La volonté du président Alassane Ouattara, de mettre en place la nouvelle armée, n’est pas chose aisée. La mission s’annonce difficile tant au niveau des chefs de guerre de l’ex-rébellion qu’au niveau des ex-Forces de défense et de sécurité (Fds). En ce qui concerne les premiers, il faut que le n°1 ivoirien agisse avec tact pour les convaincre à prendre une retraite anticipée. Contrôlant chacun de vastes zones aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays, les commandants de groupement tactique pourraient remettre en cause la disposition de l’avenant IV de l’Apo qui scelle leur sort, s’ils n’ont pas de réelles garanties de la part des autorités. Ces responsables militaires, faut-il le souligner, sont l’espoir de plusieurs centaines de jeunes qui espèrent faire partie de la nouvelle armée mais qui malheureusement ne seront pas retenus. Il faudra donc, avant de mettre à la retraite les chefs de guerre, régler la question de la réinsertion de ces soldats. Quant aux ex-Fds, il reste encore à les rassurer. Une nette amélioration de leurs rapports avec les ex-Fafn, contribuerait à accélérer la mise en place de la nouvelle armée. Tout ceci rend difficile la mission du chef de l’Etat. Mais celui-ci, en trouvant les mots justes et les solutions qui ne frustrent pas, peut convaincre toutes les parties…dans l’intérêt de la nation.
BAMBA I.
BAMBA I.