Chers frères et sœurs,
J`ai souhaité cette rencontre parce que partout où nous sommes partis ces dernières semaines, nous avons tenu à rencontrer nos compatriotes. Cela a été le cas à l`occasion de ma première sortie après ma prestation de serment, c`était au Sénégal. Nous avions rencontré nos compatriotes à Dakar, ensuite c`était à Ouagadougou où nous avons rencontré également nos compatriotes et aujourd`hui nous sommes à Abuja. Je tenais à faire cette rencontre parce que Abuja est la capitale du Nigeria ; on pourrait même dire la capitale de l`Afrique de l`Ouest avec ses 50 millions d`habitants. C`est un pays moteur qui est maintenant un pays démocratique. Le président Goodluck Jonathan l`a démontré tout au long de cette crise. Il a été animé d`un rôle de leadership qu`il a exercé avec beaucoup de fermeté ; que ce soit au sein de la Cedeao qu`au sein de l`Union africaine et même du Conseil de sécurité des Nations unies. Je ne voudrais pas vous ennuyer avec ce que vous savez déjà et soulever surtout des douleurs que nous avons tous vécues, les souffrances qui ont été les nôtres tous autant que nous sommes et de quelques bords que nous soyons d`ailleurs. Je pense que cette crise post-électorale a été regrettable, nous étions partis pour de très bonnes élections qui se sont très bien déroulées. Maintenant, les choses se sont passées telles que vous le savez mais disons que ce qui importe maintenant, c`est le présent et l`avenir. J`ai beaucoup insisté comme vous savez sur la question de la réconciliation et j`ai nommé un des anciens Premier ministres, Charles Konan Banny comme président de la Commission dialogue-vérité et réconciliation parce que de mon esprit, il faut rassembler les Ivoiriens. Ça été d`ailleurs le thème de mon investiture, la Côte d`Ivoire rassemblée. C`est ce message de rassemblement que je voudrais vous apporter. Comme nous essayons de le faire au pays, rassemblez-vous ici. Je pense que les divisions ont causé beaucoup de torts à nos compatriotes et je souhaite qu`un effort soit vraiment fait par chacun de nous. Que nous n’ayons qu`un seul objectif, l`intérêt national et que nous fassions tout ce qu`il faut pour nous pardonner les uns les autres. Pour nous dire que nous avons un beau pays et que nous voulons vivre ensemble, vivre en paix et développer la prospérité. Ce qui explique le deuxième volet de ma préoccupation qui est la reconstruction du pays. La Côte d`Ivoire a beaucoup perdu ces dernières années, les populations se sont appauvries ; malheureusement, le taux de pauvreté a atteint la moitié de la population en ce moment alors qu`en 1990, quand j`étais Premier ministre, du fait de la gestion antérieure qui n`avait rien à avoir avec moi, le taux de pauvreté était en deçà d`un tiers. C`est-à-dire en 20 ans, nous nous sommes appauvris de près de 50% de plus que ce qui existait par le passé. Ceci est un désastre. Quand j`étais Premier ministre la Côte d`Ivoire était la troisième puissance économique du continent après l`Afrique du Sud et le Nigeria. Aujourd`hui, nous sommes 7ème ou 8ème dans le classement général ; ceci montre au-delà des chiffres le niveau d`appauvrissement des Ivoiriens. Nous avons besoin de nous mettre au travail, nous avons à cet effet un bon soutien international en raison des élections démocratiques et nous avons demandé un soutien de 10.000 milliards qui correspond à mon programme, soit 15 milliards d`Euros et nous avons de très bonnes chances de les obtenir pour mettre la Côte d`Ivoire au travail. Je voudrais vous dire en conséquence que l`avenir dépend de chacun de nous. Il faut nous mettre au travail, il faut faire en sorte que nous puissions nous réconcilier. Il faut surtout nous dire que la jeunesse a beaucoup souffert de cette crise par le chômage et le manque d`opportunité. Je vois ici que la majorité, ce sont des jeunes qui ont dû s`expatrier parce qu`il n`y a sans doute pas de travail au pays. Comme à Paris, je vous dis que nous devons créer un environnement qui doit permettre aux Ivoiriens de rentrer au pays et je vais créer des emplois pour que vous puissiez rentrer au pays, surtout que beaucoup d`entre vous du fait de votre séjour au Nigeria qui vous a rendu bilingue est un atout majeur pour vous par rapport à d`autres jeunes. Je voudrais vous encourager à être ensemble, à vous soutenir, à vous rassembler et à faire en sorte que nous soyons fiers de vous. Considérez-vous chacune et chacun comme ambassadeur de la Côte d`Ivoire. Faites en sorte que la Côte d`Ivoire retrouve sa place. "
