L’armée était à l’honneur, hier, au palais présidentiel. En effet, pour la première fois en Côte d’Ivoire, un président de la République, en l’occurrence, Alassane Ouattara, a organisé un déjeuner solennel pour les chefs entrants et sortants de l’armée ivoirienne, à la faveur de la passation de commandement qui s’est déroulée plus tôt dans la matinée. Tout en félicitant les nouveaux patrons de l’armée ivoirienne, il les a appelés à se mettre irrémédiablement au travail pour le rayonnement de l’armée nouvelle. « Je vous engage à vous mettre immédiatement au travail. Je suis convaincu que dans l’exercice de vos fonctions, vous serez des modèles de la nouvelle armée dont la Côte d’Ivoire veut se doter», a déclaré Alassane Ouattara. L’ancien chef d’état-major, Philippe Mangou, s’est, une fois de plus, réjoui de la promotion de son successeur, le général de division, Soumaïla Bakayoko. « Ta réussite sera ma réussite, ton échec –je ne le souhaite pas– sera mon échec. J’ai foi en ta détermination parce que tu es un officier rigoureux. Que les 7 corps d’armée qui constituent aujourd’hui les Forces républicaines de Côte d’Ivoire, se mettent résolument sous tes ordres», a-t-il souhaité. Quant à Kassaraté, l’ex-commandant supérieur de la gendarmerie, il a plaidé pour une culture de la mobilité au sein de l’armée. « Tous les conseils seront donnés à mon jeune frère », a-t-il dit à l’endroit de son remplaçant, le col-maj, Gervais Kouakou Kouassi. Au nom de ses homologues de la sous-région, le chef d’état-major du Nigeria, le maréchal Oluseyi Petinrin a assuré Alassane Ouattara de leur soutien dans les challenges qui l’attendent. Le ministre ghanéen de la Défense, le général Henry Smith, le Premier ministre, ministre de la Défense, Guillaume Soro et le ministre de l’Intérieur, Ahmed Bakayoko étaient également présents. En dehors du Liberia et de la Guinée, toute la Cedeao était-là à travers ses chefs d’état-major.
Anne-Marie Eba
Anne-Marie Eba