Il tient effectivement la plénitude des rênes du pouvoir depuis le 11 avril 2011, date de la chute de Laurent Gbagbo. De cette date à ce jour, quel bilan économique pour le régime de l'ex-Dga du Fmi ?
Le premier signal fort des 100 premiers jours économiques de l'ère Ouattara, restent indiscutablement la réouverture progressive des banques à partir du 27 avril, soit 16 jours seulement après la chute de Laurent Gbagbo. Les banques commerciales, il faut le rappeler, avaient toutes mis la clé sous le paillasson depuis le 09 février 2011, au plus fort de la crise. Le second signal fort de l'ère Alassane pendant ses 100 premiers jours, c'est aussi l'arrivée d'une mission conjointe FMI, BAD, Banque mondiale, conduite par Doris Ross pour engager des discussions sur le programme de relance économique de la Côte d'Ivoire. Elle a successivement rencontré le président Alassane lui-même, le ministre de l'Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, celui du Plan et du Développement, Albert Mabri Toikeusse, de l'Energie et des Mines, Adama Toungara, le directeur national de la Bceao, Jean-Baptiste Aman Ayayé et d'autres hauts responsables, ainsi que les représentants du secteur privé. Le 31 mai dernier, au terme de sa mission, Doris Ross a indiqué que les autorités de la Côte d'Ivoire et le FMI se sont entendus sur un ensemble de politiques macro-économiques à mettre en œuvre durant le reste de l'année 2011, en vue de relancer l'économie du pays.
Depuis lors, des pluies de milliards ont commencé à s'abattre sur la Côte d'Ivoire. Entre autres, on peut retenir la signature de l'accord de don entre le gouvernement ivoirien et la Banque mondiale pour le financement du programme de productivité agricole en Afrique de l'ouest (Ppaao/ Waapp). C'était le 21 juin 2011 entre Charles Koffi Diby représentant la partie ivoirienne et Madami Tall, directeur des Opérations de la Banque mondiale en Côte d'Ivoire. Le montant du don octroyé est chiffré à 36 millions de dollars EU soit environ 18 milliards Fcfa sur un coût total du projet de 40,2 millions de dollars EU, soit l'équivalent d'environ 20 milliards Fcfa. Le programme de Productivité Agricole en Afrique de l'Ouest (Ppaao), plus connu sous son sigle anglais Waapp, il faut le savoir, a pour objectif principal de mettre à la disposition des agriculteurs des pays de l'espace Cedeao, des technologies pour accroître la productivité et améliorer la compétitivité des cultures dominantes au niveau de chaque pays bénéficiaire. Un peu plus de deux semaines plus tard, précisément le 07 juillet 2011, il a été procédé à une signature d'accords de prêts entre la Banque Ouest Africaine de Développement (Boad) et la Côte d'Ivoire. Au terme des dispositions, l'institution Ouest africaine de développement représentée par son président, Christian Adovelande a mis à la disposition de la Côte d'Ivoire, représentée par son ministre de l'Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, deux prêts d'un montant total de 10,090 milliards Fcfa pour d'une part le financement de la construction d'un pont sur la Marahouet et le renforcement des voieries urbaines dans la ville de Bouaflé et d'autre part, le financement de la construction du pont de Jacqueville. Et au cours de ce même mois de juillet, l'Etat de Côte d'Ivoire par le truchement de Charles Koffi Diby a reçu les responsables des entreprises sinistrées lors des événements de 2004. Lors de cette rencontre, promesse de dédommagement a été faite. Mais avant, l'Etat avait déjà reçu la confédération générale des entreprises de Côte d'Ivoire (Cgci) au sujet des événements de la crise post-électorale. S'agissant surtout du secteur privé, il faut noter que le 15 juillet 2011, en marge de la visite du Premier ministre français, François Fillon, le directeur de l'Economie, Narcisse N'dri, a affirmé que l'Etat renonce à plus de 32 milliards Fcfa. Ces ressources proviennent, selon lui, des vignettes, patentes, impôts etc. ici, l'Etat veut donner un signal fort au secteur privé. Ce, en maîtrisant le goulot d'étranglement que constitue la dette intérieure. En effet, sur une dette intérieure de 180 milliards Fcfa, les autorités ivoiriennes s'engagent à éponger 144 milliards d'ici fin 2011, soit 80% du stock. Toute chose qui donnera un second souffle au secteur privé. Au vu de tout ceci, le constat est clair et ne souffre d'aucune ambiguïté : les 100 premiers jours de Ouattara aux affaires d'Etat sont économiquement positifs. La Côte d'Ivoire a effectivement repris les activités. Les réhabilitations se font par-ci et par-là. Les opérateurs économiques se bousculent aux portes du pays. La destination Côte d'Ivoire est désormais certaine. Le pays a définitivement renoué avec toutes les institutions financières internationales et tous les bailleurs de fonds, l'ex-Dga du FMI méritant leur confiance autant que son ministre de l'Economie et des Finances Charles Koffi Diby. C'est d'ailleurs grâce à ces confiances que les aides ont commencé à affluer de partout dès la chute de Gbagbo. Par ailleurs, le 25 juillet dernier, le gouvernement Ouattara s'est concerté avec les bailleurs de fonds afin de trouver une solution définitive à la construction du 3e pont. A en croire Charles Koffi Diby, les travaux doivent demarrer en septembre pour prendre fin dans 36 mois. Propos corroborés par Patrick Achi des Infrastructures économiques.