J`ai souhaité cette rencontre parce que partout où nous sommes partis ces dernières semaines, nous avons tenu à rencontrer nos compatriotes. Cela a été le cas à l`occasion de ma première sortie après ma prestation de serment, c`était au Sénégal. Nous avions rencontré nos compatriotes à Dakar, ensuite c`était à Ouagadougou où nous avons rencontré également nos compatriotes et aujourd`hui nous sommes à Abuja. Je tenais à faire cette rencontre parce que Abuja est la capitale du Nigeria ; on pourrait même dire la capitale de l`Afrique de l`Ouest avec ses 50 millions d`habitants. C`est un pays moteur qui est maintenant un pays démocratique. Le président Goodluck Jonathan l`a démontré tout au long de cette crise. Il a été animé d`un rôle de leadership qu`il a exercé avec beaucoup de fermeté ; que ce soit au sein de la Cedeao qu`au sein de l`Union africaine et même du Conseil de sécurité des Nations unies. Je ne voudrais pas vous ennuyer avec ce que vous savez déjà et soulever surtout des douleurs que nous avons tous vécues, les souffrances qui ont été les nôtres tous autant que nous sommes et de quelques bords que nous soyons d`ailleurs. Je pense que cette crise post-électorale a été regrettable, nous étions partis pour de très bonnes élections qui se sont très bien déroulées. Maintenant, les choses se sont passées telles que vous le savez mais disons que ce qui importe maintenant, c`est le présent et l`avenir. J`ai beaucoup insisté comme vous savez sur la question de la réconciliation et j`ai nommé un des anciens Premier ministres, Charles Konan Banny comme président de la Commission dialogue-vérité et réconciliation parce que de mon esprit, il faut rassembler les Ivoiriens. Ça été d`ailleurs le thème de mon investiture, la Côte d`Ivoire rassemblée. C`est ce message de rassemblement que je voudrais vous apporter. Comme nous essayons de le faire au pays, rassemblez-vous ici. Je pense que les divisions ont causé beaucoup de torts à nos compatriotes et je souhaite qu`un effort soit vraiment fait par chacun de nous. Que nous n’ayons qu`un seul objectif, l`intérêt national et que nous fassions tout ce qu`il faut pour nous pardonner les uns les autres. Pour nous dire que nous avons un beau pays et que nous voulons vivre ensemble, vivre en paix et développer la prospérité. Ce qui explique le deuxième volet de ma préoccupation qui est la reconstruction du pays. La Côte d`Ivoire a beaucoup perdu ces dernières années, les populations se sont appauvries ; malheureusement, le taux de pauvreté a atteint la moitié de la population en ce moment alors qu`en 1990, quand j`étais Premier ministre, du fait de la gestion antérieure qui n`avait rien à avoir avec moi, le taux de pauvreté était en deçà d`un tiers. C`est-à-dire en 20 ans, nous nous sommes appauvris de près de 50% de plus que ce qui existait par le passé. Ceci est un désastre. Quand j`étais Premier ministre la Côte d`Ivoire était la troisième puissance économique du continent après l`Afrique du Sud et le Nigeria. Aujourd`hui, nous sommes 7ème ou 8ème dans le classement général ; ceci montre au-delà des chiffres le niveau d`appauvrissement des Ivoiriens. Nous avons besoin de nous mettre au travail, nous avons à cet effet un bon soutien international en raison des élections démocratiques et nous avons demandé un soutien de 10.000 milliards qui correspond à mon programme, soit 15 milliards d`Euros et nous avons de très bonnes chances de les obtenir pour mettre la Côte d`Ivoire au travail. Je voudrais vous dire en conséquence que l`avenir dépend de chacun de nous. Il faut nous mettre au travail, il faut faire en sorte que nous puissions nous réconcilier. Il faut surtout nous dire que la jeunesse a beaucoup souffert de cette crise par le chômage et le manque d`opportunité. Je vois ici que la majorité, ce sont des jeunes qui ont dû s`expatrier parce qu`il n`y a sans doute pas de travail au pays. Comme à Paris, je vous dis que nous devons créer un environnement qui doit permettre aux Ivoiriens de rentrer au pays et je vais créer des emplois pour que vous puissiez rentrer au pays, surtout que beaucoup d`entre vous du fait de votre séjour au Nigeria qui vous a rendu bilingue est un atout majeur pour vous par rapport à d`autres jeunes. Je voudrais vous encourager à être ensemble, à vous soutenir, à vous rassembler et à faire en sorte que nous soyons fiers de vous. Considérez-vous chacune et chacun comme ambassadeur de la Côte d`Ivoire. Faites en sorte que la Côte d`Ivoire retrouve sa place. "