Personne ne peut nier que l’ancien opposant historique revenu à sa nature première, a été un très mauvais président de la République. Pour au moins deux manquements graves à ses responsabilités, il mérite d’être retenu entre quatre murs. Résidence surveillée ou prison classique, peu importe ! En tant que président de la République, le professeur d’histoire devait préserver l’intégrité du territoire national. Mais pendant huit ans, il s’est contenté du tiers de cette superficie. Il n’a pas pu arracher l’autre partie, des mains d’une rébellion dont il avait moqué les acteurs annoncés. Pour cacher son incapacité à libérer le pays, il avait affirmé qu’il contrôlait la surface utile de notre carré et qu’avec cela, il pouvait nous rendre heureux. Avons-nous tous connu le bonheur sous le règne du plus grand cerveau politique d’Afrique ? Nullement ! Donc, pour ce premier manquement, l’ancien locataire de notre palais, est bien là où il est. Si à cette faute l’on ajoute le traitement qu’il a réservé à ceux qui n’étaient pas de son bord, le voir loger dans la maison d’Houphouët à Korhogo devient même écœurant. Il n’a jamais été le président de tous les Ivoiriens. Le bon peuple de Côte d’Ivoire le considère comme ayant été le plus grand diviseur de tous les temps. Jamais, durant son double mandat, il n’a élevé la voix pour condamner ses partisans qui avaient la gâchette facile devant d’autres Ivoiriens. Le prisonnier de Korhogo détestait tellement ces Ivoiriens-là qu’à la moindre occasion, il autorisait sa soldatesque à utiliser tous les moyens pour les réduire au silence. A Divo, vous vous rappelez, il avait dit aux policiers qu’ils étaient là pour mater et non pour discourir. Il leur avait même dit qu’ils n’avaient pas à craindre les bavures, les dérapages. Les chefs, dont lui, étaient-là pour répondre d’eux devant les tribunaux. Eh bien, l’ancien chef suprême des Armées est à Korhogo pour répondre des actes de ceux à qui il avait demandé d’agir sans pitié vis-à-vis des populations aux mains nues. Pourquoi alors, ses suiveurs qui normalement, devraient être à ses côtés, demandent-ils sa libération ? Pourquoi peuvent-ils continuer à narguer la Nation entière ? Le bon peuple de Côte d’Ivoire a bien entendu le professeur donner des ordres aux soldats tueurs. Il l’a bien entendu défendre les massacreurs encagoulés. Ils disaient d’eux qu’ils n’étaient que des coureurs du matin, refusant ainsi de prendre des mesures pour protéger les faibles, les sans arme. Si les lieutenants du prisonnier de Korhogo avaient le moindre respect pour leurs compatriotes et pour l’âme de tous les innocents tombés sous les balles assassines du régime déchu, ils auraient plaidé coupables et demandé ensuite la clémence de la justice. En continuant de se frapper la poitrine, ils n’aident en rien leur propre camp. Ce n’est pas leur arrogance qui donnerait du complexe au nouveau président de la République dans sa quête de réconciliation totale. Bien au contraire, en agissant ainsi, ils finissent de le convaincre du mépris qu’ils ont pour la vie humaine. Le juge en tiendra compte
Politique Publié le mercredi 1 juin 2011 | Le Patriote