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Société Publié le lundi 20 juin 2011 | L’expression

En résidence surveillée depuis deux mois, Amani Michel, Odette Lorougnon, Yanon Yapo… libérés

Après plus de deux mois en résidence surveillée au sein du complexe hôtelier de La Pergola, 17 proches de l’ancien président ivoirien hument l’air de la liberté depuis samedi.

Fin de captivité pour plusieurs barons de l'ancien régime. En signe de réconciliation, le gouvernement du président Alassane Ouattara a permis samedi la libération de plusieurs proches de Laurent Gbagbo, parmi la quarantaine de personnes détenues à l'hôtel de la Pergola à Abidjan Marcory Zone 4. L’ancien ministre de la Défense, Michel Amani N’Guessan, ceux de la Justice Yanon Yapo, et de la Réconciliation nationale, Sébastien Dano Djédjé, la compagne de Pascal Affi N’Guessan, Angéline Kili, la directrice du secrétariat particulier de Laurent Gbagbo, Marceline Obodou, la présidente des femmes du Fpi, Odette Lorougnon, ont recouvré la liberté. Au total, ce sont 17 dirigeants de l’ancien régime qui ont pu regagner leur domicile ou un endroit sécurisé à Abidjan où les Forces républicaines (Frci), peu professionnelles font aussi bien l’ordre public que la « justice ». «Cette libération des cadres de notre parti n’est pas surprenante. L’information circulait depuis déjà quelques semaines. En fait, ceux qui sont à la Pergola ont été piégés : les nouvelles autorités leur avaient demandé de se mettre en sécurité au moment des troubles, et la Pergola est finalement devenue une prison », confie un haut dirigeant de l’ex-pouvoir qui a gardé l’anonymat. « Faux ! » rétorque le ministre de la Justice, Jeannot Ahoussou. « Ceux qui n’avaient rien à faire à la Pergola ont regagné leurs domiciles, assure-t-il. L’État ne pouvait pas continuer à les prendre en charges aux frais du contribuable. À la Pergola, nous avions deux catégories de personnalités : celles qui se sont réfugiées pendant les troubles d’avril, par peur de représailles, et celles qui sont concernées par les procédures en cours.» Pourtant, plusieurs organisations, comme la Fidh, Amnesty International, ou la Ligue ivoirienne des droits de l'Homme (Lidho), avaient averti l'opinion sur les conditions de détention arbitraires à la Pergola. Mais le ministre assure que « la résidence surveillée est une disposition légale. Le professeur Yanon Yapo a été libéré pour raisons humanitaires. En revanche, d'autres personnes, comme l'ex-Premier ministre Aké N’Gbo, l'ex-ministre de l’Économie Désiré Dallo, le ministre des Affaires étrangères Alcide Djédjé et d’autres personnalités responsables d'actes officiels pendant la crise, devront en répondre devant les instances compétentes». D’autres pontes du Fpi sont détenus à l’intérieur du pays. Le président du parti, Affi N’Guessan, est détenu à Bouna en compagnie du fils de Gbagbo, Michel Gbagbo. L’ancien chef de l’Etat a été envoyé à Korhogo quand son épouse est devenue l’hôte du Denguelé.
Nomel Essis
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