Comme il fallait s’y attendre, Sory Diabaté a répondu aux flèches empoisonnées de Me Roger Ouégnin, lancées dimanche. Hier matin, à l’hôtel Pullman au Plateau, il a mis certains points sur les i.
Le dernier virage de la campagne pour l’AG élective de la FIF du samedi 10 septembre à la CAISTAB (Plateau) est (très) rythmé. Ces derniers jours, diverses flèches et attaques pourrissent la belle ambiance qui régnait jusque-là. Dans ce contexte agité, le directeur de campagne de la liste Augustin Sidy Diallo, Sory Diabaté était devant les journalistes, hier à l’hôtel Pullman. L’objectif de Sory Diabaté était de calmer le jeu et d’éclairer certaines lanternes après les graves accusations portées contre sa personne par le Pca de l’Asec Me Roger Ouégnin (parrain de la liste Salif Bictogo). Vêtu d’un polo vert-bouteille (à l’effigie de Sidy Diallo), toujours courtois et entouré de Berthé Adou, Malick Tohé, Gondo Pierre, Ahmed Fofana et de Michel Brizoua Bi, le désormais ancien président de la Ligue professionnelle de football n’a pas daigné botter de questions en touche. Mieux, il a fait quelques révélations. Croustillantes. « Le camp d’en face nous a sous-estimés au départ. Il a pensé que notre liste n’avait pas de compétences. Or, sur notre liste des dirigeants de clubs ont décidé de nous accompagner. L’Africa est venu avec nous après avoir écouté tout le monde. Nous n’en faisons pas un trophée mais cela est significatif », se réjouit Sory Diabaté. Au sujet du consensus, il a affirmé que cela n’était plus possible. La raison ? « Nous ne sommes pas demandeurs. Cela fait quelques jours que Sidy Diallo fait l’objet de harcèlement pour venir à une table de négociation. Mais nous lui avons dit de ne pas se laisser distraire. Allons aux élections pour que les vainqueurs dirigent la FIF et les vaincus s’éclipsent pour toujours. Il n’est plus possible de mettre notre liste à plat. Juridiquement, cela n’est pas possible. Respectons nos textes. Nous allons à l’élection de samedi avec les 18 membres. Nous restons une équipe soudée et solidaire », a-t-il certifié. Après cette entrée en matière, plutôt convaincante, Sory Diabaté a entamé le plat de résistance en répondant aux attaques de Me Roger Ouégnin. « Beaucoup de choses ont été dites. «Parle, que je te connaisse a dit le philosophe. Beaucoup de gens ont parlé. Et nous les connaissons… Les joutes oratoires, c’est fini. J’ai 7 ans comme dirigeant de l’ES Bingerville et 9 comme membre de la FIF. Avec internet, tout le monde sait ce qui se passe à la FIFA. Nul n’a le monopole de la connaissance du football. On ne finit pas d’apprendre. Nous sommes de petits dirigeants, de petits instructeurs (Ndlr, Sory Diabaté est instructeur FIFA). Mais nous sommes prêts à apprendre pour le bien de notre football. Comme le dit notre slogan, nous sommes venus nous mettre au service des clubs », a-t-il philosophé. Que lui reproche exactement Me Roger Ouégnin ? A cette interrogation, Sory Diabaté a répondu sans ambages : « il m’en veut parce que j’ai refusé de rejoindre la liste Salif Bictogo ». Sans plus. Taxé d’être un traître par Me Roger Ouégnin, Sory Diabaté a encore indiqué : « j’ai passé 13 ans aux côtés de Jacques Anouma. Ce n’est pas à moi de répondre (…) Du 16 avril au 16 juin, j’ai assuré l’intérim du président Anouma et j’avais la signature. La puce orange roaming dont parle Me Ouégnin me permettait de joindre Anouma tous les soirs pour lui faire le point. Certains m’ont dit qu’Anouma ne reviendrait pas dans ce pays et que c’était notre tour. Mais je n’ai pas été éduqué comme ça. J’étais le président de l’ES Bingerville et Anouma a fait de moi le secrétaire général de la FIF. Durant les évènements malheureux, personne ne voulait se mouiller. 3 jours après la capture de Gbagbo, je suis allé faire l’état des lieux et éviter le pillage de la FIF. J’ai relancé les activités. Le 25 avril, j’ai annoncé le début de la Ligue 1 pour le 28 mai. Grâce à mes efforts, la sélection olympique n’a pas déclaré forfait contre le Libéria. C’est grâce à Sidy Diallo (joint au Golf Hôtel) que l’équipe composée de locaux a voyagé (par la route sous escorte). Aujourd’hui, certains veulent montrer qu’ils aiment le football plus que nous. Arrêtons les invectives. Cela ne nous apporte rien ». En guise de dessert, Sory Diabaté est revenu sur la prime de 60 millions F Cfa qu’il aurait touchée suite à la qualification des Eléphants pour le Mondial 2010 comme révélé par Me Roger Ouégnin. Passablement énervé, il a démenti : « cela met en doute ma moralité. A cette époque, je n’étais pas membre de la sélection. C’est à la veille du Mondial 2010 que j’ai été nommé. Et je répète que je n’ai jamais touché un rond durant mes 9 ans à la FIF. Aucun membre du comité exécutif de la FIF n’a droit à une prime de match. Les informateurs doivent donner des informations justes. Des incongruités… ». Avant de prendre congé des journalistes, Sory Diabaté a réaffirmé qu’il a un projet et une équipe. Mieux, il jure que son équipe est en mesure de conduire son projet. Pointé du doigt pour « plagiat » du programme de campagne du staff Salif Bictogo, Sory Diabaté a juste demandé à voir « l’original ». A 48 heures de l’élection, la campagne est plus que jamais lancée. Et tous les coups sont permis. Malheureusement.
