Quelle est l'histoire de l'occupation du camp commandant d'Abobo ?
Je ne suis pas le seul artisan. Il y a eu une coalition. Nous avons 15 groupes au niveau d'Abobo, 15 commandants de secteur dans la commune. Je maîtrise mieux le quartier Pk18. Pour la libération du camp commando d'Abobo presque tous les groupes y ont participé.
Parlez-nous donc du combat épique de Pk18 ?
Le 16 décembre 2010, les militants du Rhdp organisaient une marche pour aller installer Brou Aka Pascal à la télévision. Nous étions tous d'accord pour la libération de la Rti. Lorsque les gens sont sortis pour la marche, les Fds ont ouvert le feu sur eux. Le quartier “Bois sec” d'Abobo était le Qg des miliciens pro-Gbagbo. Ce jour-là nous avions tendu des embuscades aux miliciens, c'est ainsi que nous avions pu récupérer deux kalach avec eux. Et nous avons riposté. Nous étions repérés, il fallait donc se défendre. Chaque fois nous subissions des attaques. Chacun d'entre nous avait des activités quand nous avons quitté la zone Cno où nous avions des problèmes. Nous nous cherchions comme on le dit pour pouvoir survivre. A la suite des attaques répétées, on a été obligé de nous unir afin de défendre la population. C'était injuste de voir que les Fds venaient tuer la population civile. Nous savions manier les armes, il fallait aider les gens et montrer que ceux qui nous ont traités de pro-Ib avaient menti.
Expliquez-nous ce qui s'est passé cette fameuse nuit où les Fds ont essuyé des tirs de combattants qu'ils ne voyaient pas ?
Sincèrement, je n'ai pas participé à ce combat qui s'est passé au Rond point d'Abobo.
Comment votre mouvement a pris forme ?
Nous nous sommes appelés de bouche à oreille. Certains d’entre nous étaient à Yopougon, Marcory. D'autres étaient dans les autres communes. C'est ainsi que nous nous sommes regroupés pour faire partir Gbagbo.
Quel effectif avez-vous sous votre commandement ?
Actuellement, nous sommes en train de regrouper tous les combattants d'Abobo au camp commando. A ce jour, nous avons environ 1600 éléments recensés. Ce n'est pas définitif car nous continuons de lancer un appel aux autres de venir se faire recenser. Ainsi nous allons les présenter au Premier ministre Soro Guillaume, afin que le président Alassane Ouattara puisse nous aider. C'est à ce prix que nous pourrons encadrer les jeunes gens qui savent déjà manier les armes. Nous n'avons pas fait d'école de guerre mais on a pu défier tous les hommes de Gbagbo grâce à notre détermination. Donc Ado peut compter sur nous pour la formation de la nouvelle armée.
Avez-vous de soldats de formation dans ce camp aux côtés des volontaires ?
Je peux vous dire que à Pk18, j'avais déjà 91 éléments Fds ralliés tous grades confondus. Il y avait des capitaines, des commissaires, des lieutenants, des sergents. Ils ont tous rallié à ma cause. Ils sont aujourd'hui au camp. Et ce sont eux qui font l'encadrement des soldats volontaires.
D'où est venue l'appellation commando invisible ?
Au départ, nous n'étions pas nombreux. On tendait des embuscades et on attaquait. Après on disparaissait. Et on était très rapide. Après chaque action chacun rentrait chez lui. C'est-à-dire après un combat si on a pu récupérer des armes nous allions les cacher. Puis on se fond dans la population civile. C'était stratégique. C'est ce que les gens ont qualifié de commando invisible.
Qui dirigeait le commando invisible?
Je ne vais pas vous en parler. Mais c'est vous les journalistes qui aviez donné les appellations commando invisible, commandant Fongnon. C'est vous. Ce n'est pas nous.
Fongnon n'a donc jamais existé ?
Fongnon n'a jamais existé. Nous étions un groupe de commando. On menait les actions et après on disparaissait. Nous avons commencé nos actions avec une seule machette, un kalach et un peu plus de 27 munitions. Et cette kalach était un peu défaillante.
Combien étiez-vous ?
C'est un top secret. Nous n'avons pas besoin de vous le dire.
Le volet mystique a-t-il été au cœur de vos actions ?
Le mysticisme a existé. Je vous le dis. Il y a eu un peu de mysticisme dans le combat. L'invisibilité existe. moi par exemple je suis fils de dozo. Et je sais que chacun a un pouvoir naturel qu'il faut savoir exploiter.
