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Sport Publié le mercredi 1 juin 2011 | Le Mandat

Koffi Méchac (attaquant Olympique De Kouribga ; Maroc): "C’est difficile de jouer au Maroc"

© Le Mandat Par DR
Mondial 2010 - L`équipe nationale du Maroc
4ème du dernier championnat marocain avec son club, l’International junior Ivoirien, Yao Koffi Méchac, jouera la Coupe Arabe la saison prochaine. Mais dans l’ensemble, il reste sur sa faim au terme de cette troisième saison chez les Olympiens de Kouribga. Les raisons.


Vous venez de boucler votre troisième saison sous les couleurs de l’Olympique Club de Kouribga. Quel bilan dressez-vous de cet exercice ?
Au plan collectif, nous nous sommes classés 4ème. Nous allons donc jouer la Coupe Arabe. On peut dire que le club est passé à un doigt de son objectif qui était de récolter une place africaine. Au plan personnel, comme d’habitude, j’ai essayé de donner le meilleur de moi-même, vu que c’était mon avant dernière saison dans le club. Malheureusement, les choses n’ont pas tourné comme je le souhaitais. Il faut espérer, maintenant, que la saison 2011-2012 soit bien meilleure.
Vous parlez de difficulté, de quoi s’agit-il exactement ?
Vous savez, l’entraîneur fait ses choix, et il est difficile de les contester. Et, une fois de plus encore, j’ai été victime du choix de l’entraîneur. Je me suis battu pour faire toujours partie de la liste des 18. Mais, ce n’était pas facile. Au total, j’ai disputé 10 matches dont 3, en tant que titulaire. J’ai inscrit 2 buts.
Moins qu’au cours de la saison d’avant.
Oui ! En 2010, j’avais marqué 5 fois, dans des conditions tout aussi difficiles. J’avais voulu continuer sur cette lancée. Malheureusement, la réalité du terrain a été toute autre chose.
Vous aviez pourtant bien démarré la saison en trombe avec un but lors de la première journée…
Absolument, la saison avait bien commencé pour moi. C’était même en conformité avec mes ambitions. J’avais placé l’exercice écoulé sous le signe de l’envol. J’avais décidé de réaliser une grosse performance afin de décrocher un contrat dans un club plus huppé au Maroc ou en Europe. C’est pourquoi d’ailleurs, je n’ai jamais baissé les bras, lorsque le coach m’abonnait au banc de touche. Quand je suis revenu dans le groupe après 4 matches, sans jouer, j’ai même inscrit mon deuxième but. Mais, cela n’a rien changé à mon statut.
Etes-vous déçu ?
Non, je ne parlerai pas de déception parce que le club malgré tout tient à moi. Jamais, les dirigeants n’ont montré un quelconque désir de se séparer de moi. En ce sens que depuis mon arrivée au club, aucun étranger n’a fait mieux que moi en termes d’efficacité offensive.
De façon générale, le championnat marocain est présenté comme un calvaire pour les étrangers. Qu’est-ce qui explique un tel regard ?
C’est tout simplement parce que ce n’est pas facile d’évoluer au Maroc, quel que soit le club. Pour y réussir, je dirais même pour y tenir, il faut avoir du cœur. Attaquant, tu dois aller chercher le ballon très bas pour te mettre en évidence. Il y a comme une rivalité au sein des équipes, alors que chacun devrait se mettre au service de son coéquipier.
Vous ne conseillerez donc pas à un Ivoirien de s’aventurer au Maroc ?
Il ne faut pas voir les choses ainsi. Chacun a sa chance. Mais, pour aller au Maroc, les joueurs doivent savoir ce qu’ils veulent et aussi s’armer de courage.

Réalisée par MARTIAL GALE
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