Guy-Florentin Yaméogo
Le dernier virage de la campagne pour l’AG élective de la FIF du samedi 10 septembre à la CAISTAB (Plateau) est (très) rythmé. Ces derniers jours, diverses flèches et attaques pourrissent la belle ambiance qui régnait jusque-là. Dans ce contexte agité, le directeur de campagne de la liste Augustin Sidy Diallo, Sory Diabaté était devant les journalistes, hier à l’hôtel Pullman. L’objectif de Sory Diabaté était de calmer le jeu et d’éclairer certaines lanternes après les graves accusations portées contre sa personne par le Pca de l’Asec Me Roger Ouégnin (parrain de la liste Salif Bictogo). Vêtu d’un polo vert-bouteille (à l’effigie de Sidy Diallo), toujours courtois et entouré de Berthé Adou, Malick Tohé, Gondo Pierre, Ahmed Fofana et de Michel Brizoua Bi, le désormais ancien président de la Ligue professionnelle de football n’a pas daigné botter de questions en touche. Mieux, il a fait quelques révélations. Croustillantes. « Le camp d’en face nous a sous-estimés au départ. Il a pensé que notre liste n’avait pas de compétences. Or, sur notre liste des dirigeants de clubs ont décidé de nous accompagner. L’Africa est venu avec nous après avoir écouté tout le monde. Nous n’en faisons pas un trophée mais cela est significatif », se réjouit Sory Diabaté. Au sujet du consensus, il a affirmé que cela n’était plus possible. La raison ? « Nous ne sommes pas demandeurs. Cela fait quelques jours que Sidy Diallo fait l’objet de harcèlement pour venir à une table de négociation. Mais nous lui avons dit de ne pas se laisser distraire. Allons aux élections pour que les vainqueurs dirigent la FIF et les vaincus s’éclipsent pour toujours. Il n’est plus possible de mettre notre liste à plat. Juridiquement, cela n’est pas possible. Respectons nos textes. Nous allons à l’élection de samedi avec les 18 membres. Nous restons une équipe soudée et solidaire », a-t-il certifié. Après cette entrée en matière, plutôt convaincante, Sory Diabaté a entamé le plat de résistance en répondant aux attaques de Me Roger Ouégnin. « Beaucoup de choses ont été dites. «Parle, que je te connaisse a dit le philosophe. Beaucoup de gens ont parlé. Et nous les connaissons… Les joutes oratoires, c’est fini. J’ai 7 ans comme dirigeant de l’ES Bingerville et 9 comme membre de la FIF. Avec internet, tout le monde sait ce qui se passe à la FIFA. Nul n’a le monopole de la connaissance du football. On ne finit pas d’apprendre. Nous sommes de petits dirigeants, de petits instructeurs (Ndlr, Sory Diabaté est instructeur FIFA). Mais nous sommes prêts à apprendre pour le bien de notre football. Comme le dit notre slogan, nous sommes venus nous mettre au service des clubs », a-t-il philosophé. Que lui reproche exactement Me Roger Ouégnin ? A cette interrogation, Sory Diabaté a répondu sans ambages : « il m’en veut parce que j’ai refusé de rejoindre la liste Salif Bictogo ». Sans plus. Taxé d’être un traître par Me Roger Ouégnin, Sory Diabaté a encore indiqué : « j’ai passé 13 ans aux côtés de Jacques Anouma. Ce n’est pas à moi de répondre (…) Du 16 avril au 16 juin, j’ai assuré l’intérim du président Anouma et j’avais la signature. La puce orange roaming dont parle Me Ouégnin me permettait de joindre Anouma tous les soirs pour lui faire le point. Certains m’ont dit qu’Anouma ne reviendrait pas dans ce pays et que c’était notre tour. Mais je n’ai pas été éduqué comme ça. J’étais le président de l’ES Bingerville et Anouma a fait de moi le secrétaire général de la FIF. Durant les évènements malheureux, personne ne voulait se mouiller. 3 jours après la capture de Gbagbo, je suis allé faire l’état des lieux et éviter le pillage de la FIF. J’ai relancé les activités. Le 25 avril, j’ai annoncé le début de la Ligue 1 pour le 28 mai. Grâce à mes efforts, la sélection olympique n’a pas déclaré forfait contre le Libéria. C’est grâce à Sidy Diallo (joint au Golf Hôtel) que l’équipe composée de locaux a voyagé (par la route sous escorte). Aujourd’hui, certains veulent montrer qu’ils aiment le football plus que nous. Arrêtons les invectives. Cela ne nous apporte rien ». En guise de dessert, Sory Diabaté est revenu sur la prime de 60 millions F Cfa qu’il aurait touchée suite à la qualification des Eléphants pour le Mondial 2010 comme révélé par Me Roger Ouégnin. Passablement énervé, il a démenti : « cela met en doute ma moralité. A cette époque, je n’étais pas membre de la sélection. C’est à la veille du Mondial 2010 que j’ai été nommé. Et je répète que je n’ai jamais touché un rond durant mes 9 ans à la FIF. Aucun membre du comité exécutif de la FIF n’a droit à une prime de match. Les informateurs doivent donner des informations justes. Des incongruités… ». Avant de prendre congé des journalistes, Sory Diabaté a réaffirmé qu’il a un projet et une équipe. Mieux, il jure que son équipe est en mesure de conduire son projet. Pointé du doigt pour « plagiat » du programme de campagne du staff Salif Bictogo, Sory Diabaté a juste demandé à voir « l’original ». A 48 heures de l’élection, la campagne est plus que jamais lancée. Et tous les coups sont permis. Malheureusement.
Guy-Florentin Yaméogo
