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Sport Publié le mercredi 27 juillet 2011 | L’expression

Football : Enquête express/ Départ programmé de Jacques Anouma

FIF : les agents se posent des questions
FIF : les agents dans l’incertitude
Quelle vie à la Fédération ivoirienne de football sans Jacques Anouma ? Depuis que le futur ex-patron de l’instance fédérale a annoncé son départ, il règne une nouvelle ambiance dans la maison de verre de Treichville. Etat des lieux.
La Fédération ivoirienne de football a déjà fonctionné sans Jacques Anouma. Elle a fonctionné neuf ans durant avec lui. Elle continuera d’exister sans lui. Mais celui qui deviendra l’ancien président de la FIF à partir du 10 septembre, y a laissé une emprunte. Une grosse marque. Il a géré cette maison avec la rigueur et le professionnalisme qui le caractérisent. En une décennie quasiment, une familiarité est sans doute née entre lui et ses employés. On comprend l’onde de choc que ces derniers ont reçu, comme beaucoup de sportifs ivoiriens, quand il s’est refusé à briguer un troisième mandat. Pour en savoir davantage, nous nous sommes rendus hier au siège de la FIF. Du portail au troisième étage du bâtiment de verre en passant par la réception et les autres bureaux, le travail ne s’est pas arrêté. Bien au contraire. Les quatre départements principaux, qui composent les services de la fédé notamment la communication, les finances, les équipes nationales, le département compétitions et qualifications, restent mouvants. Mais dans quel état d’esprit ce personnel de près de cent agents travaille-t-il ces deux dernières semaines ? L’ambiance n’est pas morte complètement. Mais elle n’est plus gaie, vivante comme par le passé. C’est clair. Les visages ne sont pas marqués par la peur, mais on sent une certaine anxiété qui ne dit pas son nom. Normal. Certains travaillent la peur au ventre, d’autres se forgent une carapace et un moral pour tenir le coup. « C’est vrai, on travaille mais ce n’est pas comme d’habitude. Quand vous êtes habitués à un patron qui s’en va, il y a de quoi être inquiet, car vous ne savez pas ce que le nouveau vous réserve. Tu peux changer de poste ou même le perdre. Donc on essaye de maintenir la même ambiance, mais intérieurement chacun réfléchit à sa situation », affirme un agent. Celui que nous trouvons dans son bureau n’a pu retenir ses larmes quand la nouvelle est tombée. « Quand Anouma est arrivé, les situations de beaucoup de personnes ont changé. Je n’ai pas pu me retenir. Je n’ai pas pleuré parce qu’il s’en va, mais c’est la manière dont la nouvelle nous est tombés dessus que je n’ai pas supporté. Quoi qu’on dise, toute séparation est difficile », conclut-il. Le directeur général par intérim, Koné Ardiouma, qui gère ce personnel au quotidien n’a pas voulu se prononcer sur la situation. Avec élégance, il s’est retenu d’en parler. Mais Ouattara Hégaud, le secrétaire général de la fédé, lui, n’a pas trouvé d’inconvénients à donner son avis. « C’est normal, on peut comprendre qu’il y ait une certaine mélancolie pour certains qui ont travaillé avec lui depuis le début. C’est humain. Mais cela ne doit pas les démotiver, car l’administration est une continuité. C’est d’abord leur boulot, peu importe celui qui va venir, il faut qu’ils restent à leurs postes », commente-t-il. Il y a deux choses essentielles qui expliquent l’état d’âme des travailleurs de la fédération : la peur de perdre un boulot qui ne coure plus les rues et surtout la manière brusque voire brutale avec laquelle la nouvelle du départ de JA leur est tombée dessus. La FIF étant devenue un établissement public national(EPN), des agents sont régulièrement embauchés selon la loi du travail, et leurs revenus retenus et déversés à la CNPS. Une retraite programmée comme dans la fonction publique. C’est dire que le nouveau président de la FIF qui arrive ne peut pas balayer tous les agents d’un coup de baguette magique. Pour ceux des embauchés qu’il voudra libérer, la loi l’oblige à payer leur droit. Il fera assurément des changements, mais il ne pourra pas se débarrasser de tout le monde en même temps. Mais qui part ? Qui reste ? Voilà l’énorme équation avec laquelle les agents de la FIF sont désormais obligés de travailler au quotidien.
Tibet Kipré
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