« La situation en Afrique de l'Ouest a enregistré des développements positifs », a déclaré le Représentant spécial du Secrétaire général pour l'Afrique de l'Ouest, Saïd Djinnit, qui présentait devant le Conseil de sécurité le 7ème Rapport du Secrétaire général sur les activités du Bureau des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest (UNOWA).
Saïd Djinnit s'est félicité en particulier de la résolution de la crise postélectorale en Côte d'Ivoire, du dénouement heureux de la crise guinéenne et du rétablissement de l'ordre constitutionnel au Niger après la tenue dans ce pays d'une élection présidentielle crédible et transparente. Le Représentant spécial n'a cependant pas omis de recenser les problèmes qui persistent dans la sous-région, problèmes qui sont liés aux tensions politiques, à l'insécurité alimentaire, aux trafics de drogues et d'armes, à la criminalité organisée et à la crise libyenne. Saïd Djinnit, aussi Chef de l'UNOWA, a invité la communauté internationale à poursuivre son soutien aux pays de la sous-région d'Afrique de l'Ouest pour consolider les avancées qui y ont eu lieu.
S'agissant du Niger, le Représentant Spécial a relevé que l'expérience démocratique qu'a connue ce pays, malheureusement interrompue lors de la crise, et les ressources dont il dispose lui permettent d'aspirer à devenir, à terme, « un symbole de réussite politique et économique » pour peu qu'il continue de bénéficier d'un accompagnement et d'un soutien régional et international. Il a aussi encouragé les États Membres de l'ONU à répondre favorablement à la demande du Président Issoufou, qui espère organiser au Niger, d'ici au mois de novembre 2011, une conférence de haut niveau sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Le Représentant spécial a souligné qu'un certain nombre de pays de la sous-région d'Afrique de l'Ouest ont pu organiser des élections crédibles et ont réussi à surmonter les risques de crises électorales. Le Bénin a réussi à résorber les profondes divisions existant au sein de la classe politique sur le processus électoral, tandis que le Nigéria a pu tenir des élections générales qui ont constitué une avancée démocratique significative, a-t-il estimé. Saïd Djinnit a salué le partenariat développé à ces égards entre l'ONU, la Communauté Economique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et l'Union africaine.
Le Représentant spécial a néanmoins rappelé que la stabilité reste fragile en Afrique de l'Ouest, en particulier à cause des nombreux scrutins prévus dans les prochaines années dans la région. C'est dans ce contexte que l'UNOWA a organisé à Praïa, au Cap-Vert, au mois de mai dernier, une Conférence régionale de haut niveau sur les élections et la stabilité, afin de catalyser les efforts menés à tous les niveaux pour créer les conditions nécessaires à la tenue d'élections dans un climat apaisé.
Par ailleurs, le Représentant spécial s'est inquiété de l'impact du trafic de drogues et de la criminalité organisée, qui ne font qu'affaiblir des institutions étatiques déjà fragiles en Afrique de l'Ouest. Si la CEDEAO s'est dotée en 2008 d'un Plan d'action régional dans ces domaines, « il importe de mobiliser davantage les dirigeants politiques et la société civile », a préconisé le Représentant Spécial en soulignant les conséquences de ces phénomènes sur la santé publique.
Évoquant aussi l'impact de la crise libyenne sur l'Afrique de l'Ouest, Saïd Djinnit a évoqué le risque de voir les conséquences humanitaires et sécuritaires de cette crise aggraver l'instabilité déjà chronique prévalant dans la sous-région.
Catherine Fiankan-Bokonga à Genève (Suisse).
Saïd Djinnit s'est félicité en particulier de la résolution de la crise postélectorale en Côte d'Ivoire, du dénouement heureux de la crise guinéenne et du rétablissement de l'ordre constitutionnel au Niger après la tenue dans ce pays d'une élection présidentielle crédible et transparente. Le Représentant spécial n'a cependant pas omis de recenser les problèmes qui persistent dans la sous-région, problèmes qui sont liés aux tensions politiques, à l'insécurité alimentaire, aux trafics de drogues et d'armes, à la criminalité organisée et à la crise libyenne. Saïd Djinnit, aussi Chef de l'UNOWA, a invité la communauté internationale à poursuivre son soutien aux pays de la sous-région d'Afrique de l'Ouest pour consolider les avancées qui y ont eu lieu.
S'agissant du Niger, le Représentant Spécial a relevé que l'expérience démocratique qu'a connue ce pays, malheureusement interrompue lors de la crise, et les ressources dont il dispose lui permettent d'aspirer à devenir, à terme, « un symbole de réussite politique et économique » pour peu qu'il continue de bénéficier d'un accompagnement et d'un soutien régional et international. Il a aussi encouragé les États Membres de l'ONU à répondre favorablement à la demande du Président Issoufou, qui espère organiser au Niger, d'ici au mois de novembre 2011, une conférence de haut niveau sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Le Représentant spécial a souligné qu'un certain nombre de pays de la sous-région d'Afrique de l'Ouest ont pu organiser des élections crédibles et ont réussi à surmonter les risques de crises électorales. Le Bénin a réussi à résorber les profondes divisions existant au sein de la classe politique sur le processus électoral, tandis que le Nigéria a pu tenir des élections générales qui ont constitué une avancée démocratique significative, a-t-il estimé. Saïd Djinnit a salué le partenariat développé à ces égards entre l'ONU, la Communauté Economique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et l'Union africaine.
Le Représentant spécial a néanmoins rappelé que la stabilité reste fragile en Afrique de l'Ouest, en particulier à cause des nombreux scrutins prévus dans les prochaines années dans la région. C'est dans ce contexte que l'UNOWA a organisé à Praïa, au Cap-Vert, au mois de mai dernier, une Conférence régionale de haut niveau sur les élections et la stabilité, afin de catalyser les efforts menés à tous les niveaux pour créer les conditions nécessaires à la tenue d'élections dans un climat apaisé.
Par ailleurs, le Représentant spécial s'est inquiété de l'impact du trafic de drogues et de la criminalité organisée, qui ne font qu'affaiblir des institutions étatiques déjà fragiles en Afrique de l'Ouest. Si la CEDEAO s'est dotée en 2008 d'un Plan d'action régional dans ces domaines, « il importe de mobiliser davantage les dirigeants politiques et la société civile », a préconisé le Représentant Spécial en soulignant les conséquences de ces phénomènes sur la santé publique.
Évoquant aussi l'impact de la crise libyenne sur l'Afrique de l'Ouest, Saïd Djinnit a évoqué le risque de voir les conséquences humanitaires et sécuritaires de cette crise aggraver l'instabilité déjà chronique prévalant dans la sous-région.
Catherine Fiankan-Bokonga à Genève (Suisse).