Ils ne sont pas originaires de Dougbafla, ni de Gbéléban. Ils sont 568 élèves de première année de l’Ecole normale supérieure d’Abidjan, venant des quatre coins de la Côte d’Ivoire. Depuis que leur concours a été frappé par l’ordonnance présidentielle N°2011-007 du 14 avril 2011 dont la quintessence est l’annulation pure et simple des actes posés par Laurent Gbagbo, après le verdict des urnes, ils papillonnent de bureau en bureau pour trouver une oreille attentive à leur situation. Le samedi dernier, nous les avons surpris à Vridi, dans le mythique temple du révérend pasteur Ediémou. Sit-in ? Grève de la faim ? Rien de tout ça. Ils sollicitent l’aide des religieux dont Ediémou est le président du Forum afin de trouver auprès des autorités une issue heureuse à cette douloureuse situation. Mines de funérailles, les yeux hagards, assis pour certains à même le sol, ils scrutaient le ciel, implorant la grâce divine. La gorge nouée, Verger Jean Eudes Yoro, leur porte-parole, trouve difficilement les mots pour éclairer l’opinion. Récit : «Nous sommes cinq cent soixante huit (568) élèves de 1ère année de l’Ecole normale supérieure d’Abidjan, retenus à l’issue du concours direct session 2010 dont la poursuite de la formation est gravement remise en cause, relativement à la date de proclamation des résultats définitifs. Je voudrais préciser que le concours a été lancé par le gouvernement d’union dont le Premier ministre Guillaume Soro était le chef. Les épreuves écrites dudit concours se sont déroulées les 16, 17 et 18 octobre 2010 pour les uns, à savoir les professeurs de Lycées et collèges et les éducateurs. Les résultats étaient prévus pour le18 novembre. Mais à cause de l’atmosphère électorale, c’est finalement le 12 janvier 2011 qu’ils ont été proclamés. Les autres, les bacheliers, selon le calendrier initial devaient composer et recevoir leurs résultats en novembre 2010. Ils ont finalement composé le 8 janvier 2011 et ont eu les résultats le 4 février 2011. Nous avons débuté notre formation jusqu’à la fin du mois de mars 2011. A la reprise, après la période difficile qu’a connue notre pays, nous nous sommes vu refuser l’accès au cours. On nous a dit qu’on était frappé par l’ordonnance présidentielle». Toutes les
tentatives pour rencontrer le Premier ministre et le Président de la République, selon eux, sont restées vaines. Or, à les croire, le concours a exigé beaucoup de sacrifices. Ceux qui avaient des emplois dans le privé ont dû arrêter tout pour suivre les cours. C’est pourquoi, ils demandent aux guides religieux, en l’occurrence le président du Forum, révérend Ediémou, d’être leurs interlocuteurs auprès du Président de la République, Alassane Ouattara. Tout en leur réaffirmant sa solidarité, le chef du diocèse de l’église du christianisme céleste de Côte d’Ivoire a dit que la solution au problème qui est le leur appartient à Dieu. Et que c’est dans la foi que leur désarroi peut prendre fin. Il a promis en parler avec ses pairs, notamment Koudouss, du Cni, Boikary du Cosim et Mgr Kutwa. En tout état de cause, la magnanimité du Dr. Alassane Ouattara est mise à rude épreuve. Si en tant que chef d’Etat, il peut gracier des auteurs de faits délictueux, il n’y a pas de raison qu’il ne donne pas une suite favorable aux préoccupations de ces âmes angoissées au nombre desquelles se trouvent ceux qui l’ont porté au pouvoir. La réconciliation qu’il appelle de tous ses vœux passe par sa capacité à tolérer certains faits de son prédécesseur qui ne met pas en péril son pouvoir. Ceux qui demandent sa clémence sont des Ivoiriens innocents qui n’ont rien à voir avec les péripéties politiques. Nous y reviendrons.
Tché Bi Tché
zanbi05641405@yahoo.fr
tentatives pour rencontrer le Premier ministre et le Président de la République, selon eux, sont restées vaines. Or, à les croire, le concours a exigé beaucoup de sacrifices. Ceux qui avaient des emplois dans le privé ont dû arrêter tout pour suivre les cours. C’est pourquoi, ils demandent aux guides religieux, en l’occurrence le président du Forum, révérend Ediémou, d’être leurs interlocuteurs auprès du Président de la République, Alassane Ouattara. Tout en leur réaffirmant sa solidarité, le chef du diocèse de l’église du christianisme céleste de Côte d’Ivoire a dit que la solution au problème qui est le leur appartient à Dieu. Et que c’est dans la foi que leur désarroi peut prendre fin. Il a promis en parler avec ses pairs, notamment Koudouss, du Cni, Boikary du Cosim et Mgr Kutwa. En tout état de cause, la magnanimité du Dr. Alassane Ouattara est mise à rude épreuve. Si en tant que chef d’Etat, il peut gracier des auteurs de faits délictueux, il n’y a pas de raison qu’il ne donne pas une suite favorable aux préoccupations de ces âmes angoissées au nombre desquelles se trouvent ceux qui l’ont porté au pouvoir. La réconciliation qu’il appelle de tous ses vœux passe par sa capacité à tolérer certains faits de son prédécesseur qui ne met pas en péril son pouvoir. Ceux qui demandent sa clémence sont des Ivoiriens innocents qui n’ont rien à voir avec les péripéties politiques. Nous y reviendrons.
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