Koné Seydou
Le premier signal fort des 100 premiers jours économiques de l'ère Ouattara, restent indiscutablement la réouverture progressive des banques à partir du 27 avril, soit 16 jours seulement après la chute de Laurent Gbagbo. Les banques commerciales, il faut le rappeler, avaient toutes mis la clé sous le paillasson depuis le 09 février 2011, au plus fort de la crise. Le second signal fort de l'ère Alassane pendant ses 100 premiers jours, c'est aussi l'arrivée d'une mission conjointe FMI, BAD, Banque mondiale, conduite par Doris Ross pour engager des discussions sur le programme de relance économique de la Côte d'Ivoire. Elle a successivement rencontré le président Alassane lui-même, le ministre de l'Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, celui du Plan et du Développement, Albert Mabri Toikeusse, de l'Energie et des Mines, Adama Toungara, le directeur national de la Bceao, Jean-Baptiste Aman Ayayé et d'autres hauts responsables, ainsi que les représentants du secteur privé. Le 31 mai dernier, au terme de sa mission, Doris Ross a indiqué que les autorités de la Côte d'Ivoire et le FMI se sont entendus sur un ensemble de politiques macro-économiques à mettre en œuvre durant le reste de l'année 2011, en vue de relancer l'économie du pays.
Depuis lors, des pluies de milliards ont commencé à s'abattre sur la Côte d'Ivoire. Entre autres, on peut retenir la signature de l'accord de don entre le gouvernement ivoirien et la Banque mondiale pour le financement du programme de productivité agricole en Afrique de l'ouest (Ppaao/ Waapp). C'était le 21 juin 2011 entre Charles Koffi Diby représentant la partie ivoirienne et Madami Tall, directeur des Opérations de la Banque mondiale en Côte d'Ivoire. Le montant du don octroyé est chiffré à 36 millions de dollars EU soit environ 18 milliards Fcfa sur un coût total du projet de 40,2 millions de dollars EU, soit l'équivalent d'environ 20 milliards Fcfa. Le programme de Productivité Agricole en Afrique de l'Ouest (Ppaao), plus connu sous son sigle anglais Waapp, il faut le savoir, a pour objectif principal de mettre à la disposition des agriculteurs des pays de l'espace Cedeao, des technologies pour accroître la productivité et améliorer la compétitivité des cultures dominantes au niveau de chaque pays bénéficiaire. Un peu plus de deux semaines plus tard, précisément le 07 juillet 2011, il a été procédé à une signature d'accords de prêts entre la Banque Ouest Africaine de Développement (Boad) et la Côte d'Ivoire. Au terme des dispositions, l'institution Ouest africaine de développement représentée par son président, Christian Adovelande a mis à la disposition de la Côte d'Ivoire, représentée par son ministre de l'Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, deux prêts d'un montant total de 10,090 milliards Fcfa pour d'une part le financement de la construction d'un pont sur la Marahouet et le renforcement des voieries urbaines dans la ville de Bouaflé et d'autre part, le financement de la construction du pont de Jacqueville. Et au cours de ce même mois de juillet, l'Etat de Côte d'Ivoire par le truchement de Charles Koffi Diby a reçu les responsables des entreprises sinistrées lors des événements de 2004. Lors de cette rencontre, promesse de dédommagement a été faite. Mais avant, l'Etat avait déjà reçu la confédération générale des entreprises de Côte d'Ivoire (Cgci) au sujet des événements de la crise post-électorale. S'agissant surtout du secteur privé, il faut noter que le 15 juillet 2011, en marge de la visite du Premier ministre français, François Fillon, le directeur de l'Economie, Narcisse N'dri, a affirmé que l'Etat renonce à plus de 32 milliards Fcfa. Ces ressources proviennent, selon lui, des vignettes, patentes, impôts etc. ici, l'Etat veut donner un signal fort au secteur privé. Ce, en maîtrisant le goulot d'étranglement que constitue la dette intérieure. En effet, sur une dette intérieure de 180 milliards Fcfa, les autorités ivoiriennes s'engagent à éponger 144 milliards d'ici fin 2011, soit 80% du stock. Toute chose qui donnera un second souffle au secteur privé. Au vu de tout ceci, le constat est clair et ne souffre d'aucune ambiguïté : les 100 premiers jours de Ouattara aux affaires d'Etat sont économiquement positifs. La Côte d'Ivoire a effectivement repris les activités. Les réhabilitations se font par-ci et par-là. Les opérateurs économiques se bousculent aux portes du pays. La destination Côte d'Ivoire est désormais certaine. Le pays a définitivement renoué avec toutes les institutions financières internationales et tous les bailleurs de fonds, l'ex-Dga du FMI méritant leur confiance autant que son ministre de l'Economie et des Finances Charles Koffi Diby. C'est d'ailleurs grâce à ces confiances que les aides ont commencé à affluer de partout dès la chute de Gbagbo. Par ailleurs, le 25 juillet dernier, le gouvernement Ouattara s'est concerté avec les bailleurs de fonds afin de trouver une solution définitive à la construction du 3e pont. A en croire Charles Koffi Diby, les travaux doivent demarrer en septembre pour prendre fin dans 36 mois. Propos corroborés par Patrick Achi des Infrastructures économiques.
Koné Seydou