Il n’est pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va. Cette citation du philosophe latin Sénèque, cadre bien avec la décision du Président Alassane Ouattara de diligenter des audits de la gestion des entreprises publiques. Cette information est contenue dans le communiqué final du conseil des ministres qui s’est tenue le mercredi dernier de 10h à 11h30mn au Palais de la Présidence, sous la Présidence de Alassane Ouattara. Economiste, financier et banquier, le président ivoirien ne veut pas naviguer à vue. Ces audits qui vont concerner 43 entreprises publiques ont pour objet de faire un état des lieux qui permettra de promouvoir la bonne gouvernance si chère au président Ouattara et désormais boussole du gouvernement ivoirien. Cette décision ne saurait surprendre quand l’on sait que celui qui tient les rênes de ce pays n’est autre que l’ancien Directeur général adjoint du Fmi (Fonds monétaire international), celui qui a eu sous sa supervision une centaine de pays. Pour l’actuel gouvernement, il faut anticiper en évitant les erreurs du passé, en insistant sur la rigueur, la transparence, la bonne gestion dans les affaires publiques.
Audits dans les entreprises
Beaucoup de choses ont été dites, souvent sans preuve. Alors qu’en économie, les écritures sont importantes. Ces audits auront l’avantage de situer l’opinion nationale et internationale sur les fortes présomptions de malversations attribuées au défunt régime. Mais aussi de permettre à la nouvelle équipe qui se met en place de se faire une idée de ce qu’elle trouve en place et de ce qu’elle va laisser en partant. Avec Alassane Ouattara, rien ne se fait au hasard. L'audit qui est une activité de contrôle et de conseil qui consiste en une expertise par un agent compétent et impartial et un jugement sur l'organisation, la procédure, ou une opération quelconque de l'entité s’impose aujourd’hui. Il va permettre d’avoir des éléments objectifs pour poursuivre ceux, qui, sous l’ancien régime ont fauté. L’on se rappelle qu’à la Sir (Société ivoirienne de raffinage), le Pca Ottro Zirignon était accusé de puiser dans les caisses de la structure pour battre campagne au profit de son mentor Laurent Gbagbo. Alors qu’elle n’était pas la seule raffinerie à subir les effets de la hausse des cours du pétrole, la Sir était au bord de la banqueroute. Idem pour la Sicogi, Petroci, le Port autonome d’Abidjan et autres taxés de caisses noires des Refondateurs. Au point où des indiscrétions révèlent aujourd’hui que toutes les caisses du Port d’Abidjan ont été vidées. Tout le monde est d’avis que des entreprises publiques sont de vraies mines d’or, mais que l’argent n’est pas toujours utilisé à bon escient. Prenant une voie détournée, cela, au détriment de l’Etat, donc du contribuable ivoirien. Ouattara veut désormais prévenir les dérapages et mettre chacun face à ses responsabilités. Les preuves établies serviront à poursuivre des dirigeants pour crimes économiques. Cet audit se veut donc un élément de mesure où la performance ou la compétence des directeurs sera mieux jaugée au moment où ils quitteront leurs fonctions. Cela permettra aussi à ceux qui arrivent de ne pas être comptables de la gestion du passé. Alassane Ouattara veut se donner une référence financière avant de commencer véritablement même si l’Etat est une continuité. L'audit, il faut le savoir est surtout un outil d'amélioration continue, car il permet de faire le point sur l'existant (état des lieux) afin d'en dégager les points faibles et/ou non conformes (suivant les référentiels d'audit). Cela, afin de mener par la suite les actions adéquates qui permettront de corriger les écarts et dysfonctionnements constatés. Ouattara le sait, il ne faudra pas attendre que la Banque mondiale et le Fmi viennent le lui dire, lui qui est rompu aux arcanes de la haute finance. Si cela devrait arriver, ce serait une honte, une insulte pour cet ancien Directeur général adjoint du Fmi. D’où cette anticipation.
L’ouvrier doit mériter son salaire et personne ne doit être payé à ne rien faire. Le Gouvernement Ouattara veut également mettre de l’ordre dans les rémunérations. D’où la décision du Conseil des ministres d’harmoniser les conditions de service et de rémunération des dirigeants (Directeurs généraux, membres de conseil d’administration) d’entreprises à capitaux publics.
Harmonisation des rémunérations
En effet, il y a des Directeurs généraux qui bénéficient de salaires mirobolants dans les structures étatiques et qui sont même mieux payés que des ministres lorsqu’on totalise ce qu’ils gagnent chaque fin de mois. Selon des sources bien introduites, Ahoua Don Mello, ex- Directeur général du Bnetd (Bureau national d’études et de développement technique) avait confié à l’un de ses proches qu’il gagnait plus en tant que Directeur général que ministre. Eh oui ! Un Directeur général qui est mieux payé que son ministre de tutelle. Et ce n’est pas tout. Il y a aussi le cas du Directeur général du Port autonome d’Abidjan, Marcel Gossio, qui percevait un total de 29 millions de Fcfa par mois. Donc mieux payé que le président de la République et le Premier ministre réunis. Tout cela va prendre fin sous Alassane Ouattara. Et les salaires payés parfois sur fond de copinage, même s’ils ont prospéré sous l’ère des Refondateurs ne saurait l’être sous l’ère des Bâtisseurs. Mais il est vrai, l’harmonisation des rémunérations devrait prendre en compte les dirigeants de structures qui rapportent de l’argent et devrait même se faire au prorata de ce que l’entreprise réalise. Car il faudrait encourager les travailleurs avec des primes proportionnelles et en fonction des réalités du pays. La bonne gouvernance n’est donc pas une vue de l’esprit avec l’avènement du président Ouattara au pouvoir. Rien ne se fera plus comme par le passé et tout se fera désormais dans la transparence, la rigueur. La bonne gouvernance vise donc à rendre l'action publique plus efficace et proche du bien public et de l'intérêt général. Le petit peuple est dorénavant au centre des préoccupations du Chef de l’Etat. Les Directeurs généraux, Présidents de conseil d’administration, devront faire prévaloir leurs compétences et travailler honnêtement. Sinon, ils éliront domicile à la Maca (Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan). Alassane Ouattara, un Américain en Côte d’Ivoire.