Foumséké Coulibaly
Photo : Patricia Ziahé
Je ne suis pas le seul artisan. Il y a eu une coalition. Nous avons 15 groupes au niveau d'Abobo, 15 commandants de secteur dans la commune. Je maîtrise mieux le quartier Pk18. Pour la libération du camp commando d'Abobo presque tous les groupes y ont participé.
Parlez-nous donc du combat épique de Pk18 ?
Le 16 décembre 2010, les militants du Rhdp organisaient une marche pour aller installer Brou Aka Pascal à la télévision. Nous étions tous d'accord pour la libération de la Rti. Lorsque les gens sont sortis pour la marche, les Fds ont ouvert le feu sur eux. Le quartier “Bois sec” d'Abobo était le Qg des miliciens pro-Gbagbo. Ce jour-là nous avions tendu des embuscades aux miliciens, c'est ainsi que nous avions pu récupérer deux kalach avec eux. Et nous avons riposté. Nous étions repérés, il fallait donc se défendre. Chaque fois nous subissions des attaques. Chacun d'entre nous avait des activités quand nous avons quitté la zone Cno où nous avions des problèmes. Nous nous cherchions comme on le dit pour pouvoir survivre. A la suite des attaques répétées, on a été obligé de nous unir afin de défendre la population. C'était injuste de voir que les Fds venaient tuer la population civile. Nous savions manier les armes, il fallait aider les gens et montrer que ceux qui nous ont traités de pro-Ib avaient menti.
Expliquez-nous ce qui s'est passé cette fameuse nuit où les Fds ont essuyé des tirs de combattants qu'ils ne voyaient pas ?
Sincèrement, je n'ai pas participé à ce combat qui s'est passé au Rond point d'Abobo.
Comment votre mouvement a pris forme ?
Nous nous sommes appelés de bouche à oreille. Certains d’entre nous étaient à Yopougon, Marcory. D'autres étaient dans les autres communes. C'est ainsi que nous nous sommes regroupés pour faire partir Gbagbo.
Quel effectif avez-vous sous votre commandement ?
Actuellement, nous sommes en train de regrouper tous les combattants d'Abobo au camp commando. A ce jour, nous avons environ 1600 éléments recensés. Ce n'est pas définitif car nous continuons de lancer un appel aux autres de venir se faire recenser. Ainsi nous allons les présenter au Premier ministre Soro Guillaume, afin que le président Alassane Ouattara puisse nous aider. C'est à ce prix que nous pourrons encadrer les jeunes gens qui savent déjà manier les armes. Nous n'avons pas fait d'école de guerre mais on a pu défier tous les hommes de Gbagbo grâce à notre détermination. Donc Ado peut compter sur nous pour la formation de la nouvelle armée.
Avez-vous de soldats de formation dans ce camp aux côtés des volontaires ?
Je peux vous dire que à Pk18, j'avais déjà 91 éléments Fds ralliés tous grades confondus. Il y avait des capitaines, des commissaires, des lieutenants, des sergents. Ils ont tous rallié à ma cause. Ils sont aujourd'hui au camp. Et ce sont eux qui font l'encadrement des soldats volontaires.
D'où est venue l'appellation commando invisible ?
Au départ, nous n'étions pas nombreux. On tendait des embuscades et on attaquait. Après on disparaissait. Et on était très rapide. Après chaque action chacun rentrait chez lui. C'est-à-dire après un combat si on a pu récupérer des armes nous allions les cacher. Puis on se fond dans la population civile. C'était stratégique. C'est ce que les gens ont qualifié de commando invisible.
Qui dirigeait le commando invisible?
Je ne vais pas vous en parler. Mais c'est vous les journalistes qui aviez donné les appellations commando invisible, commandant Fongnon. C'est vous. Ce n'est pas nous.
Fongnon n'a donc jamais existé ?
Fongnon n'a jamais existé. Nous étions un groupe de commando. On menait les actions et après on disparaissait. Nous avons commencé nos actions avec une seule machette, un kalach et un peu plus de 27 munitions. Et cette kalach était un peu défaillante.
Combien étiez-vous ?
C'est un top secret. Nous n'avons pas besoin de vous le dire.
Le volet mystique a-t-il été au cœur de vos actions ?
Le mysticisme a existé. Je vous le dis. Il y a eu un peu de mysticisme dans le combat. L'invisibilité existe. moi par exemple je suis fils de dozo. Et je sais que chacun a un pouvoir naturel qu'il faut savoir exploiter.
Foumséké Coulibaly
Photo : Patricia Ziahé