Nous vous proposons les propos du président de la République, Alassane Ouattara, au terme de l’audience qu’il a accordée, hier, au Premier ministre français, François Fillon.
«Je voudrais tout d‘abord me réjouir de cette visite en Côte d’Ivoire qui est un nouveau témoignage du nouveau souffle que le président Sarkozy et moi avons décidé de donner à la coopération bilatérale entre la Côte d’Ivoire et la France. Au cours de cet entretien, monsieur le Premier ministre, nous avons abordé les questions de sécurité, les questions liées à la coopération économique et financière entre nos deux pays. Et, enfin, les relations diplomatiques entre la Côte d’Ivoire et la France.
En matière de coopération militaire, notre entretien a permis de rentrer dans le détail de l’appui que la France sera en mesure d’apporter à la Côte d’Ivoire. Dans le cadre de la reconstruction de la nouvelle armée et de confirmer nos besoins en matière de formation, d’équipements et de matériels. Nous avons également décidé d’entamer des négociations d’un nouvel accord de coopération militaire dès le mois de septembre ; car, nous avons la volonté de faire de la Côte d’Ivoire une plate-forme de sécurité au niveau régional.
En matière de coopération économique et financière, nous avons informé le Premier ministre Fillon des dispositions que le gouvernement ivoirien venait de prendre pour le dédommagement des entreprises qui ont subi des préjudices pendant la crise en novembre 2004 ; et le montant de ce dédommagement est de 6 milliards de Fcfa soit environ 10 millions d’euros.
Dans le cadre de la coopération financière, un accord bilatéral de restructuration de la dette a été conclu, suite à l’atteinte du point de décision. Et, le Premier ministre nous a informés que le président français et le gouvernement ont décidé de l’allègement de la dette d’un montant important de 2 milliards d’euros et d’un accord additionnel d’1 milliard : soit 2 mille milliards de Fcfa au total. Nous nous félicitons de cet allègement de la dette qui fera l’objet d’un contrat désendettement-développement.
Nous avons également abordé la question des grands chantiers d’infrastructures qui étaient envisagés. Nous avons souhaité intensifier les relations commerciales et les projets d’investissement dans le cadre de partenariats publics, privés. Bien entendu, nous encourageons les entreprises françaises à venir rapidement et nombreuses en Côte d’Ivoire, pour nous aider dans ce travail.
M. le premier ministre,
Sur le plan diplomatique, je ne sais pas s’il est possible d’aller vraiment plus loin dans le renforcement des relations entre la France et la Côte d’Ivoire, ce sont des liens très forts, des liens historiques. Je l’ai rappelé, le président Houphouet a été deux fois ministre sous la IVème République, il a été député. Et, nous, nous sommes des Houphouétistes ; donc, cela veut tout dire. Nous sommes animés d’une forte passion de renforcer davantage ces relations privilégiées. Nous sommes convenus qu’il fallait réactiver très rapidement la grande commission mixte ivoiro-française qui a été une excellente plate-forme d’échanges pour les deux pays et qui permettra de raffermir davantage la coopération entre la France et la Côte d’Ivoire. En somme, nous avons eu des échanges très enrichissants et nous pouvons affirmer que les bases de coopération entre nos deux pays sont bien établies et bien orientées.
J’ai demandé au Premier ministre Fillon de transmettre mes remerciements, et si je puis ajouter, mes amitiés au président Sarkozy pour tous les efforts qu’il déploie pour les pays africains dans le cadre du G8 et du G20.
Monsieur le Premier ministre,
Sur une note personnelle, je voudrais vous dire combien nous vous admirons en tant qu’homme d’Etat. Votre contribution au redressement de la France, le courage que vous avez montré à l’occasion des décisions difficiles. Je sais, j’ai été Premier ministre, il y a vingt ans et vous avez tout mon soutien. Merci Monsieur le Premier ministre».
Propos recueillis par Bidi Ignace
«Je voudrais tout d‘abord me réjouir de cette visite en Côte d’Ivoire qui est un nouveau témoignage du nouveau souffle que le président Sarkozy et moi avons décidé de donner à la coopération bilatérale entre la Côte d’Ivoire et la France. Au cours de cet entretien, monsieur le Premier ministre, nous avons abordé les questions de sécurité, les questions liées à la coopération économique et financière entre nos deux pays. Et, enfin, les relations diplomatiques entre la Côte d’Ivoire et la France.
En matière de coopération militaire, notre entretien a permis de rentrer dans le détail de l’appui que la France sera en mesure d’apporter à la Côte d’Ivoire. Dans le cadre de la reconstruction de la nouvelle armée et de confirmer nos besoins en matière de formation, d’équipements et de matériels. Nous avons également décidé d’entamer des négociations d’un nouvel accord de coopération militaire dès le mois de septembre ; car, nous avons la volonté de faire de la Côte d’Ivoire une plate-forme de sécurité au niveau régional.
En matière de coopération économique et financière, nous avons informé le Premier ministre Fillon des dispositions que le gouvernement ivoirien venait de prendre pour le dédommagement des entreprises qui ont subi des préjudices pendant la crise en novembre 2004 ; et le montant de ce dédommagement est de 6 milliards de Fcfa soit environ 10 millions d’euros.
Dans le cadre de la coopération financière, un accord bilatéral de restructuration de la dette a été conclu, suite à l’atteinte du point de décision. Et, le Premier ministre nous a informés que le président français et le gouvernement ont décidé de l’allègement de la dette d’un montant important de 2 milliards d’euros et d’un accord additionnel d’1 milliard : soit 2 mille milliards de Fcfa au total. Nous nous félicitons de cet allègement de la dette qui fera l’objet d’un contrat désendettement-développement.
Nous avons également abordé la question des grands chantiers d’infrastructures qui étaient envisagés. Nous avons souhaité intensifier les relations commerciales et les projets d’investissement dans le cadre de partenariats publics, privés. Bien entendu, nous encourageons les entreprises françaises à venir rapidement et nombreuses en Côte d’Ivoire, pour nous aider dans ce travail.
M. le premier ministre,
Sur le plan diplomatique, je ne sais pas s’il est possible d’aller vraiment plus loin dans le renforcement des relations entre la France et la Côte d’Ivoire, ce sont des liens très forts, des liens historiques. Je l’ai rappelé, le président Houphouet a été deux fois ministre sous la IVème République, il a été député. Et, nous, nous sommes des Houphouétistes ; donc, cela veut tout dire. Nous sommes animés d’une forte passion de renforcer davantage ces relations privilégiées. Nous sommes convenus qu’il fallait réactiver très rapidement la grande commission mixte ivoiro-française qui a été une excellente plate-forme d’échanges pour les deux pays et qui permettra de raffermir davantage la coopération entre la France et la Côte d’Ivoire. En somme, nous avons eu des échanges très enrichissants et nous pouvons affirmer que les bases de coopération entre nos deux pays sont bien établies et bien orientées.
J’ai demandé au Premier ministre Fillon de transmettre mes remerciements, et si je puis ajouter, mes amitiés au président Sarkozy pour tous les efforts qu’il déploie pour les pays africains dans le cadre du G8 et du G20.
Monsieur le Premier ministre,
Sur une note personnelle, je voudrais vous dire combien nous vous admirons en tant qu’homme d’Etat. Votre contribution au redressement de la France, le courage que vous avez montré à l’occasion des décisions difficiles. Je sais, j’ai été Premier ministre, il y a vingt ans et vous avez tout mon soutien. Merci Monsieur le Premier ministre».
Propos recueillis par Bidi Ignace