Jean Eric ADINGRA
Audits dans les entreprises
Beaucoup de choses ont été dites, souvent sans preuve. Alors qu’en économie, les écritures sont importantes. Ces audits auront l’avantage de situer l’opinion nationale et internationale sur les fortes présomptions de malversations attribuées au défunt régime. Mais aussi de permettre à la nouvelle équipe qui se met en place de se faire une idée de ce qu’elle trouve en place et de ce qu’elle va laisser en partant. Avec Alassane Ouattara, rien ne se fait au hasard. L'audit qui est une activité de contrôle et de conseil qui consiste en une expertise par un agent compétent et impartial et un jugement sur l'organisation, la procédure, ou une opération quelconque de l'entité s’impose aujourd’hui. Il va permettre d’avoir des éléments objectifs pour poursuivre ceux, qui, sous l’ancien régime ont fauté. L’on se rappelle qu’à la Sir (Société ivoirienne de raffinage), le Pca Ottro Zirignon était accusé de puiser dans les caisses de la structure pour battre campagne au profit de son mentor Laurent Gbagbo. Alors qu’elle n’était pas la seule raffinerie à subir les effets de la hausse des cours du pétrole, la Sir était au bord de la banqueroute. Idem pour la Sicogi, Petroci, le Port autonome d’Abidjan et autres taxés de caisses noires des Refondateurs. Au point où des indiscrétions révèlent aujourd’hui que toutes les caisses du Port d’Abidjan ont été vidées. Tout le monde est d’avis que des entreprises publiques sont de vraies mines d’or, mais que l’argent n’est pas toujours utilisé à bon escient. Prenant une voie détournée, cela, au détriment de l’Etat, donc du contribuable ivoirien. Ouattara veut désormais prévenir les dérapages et mettre chacun face à ses responsabilités. Les preuves établies serviront à poursuivre des dirigeants pour crimes économiques. Cet audit se veut donc un élément de mesure où la performance ou la compétence des directeurs sera mieux jaugée au moment où ils quitteront leurs fonctions. Cela permettra aussi à ceux qui arrivent de ne pas être comptables de la gestion du passé. Alassane Ouattara veut se donner une référence financière avant de commencer véritablement même si l’Etat est une continuité. L'audit, il faut le savoir est surtout un outil d'amélioration continue, car il permet de faire le point sur l'existant (état des lieux) afin d'en dégager les points faibles et/ou non conformes (suivant les référentiels d'audit). Cela, afin de mener par la suite les actions adéquates qui permettront de corriger les écarts et dysfonctionnements constatés. Ouattara le sait, il ne faudra pas attendre que la Banque mondiale et le Fmi viennent le lui dire, lui qui est rompu aux arcanes de la haute finance. Si cela devrait arriver, ce serait une honte, une insulte pour cet ancien Directeur général adjoint du Fmi. D’où cette anticipation.
L’ouvrier doit mériter son salaire et personne ne doit être payé à ne rien faire. Le Gouvernement Ouattara veut également mettre de l’ordre dans les rémunérations. D’où la décision du Conseil des ministres d’harmoniser les conditions de service et de rémunération des dirigeants (Directeurs généraux, membres de conseil d’administration) d’entreprises à capitaux publics.
Harmonisation des rémunérations
En effet, il y a des Directeurs généraux qui bénéficient de salaires mirobolants dans les structures étatiques et qui sont même mieux payés que des ministres lorsqu’on totalise ce qu’ils gagnent chaque fin de mois. Selon des sources bien introduites, Ahoua Don Mello, ex- Directeur général du Bnetd (Bureau national d’études et de développement technique) avait confié à l’un de ses proches qu’il gagnait plus en tant que Directeur général que ministre. Eh oui ! Un Directeur général qui est mieux payé que son ministre de tutelle. Et ce n’est pas tout. Il y a aussi le cas du Directeur général du Port autonome d’Abidjan, Marcel Gossio, qui percevait un total de 29 millions de Fcfa par mois. Donc mieux payé que le président de la République et le Premier ministre réunis. Tout cela va prendre fin sous Alassane Ouattara. Et les salaires payés parfois sur fond de copinage, même s’ils ont prospéré sous l’ère des Refondateurs ne saurait l’être sous l’ère des Bâtisseurs. Mais il est vrai, l’harmonisation des rémunérations devrait prendre en compte les dirigeants de structures qui rapportent de l’argent et devrait même se faire au prorata de ce que l’entreprise réalise. Car il faudrait encourager les travailleurs avec des primes proportionnelles et en fonction des réalités du pays. La bonne gouvernance n’est donc pas une vue de l’esprit avec l’avènement du président Ouattara au pouvoir. Rien ne se fera plus comme par le passé et tout se fera désormais dans la transparence, la rigueur. La bonne gouvernance vise donc à rendre l'action publique plus efficace et proche du bien public et de l'intérêt général. Le petit peuple est dorénavant au centre des préoccupations du Chef de l’Etat. Les Directeurs généraux, Présidents de conseil d’administration, devront faire prévaloir leurs compétences et travailler honnêtement. Sinon, ils éliront domicile à la Maca (Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan). Alassane Ouattara, un Américain en Côte d’Ivoire.
Jean Eric ADINGRA