Les autorités nigérianes n’ont pas lésiné sur les moyens pour assurer la sécurité des Présidents et des représentants des 91 pays invités à la cérémonie d’investiture du Président Jonathan Goodluck. De l’aéroport international à l’hôtel Hilton qui abrite les différentes délégations étrangères, en passant par le « Eagle Square » où se tient la manifestation, la sécurité est de mise. La circulation a été interdite sur de nombreuses voies et artères. Les soldats sont postés en masse devant les différents réceptifs hôteliers et fouillent au peigne fin tous les véhicules qui circulent. A l’arrivée des hôtes, l’aéroport a été bouclé et seules les personnes invitées ont pu y avoir accès. Pendant ces trois derniers jours, il n’était pas rare de voir l’armée avec ses véhicules surmontés d’armes lourdes et les militaires en position de tirs aux grands endroits de la coquette ville. Ou encore des policiers en civil qui guettent tous les faits et gestes des passants. Pour le banquet offert samedi aux hôtes de marques, chaque délégation ne pouvait excéder plus de trois personnes, tant le Nigéria tenait à protéger ses illustres invités. Idem pour la cérémonie d’investiture où les participants ont été triés judicieusement sur le volet. Ceux qui n’avaient rien à faire à cette manifestation ont été priés de se tenir loin des festivités. A la vérité, ce vaste Etat fédéral africain, quelques fois secoué par des velléités séparationnistes et par des attentats, a tenu à prévenir plutôt que de guérir d’éventuels incidents.
B N
B N