C’est la Une de l’actualité politique en Côte d’Ivoire. Depuis mercredi après- midi, le pays a un nouveau gouvernement. La liste des ministres qui auront la lourde tâche d’aider le président Alassane Ouattara à reconstruire la Côte d’Ivoire et surtout réconcilier les Ivoiriens, a été rendu public. Ce gouvernement, le deuxième de l’ère Ouattara, compte donc 36 ministres dont 5 femmes. Le
RDR se taille la part du lion avec 14 portefeuilles, suivent ensuite le PDCI- RDA(9), les Forces Nouvelles (5), Société civile (4), l’UDPCI(2), puis le MFA et l’UPCI, qui bénéficient chacun d’un poste ministériel.
Déjà les supputations vont bon train et des voix s’élèvent pour faire remarquer, que le Chef d’Etat n’a pas respecté son engagement de former un gouvernement de 20 à 25 membres avec une grande représentativité de la gent féminine, comme il l’avait promis lors de ses tournées dans le pays profond. Il faut le dire tout net, le contexte a littéralement changé. La Côte d’Ivoire sort
traumatisée et contusionnée d’une crise postélectorale très meurtrière, qui s’est soldée par une bataille tout aussi sanglante à Abidjan. Ce que le président Ouattara n’avait pas du tout prévu, faisant confiance à l’esprit de démocratie dont se prévalait Laurent Gbagbo. Du coup, il faut trouver d’autres remèdes au grand malade.
C’est pourquoi, le président Ouattara a choisi de former une équipe commando à laquelle, il va confier des missions claires et précises. A savoir assainir le cadre de vie des Ivoiriens en luttant contre l’insalubrité, promouvoir le respect des droits de l’homme ou encore favoriser l’accès des couches les plus défavorisés au logement. De toute évidence, il ne s’agit plus ici de respecter les
accords de Marcoussis. Cette page, peut-on le dire, est définitivement tournée.
Il y a désormais un Président démocratiquement élu. Ce qui signifie que le président Ouattara a la responsabilité de configurer comme il le souhaite, selon les objectifs qu’il s’est lui-même fixés.
A l’analyse, ce gouvernement d’ouverture est le reflet de toutes les composantes de la population ivoirienne. Les grands groupes ethniques et surtout toutes les régions administratives y sont représentés. En somme, une Côte d’Ivoire en miniature. Cela dénote de la volonté manifeste du chef de l’Etat de rassembler les Ivoiriens. Autre fait notable, l’entrée en force de la société
civile dont les couleurs sont portées par quatre cerveaux. Des cadres compétents, qui ont fait leur preuve dans le privé ou l’administration publique. Il s’agit pêle-mêle de Bruno Nabagné Koné, ministre de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication, Paul Koffi Koffi ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Défense, Charles Aké Atchimon, qui hérite du département du Tourisme, et Mathieu Babaud DARRET, qui aura à charge les ex-Combattants et les Victimes de guerre. Cette équipe gouvernementale, il est vrai, ne compte que 5 femmes, soit une représentativité de 13,98%. Il est clair qu’on est loin de la parité. Mais, il ne faut pas se limiter à cette lecture et se focaliser uniquement à ce chiffre. Le plus important, c’est les attributions. Ces femmes ont hérité des postes ministériels clés, comme l’Education nationale (Kandia Camara), la Salubrité urbaine (Anne Ouloto), la Santé et la lutte contre le Sida(Prof. Thérèse Aya N’Dri-Yoman), la Famille, la Femme et l’Enfant (Mme Raymonde Goudou Coffie), la Promotion du logement (Mme Nialé Kaba). Des portefeuilles qui ont manifestement du contenu. Elles s’occuperont, en effet, des chantiers qui constituent visiblement l’épine dorsale du programme de reconstruction de la Côte d’Ivoire du président Ouattara. Toute chose qui signifie qu’elles ne feront pas du tout de la figuration.
