Lorsque nous rencontrons Bamba Cheick Daniel dans le hall de l’immeuble ‘’Djékanou’’, QG d’Augustin Sidy Diallo (ASD), au Plateau, le colistier d’ASD n’est pas trop décidé à s’ouvrir à la presse. Puis l’ancien patron de l’Administration territoriale se lâche et lève un coin de voile sur son engagement dans l’élection du nouveau président de la FIF (Fédération ivoirienne de football).
Vous êtes le président de la Fédération ivoirienne de Taekwondo, Directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur et son représentant à la CEI ; vous êtes également colistier de Sidy Diallo à la présidence de la FIF. Qu’est-ce qui vous fait courir autant ?
Je ne suis pas en train de courir. Je suis taekwondoïn depuis l’âge de 12 ans, donc je ne cours plus pour le taekwondo. Ça fait 2 ans que je suis à la tête de la fédération de taekwondo et vous voyez les résultats aujourd’hui. Cela veut dire qu’un haut commis de l’Etat peut prendre une fédération en main et ça ne me gêne pas. Feu le président Houphouët-Boigny a dit qu’on peut servir son pays partout où on le veut. Je sers le taekwondo ivoirien. Je ne cours pas et je me fais plaisir de temps en temps en tant que taekwondoïn. Maintenant, si le ministre de l’Intérieur a cru bon de me coopter à ses côtés, je ne peux que m’en enorgueillir. On ne court pas après un ministre pour lui demander de vous confier une mission. Il voit vos compétences et il vous confie un poste. Je n’ai pas eu besoin de courir. Je remercie le ministre de l’Intérieur de m’avoir fait confiance et le chef de l’Etat d’avoir validé son choix. Si je veux faire la revue des Ivoiriens qui ont une activité professionnelle importante et qui s’investissent dans des activités associatives, humanitaires, politiques ou sportives, la liste serait vraiment très longue. J’ai une bonne santé et je suis relativement jeune. Tant que ça ne gêne pas ma vie de famille et que ce que j’apporte à ces structures est positif, de quoi vous vous plaignez ? Pour le moment, je peux donner beaucoup à mon pays. Laissez-moi m’y investir !
Que répondez-vous alors à ceux qui voient d’un mauvais œil votre soutien à Sidy Diallo ?
Je voudrais vous dire que je ne suis pas un homme politique, mais un administratif. Quand je vois la liste de ceux qui ont porté haut le sport ivoirien en général et en particulier le football, ce sont pour la plupart de hauts magistrats, de hauts commis de l’Etat. A commencer par Ekra Mathieu en passant par Jean Brizoua-Bi, Camille Hoguié et Coffi Gadeau, Dieng Ousseynou, Jacques Anouma, la liste est longue. Dans le précédent bureau de la FIF, il y avait Lambert Feh-Kessé, directeur général des Impôts. Au niveau des fédérations sportives, Séry Gnoleba a pendant 30 ans été le président de la Fédération d’athlétisme. A l’Africa sport, des personnalités importantes comme Yacé Philippe ont fait les beaux jours du football. Pareil au taekwondo avec le général Gaston Ouassenan Koné. Est-ce la première fois que des cadres ivoiriens s’intéressent au sport et en particulier au football? Pourquoi créer une discrimination entre les cadres qui voudraient s’intéresser à la vie de leur nation ? Qui est dans la mêlée et qui est au- dessus ? Nous sommes tous la mêlée. Cette approche exclusionniste du football me gêne un peu. Mais je sais que c’est de bonne guerre et je prends ça avec sourire. Parce que même des pays comme le Maroc, le Tchad et de grands autres pays ont leurs présidents de fédérations qui sont des ministres ou de hauts commis de l’Etat. Et la FIFA n’a rien à redire. Alors pourquoi quand des cadres ivoiriens se mettent ensemble pour travailler, on crie haro sur le baudet inutilement.
Ce qui fâche vos détracteurs, c’est la compatibilité de toutes vos fonctions. D’aucuns se demandent ce que vient chercher Bamba Cheick Daniel dans une élection de la FIF ?
Aucun texte n’interdit à un commis de l’Etat aussi bien à la FIFA qu’en Côte d’Ivoire de participer aux activités de la Fédération. Nous sommes venus apporter un soutien fraternel à un homme qui a du coffre, qui a de l’entregent et des précédents glorieux pour le football ivoirien. Nous ne venons pas jouer le football à la place de qui que ce soit. Est-ce qu’on doit être sectaire au point de fermer le football aux autres ? Au contraire, il faut toutes les intelligences de ce pays pour bâtir la nation dans tous ses compartiments. Est-ce que Sepp Blatter est un footballeur ? Donc n’enfermons pas des disciplines sportives ou associatives dans un carré alors que le football est aujourd’hui planétaire. Je respecte beaucoup ceux qui font le football ivoirien. Mais qu’on ne cherche pas à exclure des gens ou à faire du football une propriété personnelle.
