On aura très tôt compris que la réunion de Daoukro n’avait pas qu’un double caractère « fraternel et familial » : les deux personnalités, Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié se sont barricadées, dans la résidence officielle du second, pour des échanges francs- loin des indiscrétions- passée une première phase d’accueil et de civilités africaines. Alassane Ouattara, président de la République rendait visite à son « aîné » Henri Konan Bédié, chef du Pdci-Rda à qui il voue un extraordinaire respect. Le huis clos aura duré de 13h40 à 15h30 soit environ deux heures d’horloge. Il a été sanctionné d’une courte déclaration faite par Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié. Le premier aura été plus disert. Il a expliqué aux journalistes qu’avec son « aîné », ils ont abordé des questions qui touchent à la vie de la nation : sécurisation du territoire, réformes en vue, élections législatives…Concernant Abidjan, la capitale politique, ils ont planché sur la « nécessité de renforcer le dispositif (sécuritaire) mis en place, faire en sorte que la tranquillité revienne sur Abidjan ». « Nous avons (…) évoqué les grandes réformes qui nous attendent : que ce soit au niveau de l’armée, de la gendarmerie, de la police », a appris le chef de l’Etat. Il aurait- selon toute vraisemblance- présenté la situation à Henri Konan Bédié qui aurait fait ses observations.
Les deux alliés de la coalition du Rhdp ont parlé de législatives : Ouattara a indiqué qu’il appartenait à la Commission électorale indépendante, maître d’ouvrage, de voir le « moment indiqué » pour que le scrutin se tienne. « Nous avons évoqué la question de l’Assemblée nationale dont le mandat est déjà à terme et quelles dispositions prendre pour aller rapidement aux élections législatives, faire en sorte que cette institution soit forte et véritablement indépendante », a, à nouveau, déclaré Alassane Ouattara. De la cohésion au sein du grand mouvement houphouétiste, il a également été question. Les deux hommes, sur le sujet, auraient convenu de renforcer leur alliance dans la perspective des législatives qui s’annoncent forcément cruciales pour le chef de l’Etat. Ouattara a tout à gagner à disposer d’une majorité au Parlement s’il espère mettre en œuvre son programme de gouvernement.
Visite au pas de charge
Henri Konan Bédié a déclaré que la visite de son cadet le comblait de satisfaction. « Je souhaite que de telles visites se répètent. Je ne doute pas que cela se fera », dixit l’ancien chef d’Etat (93-99). Il a expliqué qu’il irait voir Alassane Ouattara lorsqu’il rentrera à Abidjan. Ils pourront de cette façon « poursuivre leurs entretiens ». Déjà, ils ont inscrit dans leurs programmes respectifs de se retrouver à Paris le 14 septembre 2011. A cette date, se tiendra dans la capitale française la cérémonie officielle de remise du prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix.
Le chef de l’Etat était arrivé à Daoukro à 11h45 conduit par un hélicoptère de l’armée française. On pouvait lire sur l’appareil : « armée de terre ». Ouattara est descendu de l’hélico accompagné d’un monde naturellement restreint au nombre duquel, le secrétaire général de la Présidence, Coulibaly Amadou Gon et sa conseillère spéciale, Touré Masséré. Un premier hélico- aux mêmes allures que le second- s’était posé peu avant 11h avec à son bord, le médecin personnel du chef de l’Etat, le chef de cabinet de la Présidence et le chef du protocole.
A sa descente, Ouattara a été accueilli par Bédié parvenu au lieu d’atterrissage quelques minutes avant. Le chef de l’Etat a salué le corps préfectoral puis le conseil municipal avant de mettre le cap sur la résidence de Bédié. L’accueil au domicile du fils de Daoukro était bien chaleureux. Des jeunes massés aux abords de la résidence acclamaient l’arrivée du cortège. A l’intérieur, plusieurs groupes étaient installés : religieux, parents, camarades de parti, chansonniers…Alassane Ouattara et son hôte ont pris place dans l’un des luxueux salons de la résidence de Bédié. Ils ont eu un bref échange, sorte de briefing avant de dérouler le programme. Puis, ils sont ressortis dans la cour. Ont pris la direction du préau. Des représentants de la population les attendaient depuis bientôt trois (3) heures. Le maître de cérémonie a annoncé l’arrivée des « deux plus grandes personnalités du pays » à la satisfaction d’un public déjà suffisamment charmé par le tube à succès de l’artiste baoulé N’Guess Bon sens : « Ado, la solution ». Alassane Ouattara s’est donné une heure d’échange avec les représentants de la population.