C’est donc un gouvernement de rassemblement, sans le FPI qui a décidé de camper pleinement son rôle dans l’opposition, qui devra relever l’immense défi de redorer le blason du navire ivoire.
Y.Sangaré
RDR se taille la part du lion avec 14 portefeuilles, suivent ensuite le PDCI- RDA(9), les Forces Nouvelles (5), Société civile (4), l’UDPCI(2), puis le MFA et l’UPCI, qui bénéficient chacun d’un poste ministériel.
Déjà les supputations vont bon train et des voix s’élèvent pour faire remarquer, que le Chef d’Etat n’a pas respecté son engagement de former un gouvernement de 20 à 25 membres avec une grande représentativité de la gent féminine, comme il l’avait promis lors de ses tournées dans le pays profond. Il faut le dire tout net, le contexte a littéralement changé. La Côte d’Ivoire sort
traumatisée et contusionnée d’une crise postélectorale très meurtrière, qui s’est soldée par une bataille tout aussi sanglante à Abidjan. Ce que le président Ouattara n’avait pas du tout prévu, faisant confiance à l’esprit de démocratie dont se prévalait Laurent Gbagbo. Du coup, il faut trouver d’autres remèdes au grand malade.
C’est pourquoi, le président Ouattara a choisi de former une équipe commando à laquelle, il va confier des missions claires et précises. A savoir assainir le cadre de vie des Ivoiriens en luttant contre l’insalubrité, promouvoir le respect des droits de l’homme ou encore favoriser l’accès des couches les plus défavorisés au logement. De toute évidence, il ne s’agit plus ici de respecter les
accords de Marcoussis. Cette page, peut-on le dire, est définitivement tournée.
Il y a désormais un Président démocratiquement élu. Ce qui signifie que le président Ouattara a la responsabilité de configurer comme il le souhaite, selon les objectifs qu’il s’est lui-même fixés.
A l’analyse, ce gouvernement d’ouverture est le reflet de toutes les composantes de la population ivoirienne. Les grands groupes ethniques et surtout toutes les régions administratives y sont représentés. En somme, une Côte d’Ivoire en miniature. Cela dénote de la volonté manifeste du chef de l’Etat de rassembler les Ivoiriens. Autre fait notable, l’entrée en force de la société
civile dont les couleurs sont portées par quatre cerveaux. Des cadres compétents, qui ont fait leur preuve dans le privé ou l’administration publique. Il s’agit pêle-mêle de Bruno Nabagné Koné, ministre de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication, Paul Koffi Koffi ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Défense, Charles Aké Atchimon, qui hérite du département du Tourisme, et Mathieu Babaud DARRET, qui aura à charge les ex-Combattants et les Victimes de guerre. Cette équipe gouvernementale, il est vrai, ne compte que 5 femmes, soit une représentativité de 13,98%. Il est clair qu’on est loin de la parité. Mais, il ne faut pas se limiter à cette lecture et se focaliser uniquement à ce chiffre. Le plus important, c’est les attributions. Ces femmes ont hérité des postes ministériels clés, comme l’Education nationale (Kandia Camara), la Salubrité urbaine (Anne Ouloto), la Santé et la lutte contre le Sida(Prof. Thérèse Aya N’Dri-Yoman), la Famille, la Femme et l’Enfant (Mme Raymonde Goudou Coffie), la Promotion du logement (Mme Nialé Kaba). Des portefeuilles qui ont manifestement du contenu. Elles s’occuperont, en effet, des chantiers qui constituent visiblement l’épine dorsale du programme de reconstruction de la Côte d’Ivoire du président Ouattara. Toute chose qui signifie qu’elles ne feront pas du tout de la figuration.
C’est donc un gouvernement de rassemblement, sans le FPI qui a décidé de camper pleinement son rôle dans l’opposition, qui devra relever l’immense défi de redorer le blason du navire ivoire.
Y.Sangaré