répondre aux conditions
que les militants du FPI posent. Mais, il ne faut pas attendre que d’autres
personnes réalisent ces conditions. »
Anne-Désirée Ouloto (RDR) : «Un chantage honteux à la Côte d’Ivoire»
« Je crois que le FPI est en train de faire du chantage, non pas au Président de
la République, mais au peuple de Côte d’Ivoire. Ce peuple qui attend, à travers
ce gouvernement, cette nouvelle Côte d’Ivoire réconciliée. Ce peuple attend de
voir les fils et filles de ce pays rassemblés dans la paix autour du président de la
République, Alassane Dramane Ouattara. Et contre toute attente, le FPI se
comporte comme s’il ne s’était rien passé en Côte d’Ivoire. Or, que l’on fasse
l’investiture du président de la République en mai 2011 veut bien dire qu’il y a
eu de graves problèmes en Côte d’Ivoire. De la date de l’élection en novembre
2010 à mai 2011, il y a eu de graves problèmes du fait du FPI. Il ne peut donc
pas se comporter comme s’il n’y a avait pas eu ces milliers de morts. Je suis
aujourd’hui très surprise de voir ce parti faire un tel chantage, en posant des
conditions au moment où les Ivoiriens n’ont même pas encore fini de pleurer
leurs morts. Je crois qu’il est temps que chacun s’arme de beaucoup de sagesse
et d’humilité. J’invite nos frères du FPI à plutôt se remettre en cause. Qu’ils
fassent leur mea-culpa et demandent pardon au peuple de Côte d’Ivoire. C’est
ce que les Ivoiriens attendent aujourd’hui d’eux. Et il n’y a pas meilleur pardon
qu’ils donneraient aux Ivoiriens qu’en entrant au gouvernement. Cela, sans
condition. Parce qu’ils n’ont pas de condition à poser. Que le président de la
République décide de leur tendre la main n’est pas un signe de faiblesse. Au
contraire, c’est un signe de fraternité, de considération, de paix et de
réconciliation. Ils devraient accueillir cette main tendue avec beaucoup
d’amour, au nom du peuple de Côte d’Ivoire. »
Affoussy Bamba (Forces Nouvelles) : «Des conditions à ne pas prendre au sérieux»
Nous ne sommes pas surpris de la conditionnalité dont parle Mamadou
Koulibaly. Personnellement, je pense que ce n’est pas le FPI qui pose ces
conditions. Je pense qu’il s’agit de la position de Mamadou Koulibaly. Mais en
tout état de cause, que ce soit sa position ou celle du FPI, ces conditions ne
sont pas à prendre au sérieux. Parce qu’on ne peut pas demander d’élargir ces
conditions aux personnes retenues en ce moment pour des faits graves. Ils ne
peuvent pas poser des conditionnalités que par l’effectivité de leur entrée au
gouvernement.
Bamba Moriféré (PPS) : «Les conditions posées me paraissent irrecevables»
Les conditions posées par le FPI me paraissent irrecevables Effectivement,
le président de la République avait pris l’engagement de rassembler les
sensibilités politiques dans un gouvernement d’ouverture. Cela est tout à fait
judicieux. Parce qu’aujourd’hui, il faut privilégier l’union et la réconciliation
nationale. C’est dans cette logique que le président de la République a décidé
de s’inscrire. Mais cela ne veut pas pour autant dire qu’il fait fi de ce qui s’est
passé. A savoir les crimes économiques et crimes de sang commis par certains
membres du FPI. Il faut éviter de faire l’amalgame. Poser des conditions
aujourd’hui, n’est pas du tout sérieux de la part du FPI. D’ailleurs, cette
démarche du Président de la République s’est déjà produite par le passé. Je
voudrais prendre l’exemple de la France, après la libération du régime hitlérien
en 1945. Il y a eu le regroupement de l’ensemble des sensibilités politiques.
Les Communistes aux socialistes en passant par les radicaux et les gaullistes.
Ils se sont retrouvés dans un gouvernement d’union nationale. Le Président
de la République a donc tout à fait raison de lancer un tel appel. Mais que le
FPI ne profite pas de cet appel pour faire du chantage. C’est au Président de
la République d’en tirer les conséquences et de se raviser. Alassane Ouattara
n’a jamais dit que le fait de regrouper les sensibilités politiques signifie ne pas
pouvoir appliquer son programme. Il a déroulé son programme de façon claire.
Il ne peut donc se soumettre à un chantage. De toutes les façons, s’il s’agit de
faire allusion aux formations appartenant à la sensibilité de gauche, il y en a qui
n’ont jamais trahi cette sensibilité et qui sont prêts à travailler avec le président
de la République.
Recueillis par Diawara Samou