Le bilan de la gestion du chef de la refondation et de ses ouailles est négatif mille fois. Pour s’en rendre compte, il n’y qu’à faire un tour à l’intérieur du pays. Le temps s’est arrêté dans ces contrées, il y a dix ans. Les habitants des villes dont la beauté constituait une fierté, ne vivent plus que de souvenirs. Ils passent de longues minutes à pleurer la gloire passée de leur cité. Dans bien de capitales régionales, les rues ont perdu leur bitume et ne sont plus que des pistes cahoteuses qui déversent généreusement des tonnes de poussière sur des maisons aux toits défraichis. Les villes de l’intérieur sont tristes à voir. Elles sont à l’image du pays légué au bon peuple de Côte d’Ivoire par celui que ses séides ont le culot de présenter comme une légende en Afrique. Par manque d’entretien ou d’investissements nouveaux, la Côte d’Ivoire donne l’allure d’un pays ravagé par une guerre civile qui a duré 50 ans. Un pays frappé par une catastrophe naturelle. Il y a beaucoup à faire pour redonner au pays d’Houphouët-Boigny, son lustre d’antan. Il y a tellement à faire que malgré tout le travail abattu par le nouveau pouvoir, en seulement trous mois d’exercice, le bon peuple de Côte d’Ivoire a l’impression que rien ne bouge. Il a beau curé les caniveaux, cassé les baraquements envahissant les rues d’Abidjan, repasser une couche de peinture sur les rebords des deux ponts enjambant l a lagune, la montagne des tâches à accomplir ne diminue pas. Heureusement que le bon peuple de Côte d’Ivoire a donné congé aux socialistes à l’ivoirienne. Sinon, encore cinq ans et la désintégration nationale, devenait irréversible. L’ancien opposant historique a mal travaillé. Du moins, il n’a pas travaillé du tout. Pendant dix ans, il a passé le clair de son temps à chanter comme un coq de la basse-cour se vautrant dans la saleté. Quand on sait les promesses qu’il a faites au peuple, il devrait être poursuivi pour haute trahison. Il n’a pas donné au peuple, la lune qu’il leur avait promise. Il ne lui a pas donné le bonheur qu’il lui faisait miroiter du temps où il ne faisait qu’agiter les idées. Cette forfaiture a bien un nom : l’escroquerie. Le bon peuple de Côte d’Ivoire a été victime de promesses mensongères de la part du professeur d’histoire. Il n’a pas fait ce qu’il a dit qu’il ferait si et si seulement si, le peuple lui accordait « un six ». Ce « six », il l’a eu et n’a pas respecté ses engagements. La vie d’un pays ne se joue pas au Ludo. Alors, le repos de l’ancien locataire de notre palais à Korhogo, est bien mérité. Il l’aidera à faire un examen de conscience approfondi
Coulisses Publié le mercredi 31 août 2011 | Le Patriote