En quête de soutien de la communauté internationale, Morgan Tsvangirai est en visite en Côte d’Ivoire.
Le Premier ministre zimbabwéen, Morgan Tsvangirai est, depuis hier, sur les bords de la lagune Ebrié, pour une visite de 24h. Après la longue crise post-électorale qu’a connue la Côte d’Ivoire, cette visite pourrait se comprendre comme une reconnaissance de la lutte menée par le peuple ivoirien pour le triomphe de la démocratie, avec courage et abnégation. On se souvient, en effet, qu’à l’issue de l’élection présidentielle au Zimbabwe, en 2009, son pays avait connu une grave crise post-électorale qui s’est soldée par le partage du pouvoir entre le vainqueur, Morgan Tsvangirai et le vaincu, l’actuel président, Robert Mugabe, qui refusait de reconnaître la victoire de son adversaire politique. A l’époque, Morgan Tsvangirai n’avait pas bénéficié d’un soutien de la communauté internationale aussi affirmé comme ce fut le cas pour Alassane Ouattara, le président ivoirien dont la victoire à la présidentielle de 2010 avait été rejetée par son prédécesseur, Laurent Gbagbo. Toute chose qui a plongé la Côte d’Ivoire dans le chaos. N’eut été le soutien indéfectible de cette communauté et son unité autour du peuple ivoirien, Laurent Gbagbo qui avait commencé à voir en Robert Mugabé, une idole, aurait sûrement réussi à s’imposer par la force des armes. Au-delà donc de cette reconnaissance et des félicitations qui en découlent forcément, la présence de Tsvangirai à Abidjan doit être perçue comme un appel lancé à la communauté internationale pour qu’à l’avenir, pareille chose ne se répète plus dans son pays et surtout, que le peuple zimbabwéen puisse, lui aussi, bénéficier de son soutien pour le respect de son choix. Et, un tel besoin se fait déjà sentir, à l’approche de l’élection présidentielle au Zimbabwe qui pourrait se tenir plutôt que prévu. D’autant plus que Robert Mugabe est pressé d’y aller, avec ou sans nouvelle constitution, tandis que Morgan Tsvangirai souhaite des réformes avant le début du processus électoral. Rencontrer Alassane Ouattara et Guillaume Soro, dans un tel contexte, pourrait donc être d’une grande utilité pour le Premier ministre zimbabwéen qui ne manquera pas, sans doute, de prendre quelques cours avec les deux chefs de l’exécutif qui ont su s’attirer la sympathie de toute la communauté internationale pour faire valoir la vérité des urnes.
Anne-Marie Eba
Le Premier ministre zimbabwéen, Morgan Tsvangirai est, depuis hier, sur les bords de la lagune Ebrié, pour une visite de 24h. Après la longue crise post-électorale qu’a connue la Côte d’Ivoire, cette visite pourrait se comprendre comme une reconnaissance de la lutte menée par le peuple ivoirien pour le triomphe de la démocratie, avec courage et abnégation. On se souvient, en effet, qu’à l’issue de l’élection présidentielle au Zimbabwe, en 2009, son pays avait connu une grave crise post-électorale qui s’est soldée par le partage du pouvoir entre le vainqueur, Morgan Tsvangirai et le vaincu, l’actuel président, Robert Mugabe, qui refusait de reconnaître la victoire de son adversaire politique. A l’époque, Morgan Tsvangirai n’avait pas bénéficié d’un soutien de la communauté internationale aussi affirmé comme ce fut le cas pour Alassane Ouattara, le président ivoirien dont la victoire à la présidentielle de 2010 avait été rejetée par son prédécesseur, Laurent Gbagbo. Toute chose qui a plongé la Côte d’Ivoire dans le chaos. N’eut été le soutien indéfectible de cette communauté et son unité autour du peuple ivoirien, Laurent Gbagbo qui avait commencé à voir en Robert Mugabé, une idole, aurait sûrement réussi à s’imposer par la force des armes. Au-delà donc de cette reconnaissance et des félicitations qui en découlent forcément, la présence de Tsvangirai à Abidjan doit être perçue comme un appel lancé à la communauté internationale pour qu’à l’avenir, pareille chose ne se répète plus dans son pays et surtout, que le peuple zimbabwéen puisse, lui aussi, bénéficier de son soutien pour le respect de son choix. Et, un tel besoin se fait déjà sentir, à l’approche de l’élection présidentielle au Zimbabwe qui pourrait se tenir plutôt que prévu. D’autant plus que Robert Mugabe est pressé d’y aller, avec ou sans nouvelle constitution, tandis que Morgan Tsvangirai souhaite des réformes avant le début du processus électoral. Rencontrer Alassane Ouattara et Guillaume Soro, dans un tel contexte, pourrait donc être d’une grande utilité pour le Premier ministre zimbabwéen qui ne manquera pas, sans doute, de prendre quelques cours avec les deux chefs de l’exécutif qui ont su s’attirer la sympathie de toute la communauté internationale pour faire valoir la vérité des urnes.
Anne-Marie Eba