Monsieur le président, L’Expression vous souhaite un bon retour parmi vos concitoyens pour poursuivre fructueusement le travail de modernisation de la Côte d’Ivoire que vous et votre gouvernement avez démarré voila cent jours. Les populations ivoiriennes sont heureuses de voir leur président requinqué, en pleine possession de tous ses moyens physiques, moraux et intellectuels après un bilan de santé classique à l'hôpital d'instruction des Armées Sainte-Anne à Toulon (Var). Car de l’énergie et du punch, il vous en faudra pour remettre sur les rails un pays qui avait tourné, depuis, le dos à sa devise : Union-discipline-travail. Vous étiez, certes, parfaitement informé de tout ce qui se passe au pays, mais permettez que nous vous donnions les nouvelles les plus urgentes. L’insécurité et le racket sont aujourd’hui le ventre mou de votre administration. Depuis Mougins, en France, où vous étiez en vacances, vous avez suivi de près l’affaire des trois gendarmes français arrêtés puis relâchés par des éléments de la Garde républicaine dans la nuit du samedi 20 août pour, dit-on, «atteinte à la sûreté de l’Etat ». Un contrôle de routine conduit par les éléments de Ouattara Issiaka dit Wattao est devenu une affaire d’Etat. Un des Français arrêté a accusé les hommes du commandant en second de la GR de l’avoir dépossédé de 45.000 euros (environ 30 millions de F cfa).
Hier dimanche, au moment où vous foulez le sol abidjanais, des informations relayées par la presse, font état de ce qu’à Soubré, un élément des Forces républicaines de Côte d’Ivoire a abattu un élève pour une affaire de 10 F cfa ! Les exactions des Frci sont devenues, M. le Président, monnaie courante.
Ceux qui sont sensés assurer la sécurité des populations sont ceux-là même qui créent l’insécurité. Depuis plusieurs semaines, l'Onu et différentes Ong comme Human rights watch, Amnesty international et International crisis group ne cessent d'alarmer la communauté internationale au sujet de la poursuite des exactions des Frci.
L’homme de la rue est inquiet et n’hésite plus à dire haut et fort tout le mal qu’il pense des « forces libératrices ».
Comme si cela ne suffisait pas, M. le président, les consommateurs sont pris à la gorge par la hausse sauvage des prix des produits de grande consommation sur les marchés. Si sous Gbagbo le sachet noir de 25 Fcfa a remplacé le panier de la ménagère, aujourd’hui les ménages les plus faibles ne sont pas mieux lotis. La rue qui n’en peut plus, s’apprête à vous le signifier. Et ce ne sont pas les arguments et les prétextes qui lui manquent. Pendant ce temps, vos cadres sont préoccupés par les législatives. Ils sont sur le terrain en train de préparer cette échéance électorale de fin d’année.
Alors, bon retour M. le président de la République, respirez l’air frais que dégage Abidjan grâce à l’opération « Pays propre » et prenez un grand verre d’eau à votre arrivée chez vous, puis reprenez votre bâton du grand chef à l’écoute de son peuple pour apporter les « Solutions » concrètes aux multiples attentes des populations.
Jean-Roche Kouamé
Hier dimanche, au moment où vous foulez le sol abidjanais, des informations relayées par la presse, font état de ce qu’à Soubré, un élément des Forces républicaines de Côte d’Ivoire a abattu un élève pour une affaire de 10 F cfa ! Les exactions des Frci sont devenues, M. le Président, monnaie courante.
Ceux qui sont sensés assurer la sécurité des populations sont ceux-là même qui créent l’insécurité. Depuis plusieurs semaines, l'Onu et différentes Ong comme Human rights watch, Amnesty international et International crisis group ne cessent d'alarmer la communauté internationale au sujet de la poursuite des exactions des Frci.
L’homme de la rue est inquiet et n’hésite plus à dire haut et fort tout le mal qu’il pense des « forces libératrices ».
Comme si cela ne suffisait pas, M. le président, les consommateurs sont pris à la gorge par la hausse sauvage des prix des produits de grande consommation sur les marchés. Si sous Gbagbo le sachet noir de 25 Fcfa a remplacé le panier de la ménagère, aujourd’hui les ménages les plus faibles ne sont pas mieux lotis. La rue qui n’en peut plus, s’apprête à vous le signifier. Et ce ne sont pas les arguments et les prétextes qui lui manquent. Pendant ce temps, vos cadres sont préoccupés par les législatives. Ils sont sur le terrain en train de préparer cette échéance électorale de fin d’année.
Alors, bon retour M. le président de la République, respirez l’air frais que dégage Abidjan grâce à l’opération « Pays propre » et prenez un grand verre d’eau à votre arrivée chez vous, puis reprenez votre bâton du grand chef à l’écoute de son peuple pour apporter les « Solutions » concrètes aux multiples attentes des populations.
Jean-Roche Kouamé