Il est retourné dans la résidence en compagnie de Bédié passé 13h30. Ils devaient commencer leur séance de travail.
Kisselminan COULIBALY
envoyé spécial
Les deux alliés de la coalition du Rhdp ont parlé de législatives : Ouattara a indiqué qu’il appartenait à la Commission électorale indépendante, maître d’ouvrage, de voir le « moment indiqué » pour que le scrutin se tienne. « Nous avons évoqué la question de l’Assemblée nationale dont le mandat est déjà à terme et quelles dispositions prendre pour aller rapidement aux élections législatives, faire en sorte que cette institution soit forte et véritablement indépendante », a, à nouveau, déclaré Alassane Ouattara. De la cohésion au sein du grand mouvement houphouétiste, il a également été question. Les deux hommes, sur le sujet, auraient convenu de renforcer leur alliance dans la perspective des législatives qui s’annoncent forcément cruciales pour le chef de l’Etat. Ouattara a tout à gagner à disposer d’une majorité au Parlement s’il espère mettre en œuvre son programme de gouvernement.
Visite au pas de charge
Henri Konan Bédié a déclaré que la visite de son cadet le comblait de satisfaction. « Je souhaite que de telles visites se répètent. Je ne doute pas que cela se fera », dixit l’ancien chef d’Etat (93-99). Il a expliqué qu’il irait voir Alassane Ouattara lorsqu’il rentrera à Abidjan. Ils pourront de cette façon « poursuivre leurs entretiens ». Déjà, ils ont inscrit dans leurs programmes respectifs de se retrouver à Paris le 14 septembre 2011. A cette date, se tiendra dans la capitale française la cérémonie officielle de remise du prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix.
Le chef de l’Etat était arrivé à Daoukro à 11h45 conduit par un hélicoptère de l’armée française. On pouvait lire sur l’appareil : « armée de terre ». Ouattara est descendu de l’hélico accompagné d’un monde naturellement restreint au nombre duquel, le secrétaire général de la Présidence, Coulibaly Amadou Gon et sa conseillère spéciale, Touré Masséré. Un premier hélico- aux mêmes allures que le second- s’était posé peu avant 11h avec à son bord, le médecin personnel du chef de l’Etat, le chef de cabinet de la Présidence et le chef du protocole.
A sa descente, Ouattara a été accueilli par Bédié parvenu au lieu d’atterrissage quelques minutes avant. Le chef de l’Etat a salué le corps préfectoral puis le conseil municipal avant de mettre le cap sur la résidence de Bédié. L’accueil au domicile du fils de Daoukro était bien chaleureux. Des jeunes massés aux abords de la résidence acclamaient l’arrivée du cortège. A l’intérieur, plusieurs groupes étaient installés : religieux, parents, camarades de parti, chansonniers…Alassane Ouattara et son hôte ont pris place dans l’un des luxueux salons de la résidence de Bédié. Ils ont eu un bref échange, sorte de briefing avant de dérouler le programme. Puis, ils sont ressortis dans la cour. Ont pris la direction du préau. Des représentants de la population les attendaient depuis bientôt trois (3) heures. Le maître de cérémonie a annoncé l’arrivée des « deux plus grandes personnalités du pays » à la satisfaction d’un public déjà suffisamment charmé par le tube à succès de l’artiste baoulé N’Guess Bon sens : « Ado, la solution ». Alassane Ouattara s’est donné une heure d’échange avec les représentants de la population.
Il est retourné dans la résidence en compagnie de Bédié passé 13h30. Ils devaient commencer leur séance de travail.
Kisselminan COULIBALY
envoyé spécial