Annoncé à grands renforts de publicité comme Le rendez-vous du grand déballage, Roger Ouégnin aura laissé plus d'un sur sa faim. Hier, au QG de campagne de la liste Salif Bictogo, à Cocody, le PCA de l'Asec a parlé, parlé, parlé et beaucoup de lui. Ce qu'on retient de ce grand oral devant les journalistes, c'est que M. Ouégnin n'a pas fait plus que ce qu'on lui connaît le mieux. Parler de lui. De sa tête de liste, il ne dira que quelques mots. Le reste de son exposé a été un grand rappel historique où lui, Roger Ouégnin, le brave, triomphe de tout. Lui, le grand numéro 1 de l'Asec s'est mis avec les autres petits numéros un de clubs, pour aller à la conquête de la fédération ivoirienne de football. Il a expliqué qu'après lui, c'est le noir. Il est, selon lui, la seule vraie lumière du football ivoirien. Mais, l'homme a refusé de se présenter pour mieux se consacrer à l'Asec. Me Roger Ouégnin, avocat des jaune et noir, a, durant le reste de son argumentation, essayé de démonter ses adversaires. Moins que la tête de liste Augustin Sidy Diallo, Ouégnin a surtout jeté son dévolu sur le directeur de campagne de ce dernier. Visiblement Sory Diabaté gêne Roger. « Ils se font appeler instructeur FIFA, mais moi je suis membre de deux commissions à la FIFA », a-t-il martelé. Toutefois, il a reconnu que la bonne prestance de Sory Diabaté à la télévision. Dans sa lancée, celui, qui se faisait appeler Columbo il n'y a pas si longtemps, a traité les membres de la liste ASD « d'incompétents notoires ». Il a également reproché à cette liste la présence de l'Etat à travers Bamba Cheick Daniel (directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur) et autres personnes qui ne devraient pas, à l'en croire, être sur la liste. Dans son habit de faiseur de Roi au niveau du football ivoirien, il a affirmé avoir imposé Yéo Martial à Dieng et Diby en 92, puis Nobile à Anouma très récemment. Quand on lui demande pourquoi il traite ses adversaires de carriéristes alors que lui-même est cramponné à l'Asec pendant plus de 20 ans, sa réponse est plus que drôle : « Je ne fais pas carrière à l'Asec, je suis un bâtisseur ». Il s'est aussi attaqué à Sidy Diallo. Pour lui, ASD ne peut pas gérer la FIF mais l'équipe nationale. Et Roger Ouégnin d'annoncer : « A la FIF, Sidy n'a fait que sécuriser l'équipe nationale et il l'a très bien fait. Je lui donnerai l'équipe nationale ». Pour le reste, le PCA de l'Asec est rappelé son arrivée à l'Asec, les prouesses qu'il a faites avec son club, sans oublier bien entendu de parler de lui et de rien d'autre. Et pour seules révélations, il dira à l'assistance, que Dieng et Anouma ont eu besoin de lui. Mais, il a refusé qu'on dise qu'il tire les ficelles de la marionnette que serait Salif Bictogo. Même s'il se laissait toujours trahir par des…« je vais… ». Finalement, le grand déballage de Roger Ouégnin n'aura été qu'une rencontre narcissique où le PCA de l’Asec a vanté ses qualités, parlé de lui et dénigré ses adversaires. Du programme de son poulain, on n'a pas entendu grand-chose.
Koné Lassiné
Koné Lassiné
