Les populations dédommagées dans le cadre des travaux du troisième pont occupent encore les sites en dépit du communiqué du gouvernement.
Les travaux de construction du troisième pont de 1.500 mètres devant relier la Riviera à Marcory débuteront bientôt. Le Premier ministre, Guillaume Soro, et le ministre des Infrastructures économiques, Patrick Achi, lors d’une visite sur le site à Marcory, ont annoncé pour septembre le début des travaux, l’Etat ayant mobilisé une part de son financement soit 42 milliards de Fcfa sur les 50 milliards de Fcfa à apporter. Mais à quelques jours de la phase opérationnelle, les populations sont toujours sur les emprises du chantier. Le communiqué du ministère de la Construction, de l’Assainissement et de l’Urbanisme ne les émeut point. Elles attendent sans doute de voir les bulldozers et autres engins de démolition pour sortir leurs affaires des maisons et magasins. Et ensuite entonner le refrain : « On ne nous a même pas avertis ». On l’a entendu avec l’opération de déguerpissement lancée par la ministre de la Salubrité urbaine, Anne Ouloto. Pourtant en 1996, lorsque l’idée d’un troisième pont a fait surface, le groupe Bouygues avait arraché le contrat et dédommagé toutes les personnes se trouvant sur les emprises de l’ouvrage. Le coup d’Etat de 1999 a mis un frein au projet. Alors les populations en ont profité pour se réinstaller. Selon le ministre Mamadou Sanogo, des maires de l’ancien régime ont favorisé la réinstallation de certains déguerpis à Marcory. A la Riviera, des pontes du Fpi ont érigé de grosses villas sur les sites répertoriés par les urbanistes. Mais avec la récente sortie du ministre de la Construction, il ne fait aucun doute que l’on va passer par une opération coup de poing.
Aucun traitement de faveur
Selon lui, aucun traitement de faveur ne sera accordé à qui que ce soit. Toutes les personnes installées sur les emprises, quels que soient leurs rangs, seront déguerpies. Les maisons seront démolies pour permettre aux travaux de débuter. « Nous avons le pouvoir de police de déguerpir ceux qui occupent les emprises de ces ouvrages. Nous avons sensibilisé mais à partir d‘un moment, nous devons agir », a souligné le ministre. En outre, les constructions anarchiques sur le tracé de la ceinture d’Abidjan seront détruites. Cette ceinture, qui part d’Adjouffou au carrefour d’Azaguié en passant par Abobo baoulé a été répertorié par les agents de l’urbanisme. Pour le ministre, cette ceinture à la périphérie est nécessaire pour maîtriser le rythme d’urbanisation rapide d’Abidjan. Par conséquent, souligne-t-il, ‘’aucun traitement de faveur ne sera accordé’’
Kuyo Anderson
Légende : Les populations dédommagées refusent de quitter les sites devant accueillir le 3ème pont.
Les travaux de construction du troisième pont de 1.500 mètres devant relier la Riviera à Marcory débuteront bientôt. Le Premier ministre, Guillaume Soro, et le ministre des Infrastructures économiques, Patrick Achi, lors d’une visite sur le site à Marcory, ont annoncé pour septembre le début des travaux, l’Etat ayant mobilisé une part de son financement soit 42 milliards de Fcfa sur les 50 milliards de Fcfa à apporter. Mais à quelques jours de la phase opérationnelle, les populations sont toujours sur les emprises du chantier. Le communiqué du ministère de la Construction, de l’Assainissement et de l’Urbanisme ne les émeut point. Elles attendent sans doute de voir les bulldozers et autres engins de démolition pour sortir leurs affaires des maisons et magasins. Et ensuite entonner le refrain : « On ne nous a même pas avertis ». On l’a entendu avec l’opération de déguerpissement lancée par la ministre de la Salubrité urbaine, Anne Ouloto. Pourtant en 1996, lorsque l’idée d’un troisième pont a fait surface, le groupe Bouygues avait arraché le contrat et dédommagé toutes les personnes se trouvant sur les emprises de l’ouvrage. Le coup d’Etat de 1999 a mis un frein au projet. Alors les populations en ont profité pour se réinstaller. Selon le ministre Mamadou Sanogo, des maires de l’ancien régime ont favorisé la réinstallation de certains déguerpis à Marcory. A la Riviera, des pontes du Fpi ont érigé de grosses villas sur les sites répertoriés par les urbanistes. Mais avec la récente sortie du ministre de la Construction, il ne fait aucun doute que l’on va passer par une opération coup de poing.
Aucun traitement de faveur
Selon lui, aucun traitement de faveur ne sera accordé à qui que ce soit. Toutes les personnes installées sur les emprises, quels que soient leurs rangs, seront déguerpies. Les maisons seront démolies pour permettre aux travaux de débuter. « Nous avons le pouvoir de police de déguerpir ceux qui occupent les emprises de ces ouvrages. Nous avons sensibilisé mais à partir d‘un moment, nous devons agir », a souligné le ministre. En outre, les constructions anarchiques sur le tracé de la ceinture d’Abidjan seront détruites. Cette ceinture, qui part d’Adjouffou au carrefour d’Azaguié en passant par Abobo baoulé a été répertorié par les agents de l’urbanisme. Pour le ministre, cette ceinture à la périphérie est nécessaire pour maîtriser le rythme d’urbanisation rapide d’Abidjan. Par conséquent, souligne-t-il, ‘’aucun traitement de faveur ne sera accordé’’
Kuyo Anderson
Légende : Les populations dédommagées refusent de quitter les sites devant accueillir le 3ème pont.