Par David Yala
Vous êtes le président de la Fédération ivoirienne de Taekwondo, Directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur et son représentant à la CEI ; vous êtes également colistier de Sidy Diallo à la présidence de la FIF. Qu’est-ce qui vous fait courir autant ?
Je ne suis pas en train de courir. Je suis taekwondoïn depuis l’âge de 12 ans, donc je ne cours plus pour le taekwondo. Ça fait 2 ans que je suis à la tête de la fédération de taekwondo et vous voyez les résultats aujourd’hui. Cela veut dire qu’un haut commis de l’Etat peut prendre une fédération en main et ça ne me gêne pas. Feu le président Houphouët-Boigny a dit qu’on peut servir son pays partout où on le veut. Je sers le taekwondo ivoirien. Je ne cours pas et je me fais plaisir de temps en temps en tant que taekwondoïn. Maintenant, si le ministre de l’Intérieur a cru bon de me coopter à ses côtés, je ne peux que m’en enorgueillir. On ne court pas après un ministre pour lui demander de vous confier une mission. Il voit vos compétences et il vous confie un poste. Je n’ai pas eu besoin de courir. Je remercie le ministre de l’Intérieur de m’avoir fait confiance et le chef de l’Etat d’avoir validé son choix. Si je veux faire la revue des Ivoiriens qui ont une activité professionnelle importante et qui s’investissent dans des activités associatives, humanitaires, politiques ou sportives, la liste serait vraiment très longue. J’ai une bonne santé et je suis relativement jeune. Tant que ça ne gêne pas ma vie de famille et que ce que j’apporte à ces structures est positif, de quoi vous vous plaignez ? Pour le moment, je peux donner beaucoup à mon pays. Laissez-moi m’y investir !
Que répondez-vous alors à ceux qui voient d’un mauvais œil votre soutien à Sidy Diallo ?
Je voudrais vous dire que je ne suis pas un homme politique, mais un administratif. Quand je vois la liste de ceux qui ont porté haut le sport ivoirien en général et en particulier le football, ce sont pour la plupart de hauts magistrats, de hauts commis de l’Etat. A commencer par Ekra Mathieu en passant par Jean Brizoua-Bi, Camille Hoguié et Coffi Gadeau, Dieng Ousseynou, Jacques Anouma, la liste est longue. Dans le précédent bureau de la FIF, il y avait Lambert Feh-Kessé, directeur général des Impôts. Au niveau des fédérations sportives, Séry Gnoleba a pendant 30 ans été le président de la Fédération d’athlétisme. A l’Africa sport, des personnalités importantes comme Yacé Philippe ont fait les beaux jours du football. Pareil au taekwondo avec le général Gaston Ouassenan Koné. Est-ce la première fois que des cadres ivoiriens s’intéressent au sport et en particulier au football? Pourquoi créer une discrimination entre les cadres qui voudraient s’intéresser à la vie de leur nation ? Qui est dans la mêlée et qui est au- dessus ? Nous sommes tous la mêlée. Cette approche exclusionniste du football me gêne un peu. Mais je sais que c’est de bonne guerre et je prends ça avec sourire. Parce que même des pays comme le Maroc, le Tchad et de grands autres pays ont leurs présidents de fédérations qui sont des ministres ou de hauts commis de l’Etat. Et la FIFA n’a rien à redire. Alors pourquoi quand des cadres ivoiriens se mettent ensemble pour travailler, on crie haro sur le baudet inutilement.
Ce qui fâche vos détracteurs, c’est la compatibilité de toutes vos fonctions. D’aucuns se demandent ce que vient chercher Bamba Cheick Daniel dans une élection de la FIF ?
Aucun texte n’interdit à un commis de l’Etat aussi bien à la FIFA qu’en Côte d’Ivoire de participer aux activités de la Fédération. Nous sommes venus apporter un soutien fraternel à un homme qui a du coffre, qui a de l’entregent et des précédents glorieux pour le football ivoirien. Nous ne venons pas jouer le football à la place de qui que ce soit. Est-ce qu’on doit être sectaire au point de fermer le football aux autres ? Au contraire, il faut toutes les intelligences de ce pays pour bâtir la nation dans tous ses compartiments. Est-ce que Sepp Blatter est un footballeur ? Donc n’enfermons pas des disciplines sportives ou associatives dans un carré alors que le football est aujourd’hui planétaire. Je respecte beaucoup ceux qui font le football ivoirien. Mais qu’on ne cherche pas à exclure des gens ou à faire du football une propriété personnelle.
Par David Yala